Plaisir d’amour ne dur….

mona-plaisir-amour-diamond

Un grand merci à Octave Vergèdur qui revient sur un article dans lequel Sam Démange nous parlait de son salsifis de contrebande. Peintre de son état, il est tellement complexé par son cornichon microscopique, qu’il n’utilise plus ce petit pinceau depuis belle lurette pour gâter les dames.

Octave a lu le livre de Jared Diamond, biologiste spécialiste de l’évolution : Pourquoi l’amour est un plaisir. Ce sage y explique que la sexualité humaine est radicalement différente de celle de nos plus proches cousins, les grands singes. Dans l’article déjà cité, j’avais souligné la taille minuscule du scoubidou du barraqué gorille. Jared Diamond ne s’explique pas pourquoi notre asperge s’est développée de la sorte. Il affirme que notre bigoudi chauffant est quatre fois plus gros qu’il ne serait biologiquement nécessaire et que cette taille est préjudiciable d’un point de vue structurel. Il estime que si les cellules superflues du gros chose avec un col roulé étaient utilisées à augmenter son cortex, l’homme en tirerait dans sa vie quotidienne de nombreux bénéfices. Est-il indispensable d’ajouter que nous les femmes savons depuis toujours que le centre de décision de l’homme se trouve plutôt dans son calbute que sous son occiput. Il est certain qu’un plus gros cerveau et une coquette moustachue plus petite faciliteraient surement les rapports (si j’ose dire) homme/femme.

Peut-être, approuve malicieusement Octave Vergédur, mais je ne connais pas d’homme qui sacrifierait ne serait-ce qu’un centimètre de sa zigounette, pour un doigt supplémentaire d’intelligence.
Et ça ne date pas d’hier, de plus c’est universellement partagé. Dans un manuel du 8ème siècle à l’intention des geishas, on peut lire :

Toujours tu diras de son membre viril qu’il est énorme, merveilleux, plus gros qu’aucun autre.

Si ça, c’est pas une preuve. Ça date de perpète les oies et ça se passe au Japon, pays qui fait pourtant partie des moins bien dotés en longueur de goupillon moustachu. Les gars du Soleil Levant, ils sont équipés d’une toute petite baguette et de deux grains de riz minuscules, d’après ce qu’on en dit. Je dois vous signaler que je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier ; il faut dire que je ne fais pas dans les demi-mesures…

Chers lecteurs, je suis fière de vous. Votre contribution à ce journal est précieuse. C’est avec des articles de cette qualité, que je suis certaine qu’un jour, nous serons publiés dans une revue médicale ou scientifique de première bourre (si j’ose dire). Inch Allah !

Mona de grandes ambitions pour vous.

C’est selle que j’aime

mona-velo-selle

Hormis quelques ballades sur l’ile de Ré, le vélo et moi nous ne sommes pas complices. J’en vois qui disent : Lépicurien quel mauvais exemple pour nos enfants ! Non seulement il ne pratique pas d’activité sportive, mais il défend le vin.

Ben, ouais, je le reconnais, je ne me torture pas sur un cadre de vélocipède (avec raison, si j’en crois cet article) ou sur un tapis de sol. Seul le sommier a grâce à mes yeux et encore à condition de ne pas être seul, si vous voyez ce que je veux dire.

Et en lisant The Irish Medical Journal, je n’ai pas envie de changer. Un article relate le martyr vécu par un jeune homme de 22 printemps qui pratiquait le vélo acrobatique. En tentant de réaliser une figure complexe, il se casse la gueule et heurte le guidon avec son dos. Peu après il se relève avec quelques contusions superficielles et quelques bleus. Et alors, me direz-vous ; vous nous avez alertés pour un événement aussi banal ?
Mais attendez, un peu de patience.

Le lendemain matin, gars est réveillé par Popaul qui s’est mis en extension. Tiens surement un rêve érotique qui m’a taquiné, se dit-il en son for intérieur. Mais dans la journée, la matraque de CRS est toujours là. Impossible de calmer le petit et de le faire rentrer dans son slip kangourou. Et cela va durer cinq longues semaines avant que le sportif aille enfin consulter un toubib. Ce dernier, impuissant (si j’ose dire) à endormir son piège à filles raide comme une pompe à vélo, l’envoie à l’hosto.

