C’est selle que j’aime

mona-velo-selle

Hormis quelques ballades sur l’ile de Ré, le vélo et moi nous ne sommes pas complices. J’en vois qui disent : Lépicurien quel mauvais exemple pour nos enfants ! Non seulement il ne pratique pas d’activité sportive, mais il défend le vin.

Ben, ouais, je le reconnais, je ne me torture pas sur un cadre de vélocipède (avec raison, si j’en crois cet article) ou sur un tapis de sol. Seul le sommier a grâce à mes yeux et encore à condition de ne pas être seul, si vous voyez ce que je veux dire.

Et en lisant The Irish Medical Journal, je n’ai pas envie de changer. Un article relate le martyr vécu par un jeune homme de 22 printemps qui pratiquait le vélo acrobatique. En tentant de réaliser une figure complexe, il se casse la gueule et heurte le guidon avec son dos. Peu après il se relève avec quelques contusions superficielles et quelques bleus. Et alors, me direz-vous ; vous nous avez alertés pour un événement aussi banal ?
Mais attendez, un peu de patience.

Le lendemain matin, gars est réveillé par Popaul qui s’est mis en extension. Tiens surement un rêve érotique qui m’a taquiné, se dit-il en son for intérieur. Mais dans la journée, la matraque de CRS est toujours là. Impossible de calmer le petit et de le faire rentrer dans son slip kangourou. Et cela va durer cinq longues semaines avant que le sportif aille enfin consulter un toubib. Ce dernier, impuissant (si j’ose dire) à endormir son piège à filles raide comme une pompe à vélo, l’envoie à l’hosto.

Heureusement, les chirurgiens font des miracles et réussissent à mettre de l’ordre dans le système caverneux de la bistouquette du cycliste. Et son engin se désamidonne et redevient aussi flasque que le ventre d’une jeune accouchée ou qu’un poulpe enduit de margarine et prêt à cuire.

Comme dans les dessins de Walt Disney, ça se termine bien et ce d’autant plus que le gars a affirmé au corps médical qu’une fille avait mis le feu à son Eminence, ce qui avait rapidement transformé son père glandu en barre à mine. Il avait ajouté que sa tête chercheuse avait longuement exploré le sous-sol de la jeune femme et ce sans douleur. Puis les bourses aussi vides qu’un distributeur de capotes Place Pigalle un samedi soir, il peut ranger son outil à faire des bébés dans son pyjama à rayures et s’endormir comme un bébé qui vient de téter.

Je me dois de rappeler aux pistards ou aux routiers que s’ils chutent, il est indispensable de consulter rapidement si leur pistolet à délices reste aussi long et dur que le nez de Pinocchio durant plus de quatre heures. Plus vite, coquette est purgée, plus elle a de chances de retrouver une vie normale. Enfin, si se mettre au beau fixe sur un sommier est une sensation agréable quand Madame prend les choses en main (si j’ose dire), il n’en est pas de même quand votre diablotin à moustaches joue les castors pendant plusieurs heures. Ceux qui souffrent de priapisme décrivent une douleur insupportable qu’aucune caresse ou autre ne calme.

Ma chère Mona, je me souviens que vous-même aviez mis en garde vos contemporaines sur les désagréments liés à la pratique du vélo notamment au niveau de leur abricot. Je vous en suis gré. Le devoir accompli, nous pouvons déguster ce vin rouge perlant du Languedoc : le Temps des Cerises Fou du Roi 2011. Original, fruité, surprenant.  

3 pensées sur “C’est selle que j’aime”

  1. ayant fait des milliers de km en vélo en France, en Inde / Népal et au sri-Lanka, et ayant maintes fois chuté, je n’eus jamais à souffrir d’un supplice que maintes sculptures antiques du Dieu Priape ont exhibées…aux regards con-cul-pissants des piteux jaloux des 2 sexes les lorgnant !

    Je suggère quand même à notre ami L’Épicurien de batifoler fréquemment, mais pas uniquement au plumard: marcher, courir, « gymnastiquer » (et pas astiquer uniquement certains Monts de Vénus !): sages conseils d’un vieux…

    Gabycyclotouriste de 80 ans,

    jaloux du centenaire ancêtre (102 ans) qui parcourt encore des centaines de km !

    1. Cher sportif,
      Félicitations pour vos exploits sur selle. Moi, je confirme que je préfère le sommier. IL faut dire qu’avec moi, c’est du sport ! J’en ressors vidé.

Répondre à Gabriel-Claude Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *