A fleur de peau

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Y’a des nouvelles qui en foutent un coup. Tenez par exemple, je ne sais pas si vous avez vu la trouvaille de chercheurs qui sont parvenus à transformer des cellules de la peau en cellules germinales primordiales. Vous allez dire que ça vous en fait une belle ! Ok, je vais vous traduire la chose en langue vernaculaire, en vulgate ou langage populaire. Les cellules en question se trouvent habituellement logées dans les rognons à Papa ou dans la tanière à Maman. Et là bien au chaud, elles deviennent de belles cellules de reproduction. Oui, oui, vous avez bien lu. Les toubibs espèrent que dans quelques années, un simple prélèvement de peau permettra d’avoir des spermatozoïdes et des ovules à la disposition des couples infertiles. Que Papa ait un braque en chamallow ou que Maman ait le garage à chiards fermé à double tour, on s’en fout. Un bout de peau et hop, en quelques semaines, Madame aura la guérite bombée comme le capot d’une américaine de La Havane.

Moi ce genre d’info ça me fout le tracsir, les fouettes, la trouille ; ça me fout les foies, j’ai la chair de poule, des suées dans le bas du dos. J’ai le trouillomètre à zéro. Oui, j’ai la pétoche. On a le droit, non ?

Savoir que la science avance à cette allure là, ça me glace le sang. C’est bien simple je ne vais même plus oser me gratter de peur que quelqu’un ramasse mes peaux mortes et tente de faire un têtard ayant mes traits inimitables.

Mona une peau de satin de Noël.

Rendez-vous lingual

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L’autre matin, un gars qui venait de passer la nuit dans ma carrée s’exclama en partant. : On peut dire que toi, t’es la reine du baiser.
C’est vrai, disons le sans fausse modestie, quand il s’agit de rouler une pelle, un patin, une galoche ou de sucer la trogne, le museau ou encore de croquer les quenottes, de se faire des ventouses, je réponds présente et, à force de leçons, je suis devenue championne du bécot, de la fricassée de museau. Y’a des gars, quand je leur attrape la langue, ils deviennent fous. Ça leur fait comme un développement de personnalité si vous voyez ce que j’veux dire. Le mec dès que je lui nettoie les crocs avec ma lavette buccale, il sent qu’il va passer une nuit inoubliable. Il faut dire que le baiser déclenche une cascade de messages neuronaux et chimiques qui transmettent une excitation sexuelle euphorisante.

Le psychologue de l’évolution Gordon Gallup, de l’Université de l’État de New York affirme :

S’embrasser implique un échange d’informations extrêmement complexe – informations olfactives, tactiles et posturales qui reposent peut-être sur des mécanismes évolués et inconscients, permettant aux individus de déterminer dans quelle mesure ils sont génétiquement compatibles.

Il ajoute même que le baiser pourrait révéler si le partenaire est prêt à s’engager à élever des enfants.
Holà, doucement, tout de suite les gros mots. Moi je n’embrasse pas pour avoir des chiards mais uniquement pour mettre le mec en jambe pour qu’il me donne le max et qu’il reparte dans sa casbah et qu’il oublie mon adresse.

Mona une baveuse hors pair si ça vous dit …

Il y a de la gym dans le vin

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Encore une fois, les informations se multiplient sur la toile à la vitesse d’une épidémie de grippe espagnole. Le problème, c’est que les blogueurs ne font que recopier des titres sensationnels sans chercher la véracité de ce qu’ils lisent. Ainsi, en ce mois de février, de nombreux sites ou blogs ont relayé une info qui ne pouvait que nous intéresser en qualité d’Epicuriens : un verre de vin équivaudrait à une heure de gym.

Purée ! Avec ce que nous avons picolé, Mona et moi, on devrait pas tarder à être champions du monde de bodybuilding ou bien qualifiés pour les prochains jeux olympiques…

Mais cela nous parut si surprenant que des scientifiques avancent une telle incitation à boire que nous sommes allés aux sources (pas de pinard malheureusement). Tout part d’une étude publiée par l’Université d’Alberta en 2012. Que dit cette étude ? Le resvératrol, qui se trouve dans certains fruits comme les noix et dans le vin rouge, améliore les performances lors d’exercice physique. Ainsi des souris ayant ingéré du resvératrol ont pu courir 20% de plus sur un tapis roulant que leurs copines privées de polyphénols. Mais à aucun moment, il n’est dit que le vin remplace la gym. En souriant l’un des chercheurs dit que pour avoir une dose suffisante de resvératrol pour améliorer ses performances, il faudrait boire au moins 100 bouteilles par jour… Donc on est loin du verre pour une heure de gym. Pourquoi trois ans après une telle publication, l’étude mal interprétée fait le buzz : mystère !

