Une histoire de fèces

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Bon les frangines, inutile de tourner autour du pot (si j’ose dire), nous sommes plus touchées que les gars par des problèmes de constipation. Même si je ne suis pas toubib, je crois que les raisons hormonales avancées ne suffisent pas à expliquer cette différence. Il me semble que surtout les femmes sont plus gênées que les hommes par les bruits, odeurs que dégage notre colon.

Pour soulager ses boyaux, nous avons recours à des laxatifs ce qui les fatigue à la longue. Aussi j’ai regardé avec intérêt l’invention du Docteur Yishai Ron. Il a mis au point une capsule vibrante qui se déplace dans le tube digestif. Equipée d’un moteur, elle est programmée pour se mettre en route six heures après l’ingestion. Les vibrations provoquent des contractions de l’intestin qui permettent d’expulser les selles. L’avantage de ce remède est qu’il ne contient aucun composant pharmaceutique. C’est un effet mécanique qui agit et évite les effets secondaires des médicaments.

Les patients qui ont servi de cobayes ont constaté une forte augmentation de leur production lorsqu’ils s’isolent dans leurs cagoinces. Génial, non ? Cependant, mes petites chattes ne courez pas chez votre pharmaco, le produit n’est pas encore commercialisé. Les essais cliniques sont toujours en cours.

Mais l’espoir est là. Sans rentrer dans le secret de mes tripes, je dois bien avouer que je n’échappe pas à ces problèmes intestinaux. Il m’arrive de souffrir sur le trône pour lâcher quelques crottes de bique qui ne vident que trop partiellement mon boyau. Aussi, je vous tiendrai informées de la mise sur le marché de cette capsule.

Pour finir, je me pose une question. Lorsque la capsule est évacuée, puis-je la récupérer et la réutiliser ? Si oui, je vais acheter des gants indispensables pour repêcher le remède.

Mona une envie pressante, je vous laisse…

Bouffe : On est enfumés

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A de nombreuses reprises, avec Mona, nous avons attiré votre attention sur la nourriture que nous avalons. Nous avons délégué à des industriels notre alimentation et les scandales sont nombreux. Pour améliorer la marge, certains sont prêts à tout. Rien qu’au cours des derniers jours, on découvre que les plats cuisinés contenant du poisson ne sont pas toujours cuisinés avec les meilleurs morceaux. Jugez plutôt : têtes, arêtes, peau, boyaux… Alors si vous voulez manger de la chair de poisson, retenez plutôt le poisson entier ou les filets.

Quant au saumon fumé, retenez que ces animaux ont parfois une drôle de bouffe jetée dans leurs piscines de pisciculture mélangée à des médicaments. De quoi dégueuler avant même d’avoir ingurgité son poiscaille.

Toujours la semaine dernière, une entreprise spécialisée dans les tranches de saumon fumé enveloppées à dû rappeler pour la seconde fois en quelques jours une partie de sa production pour cause de risque de  listéria. Cette bactérie cause des ravages dans notre organisme en huit semaines environ. Alors si vous avez mangé du saumon fumé que vous avez de la fièvre, des maux de tête, consultez dare-dare votre toubib.

Mona, quand on lit tout ça, on veut oublier. Rien de tel qu’un bon gorgeon ! Allez soyez aimable de sortir deux godets. On goûte le Limoux du Domaine de l’Aigle 2011. Un vin très frais. Un très bon Chardonnay languedocien. 

La rêveuse et la macho

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Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous les femmes sommes très différentes des hommes. Et je ne parle pas seulement de ce petit appendice qui pendouille entre leurs guiboles mais sur le plan psychologique. Le Pr Andrew Galperin de l’université de Californie vient de publier ses travaux. Il a mené plusieurs études auprès de divers panels. Il en conclut qu’en regardant leur passé, les hommes déplorent les occasions manquées alors que les femmes regrettent les expériences décevantes en matière sexuelle. De même, un homme est fier de son tableau de chasse bien fourni alors que la femme n’en tire aucune gloriole et peut même considérer ce défilé comme dévalorisant.

Pour être infidèle, les femmes ont besoin d’une bonne raison, les hommes d’une bonne occasion. Et lorsqu’elle franchit le Rubicon la femme, les regrets l’habitent (si j’ose dire) alors que son Julot, lui, il regrette bien plus s’il n’a pas réussi à conclure.