Heureusement, les chirurgiens font des miracles et réussissent à mettre de l’ordre dans le système caverneux de la bistouquette du cycliste. Et son engin se désamidonne et redevient aussi flasque que le ventre d’une jeune accouchée ou qu’un poulpe enduit de margarine et prêt à cuire.

Comme dans les dessins de Walt Disney, ça se termine bien et ce d’autant plus que le gars a affirmé au corps médical qu’une fille avait mis le feu à son Eminence, ce qui avait rapidement transformé son père glandu en barre à mine. Il avait ajouté que sa tête chercheuse avait longuement exploré le sous-sol de la jeune femme et ce sans douleur. Puis les bourses aussi vides qu’un distributeur de capotes Place Pigalle un samedi soir, il peut ranger son outil à faire des bébés dans son pyjama à rayures et s’endormir comme un bébé qui vient de téter.

Je me dois de rappeler aux pistards ou aux routiers que s’ils chutent, il est indispensable de consulter rapidement si leur pistolet à délices reste aussi long et dur que le nez de Pinocchio durant plus de quatre heures. Plus vite, coquette est purgée, plus elle a de chances de retrouver une vie normale. Enfin, si se mettre au beau fixe sur un sommier est une sensation agréable quand Madame prend les choses en main (si j’ose dire), il n’en est pas de même quand votre diablotin à moustaches joue les castors pendant plusieurs heures. Ceux qui souffrent de priapisme décrivent une douleur insupportable qu’aucune caresse ou autre ne calme.

Ma chère Mona, je me souviens que vous-même aviez mis en garde vos contemporaines sur les désagréments liés à la pratique du vélo notamment au niveau de leur abricot. Je vous en suis gré. Le devoir accompli, nous pouvons déguster ce vin rouge perlant du Languedoc : le Temps des Cerises Fou du Roi 2011. Original, fruité, surprenant.  

Faites sauter les bouchons

mona-passagere-periph

Lépicurien, il est parti passer un week-end en Bourgogne pour s’aérer les bronches. Je pensais le revoir détendu et frais comme un gardon. Que nenni ! Il venait de passer des heures dans sa bagnole en roulant à une allure d’escargot sur l’autoroute. Patient comme je le connais, je plains ses passagers qui ont du l’entendre jurer comme un charretier et taper sur son volant pour calmer ses nerfs à vif.

Autant dire que lorsque j’ai glissé sur son bureau la dernière étude de l’Inrix qui constate que les bouchons en France ne sont pas aussi nombreux que dans d’autres pays européens, il a piqué une colère qui fit trembler les vitres du quartier.Et je n’ose même pas vous dire de quoi, il a traité les mecs de l’Inrix. Pour les économistes, ne pas rester coincé dans une automobile des heures durant, c’est mauvais signe. Cela signifie que l’activité économique n’est pas repartie sur les chapeaux de roues.

Alors qu’un Britannique reste immobilisé 1 heure de plus qu’en l’an 2012 (pour un total de 29 heures annuellement), qu’un Italien fulmine 3 heures de plus au volant (24 heures par an), un Français reste dans les bouchons durant 35 heures mais 2 heures de moins).

INRIX dresse également un panorama des grandes villes européennes. Le champion toutes catégories des embouteillages, c’est Bruxelles avec ses 83 heures de touche-touche, suive d’une courte tête par Londres et ses 82 heures soit 9 de plus qu’en 2012. Paris avec 55 heures et 8 de moins qu’en 2012 fait pâle figure. Allez expliquer ça au parisien qui circule avec sa toto dans les avenues de la capitale, vous aurez du mal à lui faire admettre l’info. S’il est sur le périph entre la Porte de Saint-Cloud et celle d’Orléans, le conducteur peut vite devenir agressif. Il passe 77 heures par an immobilisé dans sa charrette sur les 6 kilomètres qui les séparent.

