Invignez-vous

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Il y a encore peu, nous vous informions des prouesses réalisées par nos exportateurs de vins. Avec leurs bouteilles, ils ont fait rentrer autant de devises qu’avec la vente de 182 Airbus. Et pourtant, nos gouvernants sous la pression des lobbys hygiénistes continuent à présenter le jus de la treille uniquement comme un poison : assimilé aux boissons fortement alcoolisées, il est banni et considéré comme un danger pour la société. N’entendait-on pas encore ces jours ci, un médecin déclarer (contre l’avis des scientifiques du monde entier) que la prise même d’un verre de vin augmente le risque de cancer.

9782246807728Dans ce pays du bien vivre que la terre entière nous envie, nous passons notre temps à nous tirer une balle dans le pied. Buvez du vin, nobles étrangers pour les bienfait de notre balance commerciale si déséquilibrée, mais sachez que chez nous, ce liquide alcoolisée n’a pas sa place.

Jacques Dupont qui livre chaque année le numéro Spécial Vins du Point a déjà pointé du doigt ce (french ?) paradoxe incompréhensible. Mais là, il s’est lâché davantage en nous proposant un bouquin au titre qui résonne : Invignez-vous.

Il est en effet temps. Après la loi Evin, nos hygiénistes incitent les parlementaires à alourdir les taxes sur le vin pour lutter contre l’alcoolisme. Heureusement, quelques Sénateurs, élus de départements viticoles, ont déclaré s’opposer à une telle mesure. Affaire à suivre. 

La lecture du livre de Jacques Dupont est indispensable pour comprendre qu’avec le vin, c’est un pan entier de notre civilisation qui pourrait s’effondrer.

Bon Mona, en attendant, ça ne doit pas nous empêcher de boire un coup.  Je sers un Madiran, c’est pour bon pour le French Paradox. Gorgé de tanins, c’est parfait pour mon cœur. La cuvée du couvent 2007 du Domaine Capmartin (100% Tannat) est prête pour accompagner un beau plat de viande du Sud-Ouest. Allez à la nôtre !

1 pensée sur “Invignez-vous”

  1. J’ai et aurais grand plaire à retrouver chaque jour ou presque vos délirantes et jouissives chroniques épicuriennes, alors même que je suis un très piètre connaisseur en vins-pinards-tords boyaux et autres appellations que désapprouveraient Rabelais et, bien plus près, Ravel, dans sa merveilleuse Chanson à boire de Don Quichotte à Dulcinée:
    Foin du bâtard, illustre Dame,
    Qui pour me perdre à vos doux yeux
    Dit que l’amour et le vin vieux
    Mettent en deuil mon cœur, mon âme !
    Je bois à la joie !
    La joie est le seul but
    Où je vais droit…
    Lorsque j’ai bu !
    A la joie, à la joie !
    Je bois à la joie !
    Foin du jaloux, brune maîtresse,
    Qui geint, qui pleure et fait serment
    D’être toujours ce pâle amant
    Qui met de l’eau dans son ivresse !
    Je bois à la joie !
    La joie est le seul but
    Où je vais droit…
    Lorsque j’ai bu !
    A la joie! A la joie !
    Je bois à la joie !

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