L’amour avec un grand tas

Et alors, tu veux ma photo ?

Dans ce journal, vous avez remarqué que c’est toujours Mona qui répond aux lettres que vous nous adressez et je trouve qu’elle s’en sort plutôt bien. La meilleure preuve en est l’abondance de courrier qui envahit notre boîte. Mais lorsque j’ai lu la missive de Maxime Homme, il m’a semblé impossible de laisser Mona répondre. Tout d’abord, prenons connaissance d’un extrait de ce courrier :

Monsieur Lépicurien,
J’ai rencontré, en 2008, une charmante jeune fille belle comme un sou neuf, élégante comme une voiture tuning, avec des garde-boue grande taille et des yeux comme des phares de mobylettes. Elle était charmante, tendre, aimable ; elle était la Femme idéale, telle que je l’imaginais, dans mes rêves les plus fous, comme mère de mes enfants. Aussi, je lui ai passé la bague au doigt. Pendant quelques temps, notre bonheur fut total. Et puis, au fil des jours, ses tenues furent de plus en plus négligées ; elle arrêta de s’épiler et avait toujours un mégot dans le bec. Le papillon devenait chrysalide, le monde à l’envers ! Mais le pompon, ce fut après une année de mariage, lorsque je rentrais à la maison, je la trouvais ivre et elle m’injuriait puis elle me cogna au ventre puis sur le visage. Souvent je dus porter des lunettes de soleil en plein hiver… Ma femme était devenue un macho. Si,si ! J’ai téléphoné à SOS Hommes battus ; ils m’ont conseillé de vous écrire. Voilà, vous savez tout. Comment sortir de cet enfer ? Mais je ne peux divorcer, car si de face, c’est un boudin, elle est trop belle de dot.

Ben, mon pauvre, vous vous êtes fait piquer votre falzar comme beaucoup de mâles contemporains. Le chemin du bonheur sera dur à retrouver.
Même si les mouvements féministes nous ont fait beaucoup de mâle mal, ce travers de la Mégère non apprivoisée ne date pas d’hier. Voici les conseils que donnait J. du Valdor en 1893 : 

Elles se croient des hommes, il faut leur prouver péremptoirement qu’au moins physiquement elles ne sont que des femmes. Elles sont fières; il faut les humilier. Elles veulent être absolument maîtresses de leurs faveurs; il faut s’attacher à les prendre, surtout quand elles ne voudraient
pas les accorder. Elles ne veulent pas enfanter; il faut les féconder sans trêve ni repos. Et c’est ainsi que ces êtres redeviendront de véritables femmes, avec le cœur, la tendresse, la sensibilité, l’amour, même avec cette beauté féminine aux formes arrondies qu’elles n’avaient plus.

Monsieur Chirac en 1978 déclarait :

Pour moi la femme idéale, c’est la femme corrézienne, celle de l’ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s’assied jamais avec eux et ne parle pas.

Quant à Jules Renard, il en dit :

Dites à une femme deux ou trois mots qu’elle ne comprenne pas, d’aspect profond. Ils la déroutent, l’inquiètent, la rendent anxieuse, la forcent à réfléchir et vous la ramènent consciente de son infériorité, sans défense. Car le reste est jeu d’enfant. Il n’est bien entendu, pas nécessaire que vous les compreniez vous-même.

Et encore :

Vous avez vos nerfs, Madame. Moi, je n’en ai qu’un, mais il est de bœuf.

Mon cher Maxime, difficile de vous encourager à revenir aux vieilles méthodes qui ont eu leur heure de gloire, vous risqueriez gros en cas de plainte. Aussi, je vous propose la fuite : changez de métier, genre représentant de commerce, absent du domicile au moins cinq jours par semaine et puis prenez une maîtresse… et peut-être, tomberez-vous sur une belle héritière. Et hop, d’une pierre, deux coups (voire plus, si affinités).

Mona, vous boudez ? Mes propos vous ont blessée ? Allez, venez boire un coup. Ce Fixin 2009 du Domaine des Tilleuls à Gevrey est un régal. Croquant, fruité, il régalera hommes et femmes à égalité. Vous voyez qu’on peut se comprendre parfois… !

1 pensée sur “L’amour avec un grand tas”

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