Mona des risques d’embouteillages dans sa chambre si elle laisse rentrer ses admirateurs…

Pesticides : plein les burnes

mona-assechee

Dois-je vous redire que j’aime le vin ? Nenni, me direz-vous en chœur, vous qui lisez mes billets depuis longtemps et voyez les vins que j’ai aimés et que j’ai partagés avec vous et Mona.

Cependant, il est un autre thème qui me préoccupe, c’est la fertilité de nos jeunes. A plusieurs reprises, j’ai attiré votre attention sur la baisse régulière de production de nos roubignoles tant en quantité qu’en qualité.

Un article du Monde a relancé mes angoisses. Le titre est alarmant : les Français inégaux devant la baisse de la qualité du sperme.

Dans le corps de l’article, il est rappelé que depuis 1989, la concentration de spermatozoïdes dans le jus d’homme a baissé de près d’un tiers. A ce rythme là, les julots, ils vont éjaculer de la flotte dans une cinquantaine d’années.

Mais, moi qui habite le Sud-Ouest, j’ai les miches. Ce sont l’Aquitaine et le Midi-Pyrénées qui sont les régions les plus touchées. Selon les auteurs de l’étude, les facteurs environnementaux seraient à l’origine de l’assèchement des pruneaux des Gascons. Ils soulignent que ces deux régions ont une forte activité agricole (dont vinicole). Or il est bon de rappeler que les vignobles qui ne représentent que 3% de la surface agricole utile, répandent 25% du tonnage de produits chimiques aussi divers que variés…

tendance-fertilite-reduction
cliquez sur l’image pour agrandir

Quant au fameux vignoble Bordelais, bien que les vignerons assurent diminuer régulièrement leurs traitements, le nombre de propriétés certifiées en bio demeure très faible. Je reprends les chiffres indiqués par Franck Dubourdieu dans son article sur le bio :

Fin 2009, on compte 2500 ha certifiés en bio sur les 115 000 du vignoble bordelais, soit 2% de la surface, avec 439 exploitations. Le vignoble bordelais est à la traîne par rapport aux autres vignobles (10% du vignoble de la Côte d’Or sont certifiés en bio) et à la moyenne nationale : 3,3%. On note cependant 2900 ha en conversion et on prévoit une surface multipliée par quatre d’ici 2015. Le nombre d’exploitations en bio non certifiées seraient aujourd’hui du même ordre.

Bon, les gars, si vous voulez conserver des consommateurs issus de vos régions, il est urgent de modifier vos manières de travailler.

Mona, ça me fout le moral en baisse. Vous comprenez pour un mec, maintenir sa production personnelle de liqueur d’amour, c’est fondamental. Bon, pour ne pas m’assécher les valseuses, j’ai choisi un vin de Bourgogne où la baisse de fertilité est moins préoccupante : Pouily-Fuissé Sur la Roche 2006 de Jacques et Nathalie Saumaize.  Une très grande pureté, finesse pour ce vin qui pourra encore se conserver, mais que c’est bon !

La coquille a la pêche

mona-coquilles-stjacques

La coquille Saint-Jacques est un des mets préférés des Français.
Celle que l’on trouve sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche est sans doute la vraie coquille du pèlerin. Ceux qui se rendaient en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle avaient pour coutume d’accrocher les valves de ce mollusque à leur chapeau comme preuve de leur pèlerinage au tombeau de Saint Jacques. Ils se servaient également des coquilles comme assiette ou aumônière.
Ce crustacé hermaphrodite, symbole de la fécondité chez les Grecs, est apprécié pour sa chair succulente.

S’il existe plus de 400 variétés de pétoncles, il n’y a qu’une seule et unique coquille Saint-Jacques. Mais il est parfois difficile de distinguer entre ces deux mollusques et il arrive souvent que, dans les plats préparés et surgelés par exemple, on remplace la coquille par des pétoncles. Si vous ne voulez pas être floués, lisez avec attention l’emballage. Le nom latin de la Saint-Jacques,  »Pecten Maximus », doit y figurer. Si ce n’est pas le cas, il s’agit de pétoncles, généralement importées.

De plus en plus consommé, ce produit est pourtant peu pêché en France afin de préserver l’espèce : seuls 15 % des besoins sont couverts localement. Notre pays est ainsi le premier importateur de ce mollusque. Mais attention tout n’est pas rose. Un piège est tendu au consommateur qui préfère les noix décortiquées : le trempage qui trompe le client sur la qualité de la noix. C’est une technique illégale en France. Elle consiste à tremper la noix de Saint Jacques dans de l’eau additionnée d’un rétenteur. Comme une éponge, elle se charge de 20 à 30 % d’eau, qui ne tient bien évidemment pas à la cuisson. Elle pèse donc plus lourd, ce qui augmente le prix par rapport à la quantité du produit. La plupart des pays qui exportent des coquilles Saint-Jacques tels le Canada, l’Amérique du Sud, les Etats-Unis, pratiquent le trempage impunément. Cette technique se pratique de manière illicite en France. Il arrive que des mareyeurs soient condamnés pour «falsification de denrées alimentaires ».

Pour être certain de manger une vraie coquille nature, il vaut mieux acheter vos Saint-Jacques dans leur coquille. vous n’aurez ainsi pas de mauvaises surprises.

Comme je sais que vous me demanderez une ou deux recettes, je vous livre mes secrets.

Une fois vos coquilles décortiquées, cuisez les brièvement sur une poêle sans gras, ajoutez quelques cèpes qui ont été cuits sans ail.

Roulez-les dans un film alimentaire et laissez les une heure au congélateur. Coupez en fines lamelles. Laissez reposer à température ambiante, un peu d’huile d’olive ou de noisette, quelques lambeaux de truffes si vous en avez…

Mona un joli tablier en cuisine.

Veau de ville

Mona sait présenter ses abats.
Mona sait présenter ses abats.

Les frères Tarbé des Sablons furent des journalistes connus et reconnus du XIXe siècle. Ils collaborèrent aux principaux journaux parisiens. Puis en 1868, Edmond-Joseph, l’ainé fonda son propre journal «Le Gaulois». Il le dirigera durant une dizaine d’années avant de le céder pour se consacrer à la littérature.

Son frère Eugène se chargea d’organiser le lancement en invitant leurs futurs collaborateurs à un festival gastronomique dans sa propriété de Bougival.
L’invitation rappelait que le veau serait le roi de la fête :

Bougival, le 5 août 1868,
Monsieur,
Par ces temps de fortes chaleurs, rien n’est plus rafraîchissant que le V’EAU, ou trouve-t-on le plus de veaux ?
A Bougival, dont les prés fleuris, arrosés par la Seine, ont été chantés souvent.
Nous vous prions, Monsieur, de venir vous-même, le vérifier, dimanche 9 août 1868, afin que par l’appui de cette parole et la reconnaissance de votre estomac, cette célébrité, devienne bientôt un ARTICLE DE FOIE…
Veaux populi… Veaux Dei !
Une salade aussi… homérique… qu’aux pommes de terre facilitera la digestion des têtes, pieds rôtis, côtelettes, foies, rognons, fraises, tripes, qui composeront ce déjeuner VEAU—LUMINEUX !
Dominus Veaux-Biscum !
Eugène TARBE

N.B : Votre couvert sera mis, à moins que nous recevions un mou de veau… Pardon ! Un mot de vous!

Bravo Eugène, pouet, pouet ! Avec un tel humour, j’espère que notre homme est monté sur scène. Pouet, pouet !
Vous savez Mona que je n’ai pas pour habitude de me moquer de veaux semblables. Mais avouez que, sans être vache, il était difficile de s’esclaffer à la lecture de ce texte. Là où il y a Eugène, il n’y a pas de plaisir.
Ah, ah, ah ! Bon, Mona, le rire m’a donné soif et vous ? Allez, je verse le Bourgogne blanc 2011 de Geantet-Pansiot. Un domaine très réputé pour ses vins rouges qui nous régale avec ce blanc très aromatique et vif.

Sein, ni touche

mona-seinture

Décidément les mecs sont tous des gros porcs. Oui je sais comme introduction, c’est un peu hard. Mais ma déception ce matin fut aussi forte que le balcon de mon corsage. Figurez-vous que j’étais au bureau travaillant sur votre journal pour que tout soit parfait, mes petits chats, lorsque vous lisez notre prose. Lépicurien que j’admire pourtant tant, se ramène avec une impression fraîchement encrée sortant direct de sa boîte mail. Un de ses potes lui avait envoyé ce texte que l’on peut traduire comme tel :
Rapidement les femmes paieront des hommes pour sucer leur poitrine. En effet des médecins recommandent pour réduire le risque de cancer du sein de se faire caresser et suçoter les seins. Cette succion régulière diminue le risque de cancer. Les seins doivent être aspirés et caressés aussi souvent que possible. Et ça se termine par une exhortation appelant les hommes à participer activement à la réduction de cette terrible maladie.

Lépicurien, il pouffe à gorge déployée et me propose ses services pour suçoter mes pommes d’amour. Non mais vous vous rendez compte. Quel mufle ! Je lui dis, ne souhaitant pas ouvrir des hostilités, que je réfléchirai à sa proposition.   

Une fois le boss retourné dans son burlingue, je plonge sur la toile et visionne le site de BBC News à l’origine de cette information. Bizarre, damned, point une ligne n’encourage les femmes à se faire brouter la devanture lactalis. Aucun site sérieux ne reprend cette pseudo-information. Seuls quelques forums relaient cette connerie sans vérifier quoi que ce soit.

Considérant que le sujet ne peut être maltraité quand on sait les dégâts que ce cancer occasionne, je me lève et me rends auprès du patron. Mon regard est aussi noir qu’un morceau de houille sortant d’une mine galloise.

Lépicurien ne se marre plus, il sent que mon fort intérieur bout aussi fort qu’une cocotte-minute sur la gazinière de ma grand-mère préparant de la joue de boeuf. Il pressent que mon intrusion dans son antre n’est pas fortuite et que je vais donner une suite à son papier… qui ne lui sera pas favorable.

-Alors Mona, vous voulez faire du préventif, glisse-t-il impudiquement au milieu d’une rire jaune ?
-Patron, vous savez l’admiration que je vous porte. Mais là vous me décevez. Vous qui m’avez toujours invitée à vérifier mes sources avant toute publication, vous avez envisagé de me peloter les lolos à la lecture d’un simple mail. Monsieur Lépicurien, sachez que mes roploplos, je les réserve à ceux qui partagent ma couche et que les caresses qu’ils m’accordent ne sont pas pour prévenir je ne sais quel mâle mal, mais pour me préparer au grand saut de l’amour. A l’avenir, Patron, ne me présentez des requêtes de ce genre qu’accompagnées de textes issus du The New England Journal of Medicine. Merci.

Vous auriez vu la tronche du boss. On aurait dit un bouledogue qui vient de s’écraser la gueule sur un bec de gaz, sonné comme un boxeur qui vient de recevoir un uppercut au foie. Ratatiné dans son fauteuil comme une figue qui sèche au soleil de Turquie. Et je sors de sa case les lauriers au vent. Ah purée, une telle claque, ça revigore mon moi et réduit le sien…

Bon les filles, ne vous laissez pas abattre. N’oubliez jamais que l’homme, il réfléchit plus avec son bas ventre qu’avec son cerveau. Le remettre en place de temps à autre abaisse son taux de testostérone et l’aide à penser en utilisant un peu plus sa cervelle et un peu moins ses parties intimes.

Mona eu un coup de sang. 

Non les femmes ne sont pas toutes marteaux

mona-sorciere-nid

En 1486, parait un ouvrage qui fera date : Malleus Maleficarum (le marteau des sorcières). C’est l’œuvre de deux dominicains inquisiteurs Henry Institoris et Jacques Sprenger. Il sera réédité au moins 35 fois de 1487 à 1669 ce qui est rare à l’époque. Les auteurs veulent démontrer que la sorcellerie existe, qu’elle est l’œuvre du diable et que ce sont les femmes qui sont ses suppôts. La femme y est toujours présentée comme un être inférieur et maléfique par nature. D’ailleurs, il n’y a pas de sorciers, il n’y a que des sorcières. Bon au moins, c’est dit.

