Mieux vaut bâtard que jamais

Vous savez combien je vous aime et que je ne pense qu’à votre bonheur. Aussi lorsque j’ai trouvé dans HYGIÈNE ET PHYSIOLOGIE DU MARIAGE, Histoire Naturelle et Médicale de L’homme et de la Femme Mariés du bon Auguste Debay des conseils sur le mariage, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous les mettre sous le nez.

Regardez moi, par exemple, je ne suis pas mariée. Et pourtant vous avez bien deviné que je suis follement amoureuse de mon patron. Cet homme pétri de qualités, au physique affolant, a un seul problème : il est plus vieux que moi de trente ans bien tassés. Aussi, je préfère vivre à ses cotés sans lui déclarer ma flamme. Comme Lépicurien est obsédé par le vin, je ne sais même pas s’il a ressenti tous les sentiments que j’éprouve à son endroit. Mais cet amour platonique remplit ma vie et je souhaite à chacun de vous d’être aussi heureux que je le suis

Mariages disproportionnés.

Ces unions, ordinairement tristes et immorales, que devraient défendre les lois, sont toujours préjudiciables à la santé du plus jeune et à la constitution des enfants, s’il y a progéniture.

Les jeunes gens que l’appât de la fortune pousse à se marier avec de vieilles femmes épuisent promptement leur vigueur, lorsqu’ils ont affaire à ces femmes déjà sur le retour, mais insatiables de luxure, et dont la partie génitale est une fournaise qui dévore tout. Les jeunes femmes unies à de vieux libertins se fanent de bonne heure, soit parce qu’elles s’abandonnent avec répugnance à la lubricité de leurs époux, soit parce que le vieillard se rajeunit au détriment de leur fraîcheur; et, si par hasard la conception a lieu, qu’attendre d’un être procréé en de telles conditions ? Tous les physiologistes sont d’accord sur ce point, que les enfants procréés dans un âge avancé sont chétifs, doués de peu de vitalité, sujets au rachitisme, aux hémorroïdes, etc.; ils conservent même, pendant leur jeunesse, quelque chose de taciturne qui n’est point de leur âge; beaucoup n’atteignent point leur second septénaire[1]; ceux qui résistent mènent ordinairement une vie languissante.

Les lois romaines, plus sages que les nôtres, s’opposaient à ces sortes de mariages; elles avaient établi des limites d’âge qu’il était défendu de franchir, à peine de nullité de mariage et d’exil.

Mona tend pas le mariage, et vous ?


[1] Sept ans

HYGIÈNE ET PHYSIOLOGIE DU MARIAGE

HISTOIRE NATURELLE ET MÉDICALE

DE L’HOMME ET DE LA FEMME MARIÉS

1 pensée sur “Mieux vaut bâtard que jamais”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *