Y’a pudeur pour les femmes !

On pourrait croire que la vision misogyne de nos sociétés est liée à nos religions judéo-chrétiennes. Et pourtant dans l’antiquité déjà, les athlètes, dieux du stade courraient nus tandis que les femmes restaient chez elles. Platon imagine mal des femmes nues à Olympe même s’il ne leur interdit pas. Chez Pline, des remarques étonnent : le corps d’une noyée flotte la tête sur le ventre pour cacher son intimité alors que le corps d’un noyé flotte sur le dos (ce qui est idiot, çà ferait gouvernail – ndlr). Le plus grave, c’est que cette constatation de l’écrivain romain sera reprise dans nombre d’ouvrages jusqu’au XVII° siècle ce qui enfermera la femme dans une pudeur excessive.

Inutile de tirer, c'est une noyée.

Et puis, le christianisme ajoutera aux antiques un déni de la sexualité féminine. Certains médecins soutenaient même que l’homme pouvait très bien vivre sans pratique la chose alors que la femme privée de mâle à ses cotés risque de graves dérèglements. L’homme le pauvre ne fait que répondre aux sollicitations de la femme. Ceci peut expliquer que, jusque au milieu du XX° siècle, seule la femme est systématiquement poursuivie en cas d’adultère.

Et cerise sur le gâteau, la femme est tellement tentatrice que certains intégristes affirmèrent qu’elle ne pouvait entrer au Paradis sauf à croire qu’elle se transforme en homme en arrivant dans l’au-delà….

Ben voyons !

Mona-pprouve Francis Blanche lorsqu’il dit qu’il préfère le vin d’ici à l’au-delà !

un troupeau de boeufs-vin

Je boirai du lait quand les vaches mangeront du raisin

En France, on est fou. Pays du bien vivre, nous devons boire du vin en cachette pour ne pas passer pour des ivrognes. Au Japon, point de problème, le vin est considéré comme un aliment bon pour la santé et comme un signe de civilisation. Et même, un chef Akio Yamamoto a passé un accord avec un éleveur australien. Il lui a demandé d’ajouter à la nourriture des bœufs, un litre d’un mélange de vin à base de Syrah, Cabernet Sauvignon, Merlot. Il cherche à obtenir de la viande d’une couleur et d’un goût exceptionnels. Selon lui, les bêtes devraient égaler en qualité les fameux bœufs de Kobé ou Wagyu qui sont massés avec amour en buvant de la bière.

Ah, ce n’est pas chez nous que l’on pourrait voir des bovins buvant du vin. Dommage !

Mona pas de bœufs mais elle boit du vin comme un bovin nippon.

Suite à un surcroît de travail, notre blog sera absent des kiosques durant cette fin de semaine….

La couche d’Ausone

Avec son toit d’ardoises au milieu d’un paysage de demeures tuilées, le Château Ausone se distingue dès que l’on arrive à Saint-Emilion. Ce 1er grand cru classé est fort recherché des amateurs.

Il porte le nom d’un poète né à Bordeaux, ou en tous cas dans la région, en l’an 310 après Jésus-Christ. Il quitta l’Aquitaine pour devenir le précepteur du futur Empereur Gratien avant de devenir son conseiller. A la mort de ce dernier, il revint sur ses terres et fut fier de son vignoble vraisemblablement situé près de La Réole. Dans ses écrits, le vin est toujours présenté comme source d’inspiration et comme le père de la rhétorique.

Autant dire que de nos jours, il subirait les attaques des ligues et des lobbies antialcooliques.

Bien qu’ayant laissé une œuvre abondante, il écrivait : « Je suis plus fier de mon vignoble bordelais que de mon œuvre littéraire. »

Ayant eu une longue vie (mort à 85 ans), il aimait dire :  » Je cherche avant tout un vin généreux qui chasse mes soucis, soutienne mes brillantes espérances, et qui, en se répandant dans mes veines, échauffe mon âme et me rende la vigueur de la jeunesse. »

Ma Chère Mona, c’est beau ce qu’il dit le Gallo-Romain ! Buvons un coup, mais au prix du Château Ausone, je ne trouve pas raisonnable d’en craquer une bouteille. Je vous propose un vin d’un des plus vieux vignobles de France : Gaillac. Le domaine de Labarthe y produit un rouge à partir du cépage Prunelart (2009) qui envoute par un fruit généreux et un magnifique équilibre en bouche. Chapeau l’artiste !

Les câlins du petit matin

Ce n'est pas ce que vous croyez

Un homme d’affaires  rencontre une très belle femme. Il tombe sous le charme…

Après quelques heures, ils conviennent de passer la nuit ensemble moyennant une somme de 500 euros que Monsieur versera à Madame.