Le chapitre VII de l’ouvrage a attiré mon attention : Comment les sorcières savent enlever aux hommes le membre viril.

Purée, là j’ai les foies. Avouez qu’il y a de quoi faire des cauchemars. Vous vous moquez de moi. Ok, vous l’aurez voulu. Je vous cite deux extraits qui vous donneront idée de ce qui nous guette lorsque nous fréquentons une sorcière sans le savoir (en effet toutes n’ont pas un balai entre les guibolles).

Dans la ville de Ratisbonne, un jeune homme avait une liaison avec une jeune fille. Quand il se mit à vouloir la quitter, il perdit son membre viril sous l’effet de quelque sortilège au point de ne plus avoir à toucher et à voir qu’un corps aplati. Anxieux à ce propos, il s’en alla dans une taverne acheter et boire du vin. S’asseyant un moment, il se mit à parler avec une femme pour lui raconter en détail la cause de sa tristesse, jusqu’à lui montrer sur son corps ce qu’il en était. Astucieuse, elle demanda s’il suspectait quelque femme. Lui dit oui, donnant le nom de la femme et racontant ce qui s’était passé. Elle alors : Si pour la décider à te rendre la santé, la gentillesse ne suffit pas, il faut user de quelque violence. Aussi le jeune homme au crépuscule se posta sur la route par où la sorcière avait l’habitude de passer ; quand il la vit, il se mit à la prier de rendre la santé à son corps. Elle se déclara innocente et affirma ne rien savoir de son affaire. Alors se jetant sur elle, il lui passa un torchon autour du cou et se mit à serrer en disant : «Si tu ne me rends pas la santé, tu périras de mes mains.» Elle qui ne pouvait plus crier, se mit à noircir et son visage se tuméfiait : «Libère-moi, dit-elle, et je te guérirai.» Le jeune homme desserra le nœud et la pression ; la sorcière le toucha alors de la main entre les cuisses, disant : «Tu as ce que tu désires.» Comme il le racontait ensuite, le jeune homme avait parfaitement senti, avant même de s’en assurer par la vue et le toucher, que son membre lui était rendu rien que par le toucher de la sorcière.

Mais la suivante est encore plus effrayante :

Les sorcières collectionnent les organes mâles en grand nombre, jusqu’à vingt ou trente membres à la fois, et les placent dans un nid d’oiseau ou les enferment dans une boîte où ils s’agitent comme des membres vivants et mangent du blé ou du maïs, ainsi qu’on a pu le vérifier maintes fois et qu’il est de notoriété publique … Un homme déclare qu’après avoir perdu son membre, il alla voir une sorcière bien connue afin qu’elle le lui répare. Elle lui conseille de grimper sur un certain arbre afin d’y choisir celui qu’il préférait dans un nid contenant plusieurs membres. Mais lorsqu’il voulut en prendre un gros, la sorcière lui dit : «Tu ne peux pas prendre celui-là, il appartient au curé d’une paroisse

Bon, Mona. Je suis bouleversé. Je n’ai pas la force de vous servir. Aussi, exceptionnellement, c’est vous qui verserez ce Chorey-Les-Beaune rouge 2009 du domaine Michel Gay : une grande pureté de fruits, une jolie trame. C’est divin. Après tant de diableries, ça fait du bien.

