Une fille dans le vent

Bien que soutenu par Voltaire, il fallut attendre 1738 pour que Les Pièces Libres d’Antoine Ferrand soient publiées alors que l’écrivain était mort depuis 1719. Et encore, ce n’est pas à Paris mais à Londres qu’il fut édité. Il faut dire que ses vers sont souvent irrévérencieux ou coquins.

Comme je préfère les poèmes légers, je vous en offre deux.  

Astrée un jour s’enquit du Médecin
Quel temps était à l’amour plus propice
L’ébat, dit-il, au matin est plus sain,
Mais vers le soir il a plus de délices.
Oracle sûr, savante Faculté !
Bien répondu ! Depuis ce temps, Astrée
Chaque matin le fait pour la santé
Pour le plaisir, le fait chaque soirée.

 §

Ma charmante Nanette,
J’entends un petit bruit;
C’est ton cul qui caquette,
Apprends-moi ce qu’il dit.
Aurait-il reçu quelque injure
Dont il murmure?
A-t-il quelque chagrin
Contre son bon voisin?

Parlons en confidence,
Ce voisin si mignon,
Prend-il en patience
Cette espèce d’affront?
Que je voudrais, quand tu lui lâches,
Sur la moustache,
Un petit camouflet,
Voir la mine qu’il fait! 

Mona pas tout compris. Vous voulez lui expliquer ?

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