Pour vous, je bosse fort

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Michelle Mabel est une grande admiratrice des Beatles, ce qui ne l’empêche pas de faire appel à moi qui suis plutôt Stones, pour glaner quelques conseils. Elle m’écrit :

Mon fils Ringo a 11 ans et il vient de m’annoncer qu’il veut être parakimomène quand il sera grand. Dois-je l’encourager dans cette voie alors que je ne connais pas ce métier et que mes recherches sur la toile sont restées vaines.

Tout d’abord, Michelle, félicitations ! Votre petit, il est plutôt en avance sur son âge. A 11 ans, un garçon veut être policier, pompier, pilote… dans le meilleur des cas, mais parakimomène, c’est rare ; ça demande une certaine culture. Bravo.

Quant à l’encourager, je dois vous dire que je suis dubitative. Certes, cette profession fut prestigieuse. Habillé d’un costume flamboyant, il portait un bâton doré et richement décoré, signe de sa puissance et de son autorité bien qu’il eut un patron. Ce dernier le considérait comme le meilleur de ses collaborateurs et lui confiait même son «sceau». Il faut remonter au IX° siècle pour trouver l’origine de cet emploi. A l’époque, l’empereur de Constantinople, Michel II l’Ivrogne est assassiné. Pour renforcer la sécurité du monarque, on chargea un serviteur sûr de coucher devant sa porte. Celui qui couche à proximité se dit en grec : parakimomène. Et voilà. Donc on ne peut pas parler d’une situation assise mais plutôt couchée !
Je vois deux problèmes importants qui peuvent poser obstacle au souhait de votre fils : à ma connaissance, cette charge a disparu depuis pas mal de temps et elle ne pouvait être assurée que par un eunuque.

Michelle Mabel, vous avez tous les éléments en main. Si Ringo était mon fils, je le dirigerais vers un autre métier : marin dans un Yellow Submarine ou forgeron avec un Maxwell’s Silver Hammer. Enfin moi ce que j’en dis. Si jamais, vous persévérez, ne comptez pas sur moi pour vous donner l’adresse d’un doc qui lui fera sauter les joyeuses à votre petit Ringo car une fois que c’est fait, on ne peut plus revenir en arrière car… c’est trop Starr.

Mona des admirateurs qui couchent devant sa porte. Mais ils sont entiers, grâce à Dieu !

On rase gratis

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Au début de du mois de mars, ce fut le 117ème anniversaire de la bataille d’Adoua au cours de laquelle les Italiens furent battus par les Ethiopiens. En effet, le 1er mars 1896, 100.000 Ethiopiens écrasèrent l’armée transalpine constituée de 18.000 hommes. Le bilan fut dramatique pour eux : 6.000 morts, 1.500 blessés et 1.800 prisonniers.

Nombre de ces derniers ne purent même pas dire qu’ils repartirent la queue basse car les soldats abyssins, respectant une très vieille coutume consistant à affaiblir les ennemis battus, les émasculèrent. Le Négus Ménélik ne pût s’opposer à cette boucherie bien qu’il luttât toute sa vie contre l’esclavage et la barbarie.   

Mona une pensée pour tous ces hommes.

La guerre des vins

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Benoist Simmat n’est pas inconnu pour les fidèles lecteurs épicuriens que vous êtes. Dans ce journal, je vous ai présenté deux bandes dessinées dont Benoist est le scénariste : Robert Parker, les sept péchés capiteux et Les caves du CAC 40.

1372814Avec Aymeric Mantoux, il brosse un compte rendu de voyage autour du monde à la rencontre des vignobles et des nouveaux lieux de consommation du vin. Cette tournée (générale ?) est fort intéressante et je pense qu’aussi bien les amateurs que les professionnels pourront méditer sur les bouleversements qui se sont opérés au cours des dernières années et de la révolution qui se déroule sous nos yeux. Certes la mondialisation a mis en avant des vins mêlant puissance, alcool, bois, mais il y a de plus en plus de place pour des vins de terroir, minéraux et plus subtils. Les consommateurs apprennent et s’éduquent dans le monde entier. A Tokyo comme à Barcelone, on trouve des lieux où la diversité des vins français est défendue. A Paris et même à Bordeaux, on trouve de plus en plus de bars à vins qui font découvrir et apprécier tant de crus inconnus.

Dans leur épilogue de la Guerre des Vins, les auteurs soulignent que les vins français sont considérés comme des œuvres d’art et que les faiseurs du nouveau monde ne rêvent que de les copier.

« Malgré l’argent, le marketing et le reste, il faudra plusieurs siècles pour que des vins d’ailleurs puissent véritablement rivaliser avec les nôtres (vins français). Le distinguo s’opérera toujours, comme en peinture on sépare les toiles du maître de celles de son atelier. […] Il y a ainsi une chose que les Australiens –dont le vignoble est  en faillite- ont appris récemment à leurs dépens : le vin, ce n’est pas qu’une étiquette, c’est aussi du rêve, un terroir.
Dans la guerre des vins, c’est l’arme absolue. Il ne tient qu’aux Français de continuer à le faire parler. »

Un seul mot : Bravo.

Bon Mona, je vous invite à déguster un de ces vins au caractère bien trempé. Les Choisilles 2007 de François Chidaine, un fabuleux Montlouis sec aux nez d’agrumes et si minéral en bouche. Un régal et un modèle de Chenin.

Zizi, je vous l’assure

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Photo prise en 2460…

Je vois d’ici les filles prudes dire que décidément, au contact de Lépicurien, j’ai les idées en dessous de la ceinture. Peut-être, mais il est de mon devoir d’aider celles et ceux qui me font la gentillesse de me lire ou de m’écrire pour me confier leurs angoisses et problèmes divers et variés. Aussi, ce jour, me voilà forcée de vous reparler d’un sujet trop négligée par la presse et qui devrait pourtant nous alerter. Selon une étude menée par le professeur Carlo Foresta, de l’hôpital universitaire de Padoue, le cigare à moustaches de nos partenaires de jeux rétrécit à vue d’oeil. En effet si la taille moyenne de leur chipolata au repos était de 9.7 cm en 1948, elle s’est réduite à 8.9 cm en 2012 soit une diminution de 0.8 cm en 64 ans. A cette allure là, ça nous laisse encore quelques belles années, mais en 2652, il leur restera moins d’un centimètre à loger dans leur calcif à nos petits chéris. Adieu poche kangourou devenue inutile pour ces petits dards de guêpe inoffensifs, ou si vous préférez, leur barreau de chaise cubain devient cigarillo, genre Café Crème.

Selon le professeur italien les causes sont multiples : les polluants et les perturbateurs endocriniens s’ils accélèrent la puberté chez les femmes, limiteraient la croissance de la pompe à plaisir à pépère. Et les obèses seraient les plus touchés car le surpoids ferait baisser la production de testostérone. Si on rajoute à cela le fait que la qualité de la liqueur d’amour est moindre, autant dire que ça sera de moins en moins notre fête au pieu dans les siècles à venir.

Le professeur Richard Millant qui publia une étude sur les eunuques en 1908 constatait que ces pauvres gars, amputés de la flèche d’amour, avaient des jambes plus grandes que la moyenne et avaient une allure d’échassiers. La constatation est la même à notre époque : les mecs ont des guiboles qui s’allongent et des biroutes qui se rabougrissent. En voyant un gars, on pourra chanter : Héron petit patapon… Au niveau du calbute, la différence entre les deux jambes et celle du milieu va aller en s’accentuant… Dur, dur (si j’ose dire).

Mona pas envie de voir ça !