Le cerveau lent

mona-neurones

Ma très Chère Mona,
L’article que vous avez produit en janvier a retenu toute mon attention. Votre propos reprend une étude sur le lien entre mariage, alcool et divorce. Vous indiquez que les hommes diminuent leur consommation de boissons alcoolisées en se baguant en mairie. Beaucoup y voient un avantage pour notre société en réduisant les ravages d’un excès de boissons. Certes, mais vous oubliez un aspect des choses qui me paraît néfaste pour notre créativité et notre économie. En absorbant moins, le cerveau est moins performant. Aussi laissez-moi-vous exposer ma théorie :
Partons si vous le voulez bien en Afrique. Savez-vous qu’un troupeau de buffles ne peut pas se déplacer plus vite que le buffle le plus lent. Et quand le troupeau est pourchassé par un prédateur, ce sont les buffles les plus faibles qui restent à l’arrière et qui meurent les premiers. Cette règle de sélection naturelle est une bonne chose pour le groupe dans son ensemble puisque la vitesse générale augmente avec la disparition régulière de ses membres les plus faibles. 
Il en est de même pour le cerveau humain. Il ne peut pas aller plus vite que le plus lent de ses neurones. Or, comme chacun le sait, une consommation importante d’alcool détruit des neurones ; mais naturellement, ce sont les plus faibles qui sont attaqués en premier lieu. On peut en déduire que la consommation régulière d’alcool élimine les neurones les moins performants, faisant du cerveau une machine toujours plus rapide et plus efficace.
Or, nous constatons qu’après avoir assidûment fréquenté les facs et les grandes écoles, les mâles se marient, rentrent dans la vie professionnelle et ne pratiquent que fort rarement les excès de la vie étudiante. Plus de soirées sponsorisées par tel ou tel distributeur, moins de fêtes fortement arrosées…
Ceci doit expliquer que la plupart des professionnels établis ne peuvent maintenir les niveaux de rendement intellectuel des étudiants récemment diplômés. Seule une faible minorité qui persiste dans le régime strict d’une consommation vorace d’alcool peut maintenir les niveaux cérébraux qu’ils avaient durant leurs années estudiantines. Et que fait-on pour endiguer ce grave problème ? Rien.
Ne supportant pas que notre pays perde son potentiel intellectuel, nous ne pouvons que vous encourager à retrouver votre puissance créatrice. Comme disait ma grand-mère : tous aux abris, descendons à la cave.
Ma Mona, je vous embrasse tendrement. Kenavo.
                                                                                Vive la France.
                                                                           Yves Raugne, breton militant

Evidemment, Yves, je ne peux me rallier à votre théorie. Je ne peux encourager mes compatriotes à se bourrer pour être plus performants au bureau. Je ne sais pas si cela peut être compris dans votre belle région… De plus, il me semble que notre pays ne peut être comparé à un troupeau de buffles même si les touristes qui sillonnent la France nous trouvent souvent trop mufles.

Mona pas besoin de picoler pour être géniale.

Fish de cuisine

mona-filets-poisson

Dans ces pages, nous dénonçons régulièrement les pratiques des industriels de la bouffe qui nous prennent uniquement pour des cons-sommateurs. Après la glace aérée, après les informations erronées sur la composition des plats, nous avons le déplaisir de vous présenter le trempage de filets.

Pour ce, nous nous appuierons sur un article du Monde du Surgelé. Les fraudeurs ont réfléchi : l’eau revient moins chère que le poisson. Aussi par trempage ou par injection, on augmente le poids de la marchandise de 10 à 30%. Puis on glisse le tout dans un paquet en carton et le tour est joué. De toute façon, je vous rassure : à l’œil, un non professionnel n’y voit que du feu. Par contre lorsqu’il cuit  son bout de poisson, l’acheteur le voit rétrécir aussi vite et aussi fort qu’un pull lavé à 60°. Résumons, le con-sommateur a payé moins cher croyant faire un bon achat. Le professionnel lui, avec son prix sympa s’en met plein les fouilles et le filet qui devait nourrir deux personnes finit dans la gamelle du chat.

Le syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés (SNCE) s’est saisi du problème et il assure qu’à dater de cette année, il lancera une campagne de contrôle sur cette pratique malhonnête.
Et bien, nous saluons cette initiative, n’est-il point Mona ? Je vous propose de continuer à découvrir les vins d’Emmanuel Reynaud du Château Rayas. Aujourd’hui, dégustons Pignan 2008. Encore cette touche inimitable pour un Châteauneuf du Pape qui me mène au ciel. Si, si…