Tirer une bouffée

mona-fumeur

Bon, maintenant vous me connaissez, mon pieu est plutôt du genre open-bar et les mecs s’y succèdent pour se loger temporairement entre mes ravissantes guiboles. Après quelques années, je pense en savoir plus sur les bonhommes que nombre de sociologues planqués dans leur burlingue compulsant des tonnes de listings informatiques. De temps à autres, j’utilise cette expérience pour répondre à vos courriers.

Mais ce jour, je me permets de vous relater une de mes dernières nuits sans que vous m’ayez interrogée. Je l’appellerai Florent Tousonrepa. Beau comme un jour sans fin, il me combla dès qu’il tripota ma jarretière. Une nuit que je n’aurais pas oubliée si le gars fier comme un bar-tabac me demanda si je fumais après l’amour. Je luis répondis non sans cet humour viscéral qui colle à ma peau satinée : Je ne sais pas, je n’ai jamais regardé. Mais le mec du haut de sa superbe ne comprit pas et sans mollir (si j’ose dire) alluma une cibiche et se mit à lâcher des volutes dans mon plumard. Je lui fis remarquer que la fumée me dérangeait mais ce mufle continua  à tirer sur sa clope. Sans mot dire bien que la colère me monta au pif, j’allumai la télé reliée à mon ordi et lui envoyai la vidéo qui suit (âme sensible, s’abstenir). Sur mon écran géant, le malotru  (et non le malautrou) ne pouvait manquer mon message. Je vous préviens que c’est gore et que je vous conseille de visionner ce doc loin d’un repas. On y voit un toubib qui fait ingurgiter à un poumon prélevé sur un gros porc (l’animal, je précise) 60 sèches d’affilé. Le résultat est éloquent. Les éponges deviennent grises à l’extérieur et noir à l’intérieur.

Mon voisin de pageot, il est devenu comme un homard mais à l’envers. Il fut tout d’abord rouge comme le crustacé sortant de son bain bouillant puis bleu comme la même bestiole avant qu’elle ne fasse sa trempette mortelle. Le vantard il avait un coup de moins bien et j’ai vite compris qu’il allait gerber son dîner. Aussi je l’ai prié de rejoindre dard-dard (dare-dare pour une femme) les cagoinces afin d’y verser son trop-plein de bouffe. Des bruits d’œsophage symptomatiques me confirmèrent si besoin en était qu’il avait vidé son jabot. Quelques instants plus tard, il revint s’allonger avec une mine aussi grise qu’un ciel de Maubeuge en plein été. Pas un mot mais plus de clope non plus. Manifestement le film l’avait mis k-o, Coco. Bonne fille j’attendis que mon Casanova d’un soir retrouve ses esprits. Après qu’il eut décliné ma proposition de petit déjeuner, je lui indiquai le chemin pour quitter sans encombres ma carrée.

Certes, la méthode peut sembler hard, mais quand c’est pour le bien du gonze, je ne lésine pas sur les moyens. Quelques jours plus tard, il m’appelait pour me dire qu’il avait stoppé le tabac.

Mona des poumons aussi roses que ses cuisses.


1 pensée sur “Tirer une bouffée”

  1. Tirez un coup ! puis tirer une bouffée ? puis, juste après, s’endormir et ronfler, satisfait d’avoir accompli, ± vaillamment, son éjaculatoire forfait ?

    Drôle de façon de respecter la belle dame d’avoir offert au randonneur l’ascension de son Mont de Vénus !

    J’ai été, fort longtemps, un grand randonneur des éternelles saisons mais aussi des canyons enfouis entre les deux gros orteils des Dames, et mon métier m’y prédisposait…quotidiennement mais, précision nécessaire, uniquement professionnellement, faut pas imaginer une luxure permanente!

    Belle Mona, avec moi, vous n’auriez pas eu recours aux vidéos…asiatiques !

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