Heureusement, amis Epicuriens, Mona et moi nous veillons au grain. Des info qui encouragent à consommer du vin nous intéressent toujours, mais la désinformation jamais sur le Journal Epicurien.

Mona, on va quand même essayer. Nous allons boire un coup de rouge et puis je vous proposerai des exercices. Lesquels ? Devinez… Bien restons concentrés pour déguster un des plus grands vins de Margaux : Château Palmer 1989. Quel flacon. Un nez de fruits compotés, une bouche aux tanins soyeux avec une fraîcheur en bouche remarquable. Du grand art !

Des dents comme dehors

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Cette semaine est la traditionnelle cérémonie des primeurs à Bordeaux. Les Châteaux présentent à la presse, sommeliers et acheteurs leur dernier bébé qui s’appellera 2014. Le seul hic, c’est que le vin est encore loin d’être prêt et il faudra patienter encore quelques mois avant qu’il ne soit embouteillé et qu’il quitte ses chais pour rejoindre votre cave. Par contre l’acheteur devra sortir son carnet de chèques et ainsi financer la propriété. Jusqu’à ces dernières années, tout le monde y trouvait intérêt car le prix de sortie du vin en primeur était inférieur à celui du vin en bouteille. Mais au fur et à mesure que les prix montaient, les plus-values réalisées par les acheteurs devenaient importantes. Et les châtelains ont voulu récupérer la plus grosse marge et ont fortement augmenté les prix des primeurs. Ainsi, sur les derniers millésimes, la plus-value n’existe plus sur la grande majorité des étiquettes. De quoi se demander si à force de chercher le profit maximum, on n’est pas en train de tuer la poule aux œufs d’or.

Bon, stoppons la ce cours d’économie vineuse. Durant cette semaine, de très nombreux événements se déroulent organisés par les diverses appellations ou par des associations de vignerons. Et Lépicurien, toujours en chasse de crus à son goût, me largue comme une vieille chaussette. Dès le matin il m’abandonne et court à travers la campagne girondine pour assouvir sa passion.

Alors que nous sommes au milieu de ce périple, je pousse un cri et attire l’attention de tous les dégustateurs  professionnels : faîtes gaffe à vos ratiches.

En effet des chercheurs de l’université d’Adelaïde ont étudié les dents de professionnels du vin. Ils ont les crocs en mauvaise santé. Les jeunes vins sont bourrés d’acidité et érodent l’émail de leurs dominos. Et selon ces savants, l’action est rapide puisque dix minutes suffisent. Bien entendu, toutes les boissons acides telles que les jus d’orange, pamplemousse… et les boissons énergisantes. Mais cependant le dégustateur de vin en laissant le liquide quelques secondes dans sa bouche et en aspirant de l’air pour en apprécier les qualités, est très exposé.

Aussi, j’ai conseillé à Lépicurien de suivre les conseils des Australiens pour ne pas avoir ses magnifiques crochets se transformer en chicots noirâtres. Alors quand il rentre de ses expéditions bachiques, il a les dents si noires qu’on dirait qu’il a embrassé une seiche. La tentation est d’utiliser sa brosse à dents pour se blanchir le clavier buccal. Eh bien faut pas ! Selon les voisins des kangourous, il ne faut pas se frotter les osselets. Alors que faire quand on veut retrouver une haleine fraîche ?

Le matin d’une dégustation, en lieu et place de votre séance de brosse à dents, utilisez des gommes à mâcher. Au retour, rincez-vous avec de l’eau en utilisant un de vos doigts sur lequel vous aurez déposé un peu de dentifrice.     

Enfin si vous passez votre vie avec un verre à la main, consultez votre dentiste qui vous prescrira des agents reminéralisants (calcium, phosphate et fluorure) pour enrober et protéger vos dents. Alors si vous voulez éviter il n’y ait plus de tabourets dans la salle à manger, soignez vos ratiches.Quand c’est gâté, c’est gâté : il faut se faire repaver les bec et ça coûte bonbon !

Mona un râtelier de première bourre.