Au petit matin, l’amant d’un soir dit à la belle qu’il n’a pas d’argent sur lui mais que sa secrétaire lui enverra un chèque de 500 euros avec comme libellé : « location de logement ».

Sur le chemin du retour, l’homme se dit que cette nuit ne valait pas la somme proposée. Arrivé à son bureau, il demande donc à sa secrétaire d’envoyer un chèque de 250 euros à la dame avec le message suivant

Madame,

Veuillez trouver ci-joint un chèque de 250 euros pour la location de votre appartement. Je n’ai pas envoyé le montant convenu parce qu’en louant votre logement je croyais qu’il n’avait jamais été occupé, qu’il était beaucoup plus chaud et qu’il était assez petit pour m’y sentir chez moi. Malheureusement, j’ai découvert qu’il avait déjà été souvent occupé, qu’il était difficile à chauffer et qu’il était trop grand.

 A réception de cette note, la dame lui renvoya le chèque avec le message suivant :

 Cher Monsieur,

Comment avez vous pu penser qu’un si bel appartement ait pu rester vacant jusqu’à votre arrivée ? Et en ce qui concerne le chauffage, il n’en manque pas, il vous suffisait donc de l’allumer.
Enfin, pour ce qui est de l’espace loué, je vous assure qu’il n’est pas plus grand qu’ailleurs : ne blâmez donc pas la propriétaire si vous n’avez pas assez de mobilier pour le remplir convenablement.

Mona pas faire payer pour vous….

Il faut laisser l’effet se faire

Mona montrant sa fleur

Figurez-vous que la mode qui dépend de plus en plus de l’industrie pornographique nous invite à présenter notre boîte à ouvrages telle une moule de bouchot, sans aucune irrégularité avec un air pré-pubère voire même bébé.

Comment expliquer ce besoin de passer sur le billard pour se plaire et plaire au mâle ? Que de souffrances endurées… pour raccourcir ce que dame nature avait livré ; et tout çà, mes petites biches parce que vous êtes de plus en plus nombreuses à regarder régulièrement des films dont le scénario ne fatigue pas franchement le cerveau mais où la gymnastique a ses droits. Vous êtes (car je n’en suis pas) près de 30% à revendiquer le visionnage régulier de films X. Vous oubliez que les moyens techniques à disposition des cinéastes (si on peut ainsi qualifier ces filmeurs de fesses) permettent de modifier toute partie du corps sans pour autant les exhiber dans une salle d’opérations.

Or ce qui est beau tant chez l’homme que chez la femme, c’est la diversité. Un artiste anglais, Jamie McCartney a obtenu que plus de 400 femmes de tout âge lui expose leur tirelire à moustache et qu’il l’enduise d’une matière qui en séchant devient moule (si j’ose dire). Un peu de plâtre et résultat un mur de monts de Vénus de 9 mètres de long divisé en  quelques panneaux.

Difficile d’en trouver deux identiques. Et finalement cet artiste a trouvé un public essentiellement féminin qui découvre la beauté de chaque femme.

De même que dans ces pages, avec Lépicurien, nous avons toujours essayé de rassurer les hommes qui ont toujours peur que leur service trois pièces soit trop petit, je tiens à vous rassurer, mes petites loutes, il n’y a pas de forme idéale.

Mona aimé l’œuvre de Jamie. Et vous ?

Le bedeau montre sa botte en bas du cliché

Oui, je sais, vous allez dire, il crane. J’étais en train de relire le Tartuffe de Molère et deux vers m’arrêtèrent :

« Je m’appelle Loyal, natif de Normandie,
Et suis huissier à verge, en dépit de l’envie. »

Mona montrant la verge du bedeau

Qu’est ce que ce bonhomme qui met ainsi son andouillette en avant ?…
Au XV° siècle, la charge de bedeau (ou huissier) était fort recherchée. Bien habillé, cet officier subalterne de l’Université publiait et les décisions des Facultés et était charger de les faire appliquer. Cet emploi nourrissait bien son homme à tel point qu’on disait « gras comme un bedeau ».
Et il portait une longue verge (baguette) recouverte d’un pommeau d’argent, signe de sa charge.

Les bedeaux attachés aux églises vêtus d’une robe rouge ou bleue portaient sur la manche une plaque avec le portrait du saint à qui l’église était consacrée. Ils avaient également le droit de porter une verge à la main pour chasser les chiens errants et les mendiants trop pressants.
Cette fonction subalterne demeura jusqu’au milieu du XX° siècle dans les lieux de cultes.

Bon Mona, vous en avez appris des choses aujourd’hui. Cà mérite bien un petit remontant : un Vosne-Romanée 1er Cru Les Petits Monts 2006. Cette grande bouteille de Nicolas Potel est d’une finesse et d’une élégance à faire rougir une femme à poêle devant un maître queux.