Deux = un

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La science avance tellement vite que nos grands-parents dans leurs livres de science-fiction n’avaient pas imaginé ce qui se produit sous nos yeux. Ainsi le site du Monde relatait le 28 février une expérience menée par le neurobiologiste brésilien Miguel Nicolelis. Deux rats ont été entraînés à résoudre un problème : appuyer sur un levier lorsqu’un signe lumineux y apparaissait. Puis des électrodes ont été implantées dans leur cerveau pour communiquer entre eux. L’un des rats se trouvait au Brésil, l’autre aux Etats-Unis. Le rongeur brésilien refaisait l’expérience normalement avec le matériel complet alors que l’américain avait bien les mêmes leviers mais sans signal lumineux. Or, lorsque le sud-américain appuyait sur le bon levier, le nord-américain, recevant l’information du cerveau de son collègue, le faisait également avec succès dans 70% des cas.

Pour l’équipe de chercheurs, cette expérience devrait permettre à terme d’associer plusieurs cerveaux et de créer un «ordinateur biologique» capable de résoudre des problèmes tels que la paralysie.

C’est bluffant, non ? Vous imaginez dans quelques années, on peut espérer en associant le cerveau de deux blondes, obtenir l’intelligence d’une brune et même en raccordant les cerveaux de deux femmes en faire l’égal de l’homme. Vous dire !

Quoi Mona, vous semblez irritée. Oh, si on peut plus blaguer. Bon allez, sortez donc deux verres. Je vous propose le Blanc de Blancs du Château La Coste en Provence. Un assemblage de Rolle (Vermentino) et de Sauvignon blanc au nez d’agrumes. Un joli vin pour les chaleurs qui arrivent enfin.

L’Indienne éponge mensuellement son sari

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Ah les filles, je vous dis pas. J’ai fait un rêve génial. Figurez-vous que j’étais Kadou chez les Khasi. Bon, d’accord, vous allez dire, ça nous fait une belle jambe. C’est quoi Kadou chez les Khasi ? Y a une contrepèterie ?

Ben non, les filles, faut aller dans le nord-est de l’Inde, dans l’Etat de Meghalaya. Dans cette région montagneuse, ce sont les femmes du peuple Khasi qui gèrent les affaires du foyer, ce sont elles qui travaillent tandis que leurs maris restent à la maison pour s’occuper des enfants. Dans le continent indien où les filles sont considérées comme une charge et où il est fréquent d’éliminer les fœtus de sexe féminin, cela peut surprendre. La transmission des biens se fait par les femmes, de la mère à la plus jeune fille qu’on appelle la Kadou. De même, ce sont les femmes qui choisissent leur mari et ce dernier vient habiter chez sa femme ; c’est aussi elle qui donnera son nom à leurs enfants. Le monde à l’envers, quoi ! Et cette tradition matrilinéaire et matriarcale  remonte à des temps immémoriaux. Certains ethnologues expliquent qu’il y a longtemps, les couples durables n’existaient pas chez les Khasis et pour nommer les enfants, on laissait la mère choisir n’étant jamais sûr de l’identité du père…

Alors vous pensez bien que mon rêve fut agréable ! Par contre, pour moi ça c’est arrêté au réveil. Arrivée au bureau, j’ai constaté que tout était comme avant ; c’était toujours Lépicurien le boss…

Remarquez au pied de l’Himalaya, les choses sont en train de changer, un mouvement de libération de l’homme prend de l’importance et avec la télé qui ne projette que des films hindous, les mecs Khasis deviennent des durs. Ils en ont marre d’être la risée de tous les Indiens.

Mona toujours défendu la cause des femmes.

Encore divin

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Charles Monselet fut un grand gastronome et il laissa nombre de poèmes sur les plaisirs de la table et les joies du vin. J’avais déjà eu le plaisir de vous faire lire quelques vers sur les Vins de Bourgogne et de Bordeaux. Aujourd’hui, je vous propose un hommage aux vins de ces deux régions viticoles connues dans le monde entier.

Monselet-vins-de-France

Pour lire confortablement ce texte, vous pouvez cliquer sur le poème

C’est bien simple, j’en ai écrasé une larme (de vin, bien sûr). C’est beau comme une tête de veau ravigote ou le chant d’un rossignol. Pour nous remettre de ces émotions, ma Chère Mona, sortez donc deux verres. Un Bourgogne « Le Chapitre » 2009 de Sylvain Pataille est une petite merveille de vin gouleyant. Ce vin est tellement bon que j’ai peur que nous ne fassions son affaire à ce flacon. Retenez nous Mona !