Toujours dans cette étude, nous sommes presque une sur deux à nous mordre les doigts d’être passée trop vite au pieu ; une sur trois déplore s’être donnée à un mec qu’elle connaissait trop peu. Il faut dire que nous ne grimpons que rarement aux rideaux avec un tireur de passage. Et seulement une femme sur cinq aurait aimé avoir été plus entreprenante dans sa jeunesse alors que les mecs, eux, ils revoient toutes les nanas qu’ils n’ont pas eues. Et pour 40% d’entre eux, ce qu’ils regrettent le plus c’est d’avoir tiré un coup sur du gibier de second choix : cageots, thons, laiderons, boudins, vieilles rombières, trumeaux, guenons, colis, remèdes à l’amour…

Bon, ben voilà les filles quand nous, nous cherchons le Grand Amour, les mecs, ils nous notent sur leur calepin comme une proie de plus et ils nous attribuent une note avant de passer à la suivante. Bande de salops !

Mona des attitudes de mec. Elle change quotidiennement de cavalier.

A vue de né

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On est jamais trop prudents

Vous savez combien ce qui touche à la Bretagne ne nous laisse pas indifférents au Journal Epicurien. Pourquoi me direz-vous alors que ni l’un ni l’autre n’avez la moindre goutte de sang celtique ? Certes, c’est vrai mais à chaque fois que nous étranglons une chopine nous nous rapprochons de l’Armorique et dans notre sang coule autant d’alcool que dans celui d’un Rennais se levant à jeun (spécimen rare). Et nous on a du respect pour tous ces gens qui éclusent chaque jour les surplus de production de vinasse avec détermination, fidélité et perspicacité.

Bien cet hommage rendu à la patrie des buveurs poivrots celtes (en vieillissant poivre et celte), il est temps de nous intéresser à Hyvarnion. Qui c’est celui-là, me demande vivement Yves Remord qui comme son nom l’indique a des origines morbihannaises ?
Hyvarnion était barde au VI° siècle. Excellent compositeur, il demeura à la cour du roi durant quatre années. Mais son pays lui manquait. Le souverain l’autorisa à rejoindre la Basse Bretagne et le recommanda à un des se lieutenants dénommé Jugduval. Le trouvère y fut bien reçu.
Deux nuits de suite, il rêva qu’il se mariait avec une fille du pays. Intrigué il jeûna toute la journée et demanda à Dieu si cette vision était inspirée par Lui ou par Satan. En effet le chanteur était fort pieux et voulait vivre chastement. La nuit suivante, en un rêve il vit entrer en sa chambre un jeune homme, environné d’une grande lumière, lequel, l’ayant humblement salué, lui dit : Qu’il ne doutât pas de prendre à femme celle qu’il avait vue en son songe les nuits précédentes, laquelle, aussi-bien que lui, eût bien voulu garder sa chasteté ; mais que Dieu en avait autrement disposé et voulait que d’eux naquît un Enfant, lequel serait un grand Saint et Serviteur de Dieu.
L’ange lui annonça qu’il rencontrerait dès le lendemain la jeune fille en question près d’une fontaine. Elle répondait au joli nom de Rivananone.

Le lendemain, Hyvarnion raconta au Lieutenant la vision qu’il avait eue, lequel en fut fort joyeux. Ils  montèrent tous deux à cheval pour aller vers la Mer et ils n’attendirent pas longtemps avant de rencontrer la fille prés d’une fontaine, laquelle, interrogée de son patronyme, répondit fort courtoisement qu’elle avait nom Rivannone.

Ils lui relatèrent leurs visions nocturnes. Or la jouvencelle en avait eu une en tout point semblable.

Il ne fallut pas longtemps pour que mariage fut conclu. La jeune épousée pria pour que le rejeton annoncé ne connût rien des fallacieuses jouissances du monde. Quelques mois plus tard, Rivannone accoucha d’un Enfant mâle, mais il vint au monde aveugle. Dur, dur ! 

Et pourtant cet enfant deviendra un des plus grands saints bretons accomplissant nombre de miracles : il se prénommait Hervé.

Ma chère Mona, les voies du Seigneur sont impénétrables… et radicales. C’est curieux, en parlant de la Bretagne, j’ai comme une vieille soif qui se déclenche ! Que diriez-vous d’un Riesling alsacien ? Je vous propose un Grand Cru 2011 Pfingstberg de Valentin Zusslin. Bien sec, minéral, un nez d’agrumes et une bouche puissante. Un vin qui pourra vieillir une quinzaine d’années…