Qu’on serre tôt pour instrument à vent

mona-moulin

Le Journal de Jules Renard fait partie de mes livres de chevet. C’est sans aucun doute un chef-d’œuvre de la littérature française. Véritable portrait de son époque, truffé d’humour et d’anecdotes savoureuses, c’est un livre de détente que l’on lit et relit toujours avec bonheur.

Le seul regret que j’ai et que beaucoup partagent est la destruction d’une grande partie de cette œuvre par Madame Renard. Cette dernière craignait que le livre puisse être sujet à polémique. Chez l’éditeur de son défunt mari, elle affirma qu’ayant brûlé une bonne partie du journal, personne ne pourrait désormais intenter un procès en calomnie ou diffamation. Quel dommage, Madame !

Mais revenons au journal. Le 10 décembre 1890, Jules Renard rencontre Alphonse Daudet. Visiblement impressionné par l’écrivain, il hésite à l’appeler Monsieur ou Cher Maître. Mais rapidement l’atmosphère se détend et Daudet lui dit

-La première, l’unique fois que je voulus jouer du biniou, c’était devant mes cousines, et je fis un gros pet ; oui, en voulant enfler ma pauvre joue, je fis un énorme pet.

Surprenante cette anecdote d’un grand auteur parlant de ses vents quoique, en matière de vent, Daudet devait être un champion puisqu’il a écrit les Lettres de mon Moulin.

Mona, çà vous a fait sourire. Vous m’en voyez flatté. Si vous sortiez deux verres que nous buvions un Irancy 2009 de Vincent Dauvissat. Dans une appellation peu connue de la Bourgogne Chablisienne, ce vigneron réalise des miracles : un très joli vin rouge au milieu d’un océan de blancs.

2 pensées sur “Qu’on serre tôt pour instrument à vent”

  1. Monà,
    pour que ces textes aussi recherchés sur le fond et sur la forme (ulation) soient irréprochables, merci de ne plus confondre « çà » (adverbe de lieu, souvent lié à « là ») et « ça » (contraction du pronom « cela »). Ne pas abuser de l’accent circonflexe « ^ », par exemple sur vous « faites », qui n’est que la trace de l’élision d’une ancienne consonne. Et l’accord du participe passé dépend toujours de l’auxiliaire employé, être ou avoir n’ont pas les mêmes conséquences.
    Bonne continuation.

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