Bourses d’étude

Quel esprit de sacrifice
Quel esprit de sacrifice

La Fondation Bill & Melinda Gates lance un grand défi. Vous pouvez y participer jusqu’au 7 mai 2013. De quoi s’agit-il ? Inventer le préservatif du futur. En effet, si la capote anglaise existe depuis très longtemps, elle est encore trop souvent considérée comme une gêne lors du ramonage de conduit. Certains assurent même que çà leur coupe la chanson du sommier et que Popaul refuse de garder le beau fixe rien qu’à la vue du plastique. Et pourtant c’est le meilleur moyen pour lutter contre les maladies vénériennes et le sida. Mais les hommes lui reprochent de diminuer leur plaisir et cherchent par tous les moyens à ne pas l’utiliser, ce qui met leur santé et leur vie en danger ainsi que celle de leur partenaire. La volonté de la fondation est de mettre sur le marché un produit accepté par tous, c’est-à-dire un préservatif qui participe au plaisir si bien que les utilisateurs demanderont à l’utiliser. Rien de moins !

Vous avez des idées, inscrivez-vous. Il y a une bourse (deux aurait été mieux compte tenu du sujet) de 100.000$ qui pourra être portée à 1 million pour creuser le sujet (si j’ose dire) et finaliser ce projet. 

Mona pas d’idée, elle touchera pas de bourse.

Branche pas mon congelo

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A la suite de la publication d’un article de Mona portant sur la contraception, j’ai reçu un courrier du Docteur Philippine Alamin qui me signale que le Collège national des gynécologues et obstétriciens français vient de se prononcer pour que les femmes puissent congeler leurs ovocytes et les utiliser plus tard. Purée (si j’ose dire) avec cette nouvelle, il faut investir dans le congelo. Ça va monter en bourse (si j’ose dire) !

Mais pourquoi les gars et les filles trouvent génial de mettre au froid leur future progéniture ?

Là encore Philippine Alamin est à nos cotés pour répondre. Elle me dit que dans ce fameux article, nous n’avons pas assez insisté sur une donnée essentielle : nos cellules sexuelles vieillissent vite. Et aussi bien les mâles que mes dames, avec les années, sont de moins en moins fertiles. Et en larguant son liquide d’amour, le gars, il a plus de mal (si j’ose dire) à convertir sa giclée en bébé. Quand à sa dame, ses chances de grossesse  lors de son cycle sont de 25 % à 25 ans lorsqu’elle laisse monsieur tremper son biscuit et cracher au bassinet. Elles tombent à 12 % à 35 ans et 6 % à 40 ans. Après 45 ans, les chances d’allaiter son petiot sont quasi nulles. Or, chacun le sait, on a le ventre en accordéon de plus en plus tard. Les citadines diplômées se lancent souvent dans l’aventure après 30 ans bien tassés.

Décidément, la science bouleverse nos façons de faire. Bientôt, c’est pas dans votre pucier que vous mettrez en route votre mouffetard, ce sera à la Banque Nationale des Ovocytes (B.N.O.). On sortira du congel la paillette de maman, on l’arrosera de la paillette de papa prélevée à la Banque du Sperme et on  mettra le tout au chaud dans la boîte à ouvrage de madame. Et même, en se projetant dans quelques années, on pourra poursuivre la gestation dans un tiroir de l’hosto et continuer à turbiner comme si de rien n’était et se faire livrer son lardon à domicile.

Bon moi, Mona, je dois vous dire que je suis plutôt tradi et je préfère les faire à l’ancienne mes marmots. Nos enfants connaîtront-ils encore les parties de jambes en l’air ? Allez Mona, venez boire un coup. Le Château Cadet-Piola 2005 est un Grand Cru Classé de Saint-Emilion. Un vin très classique mais pas enthousiasmant.