Sein, ni touche

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Décidément les mecs sont tous des gros porcs. Oui je sais comme introduction, c’est un peu hard. Mais ma déception ce matin fut aussi forte que le balcon de mon corsage. Figurez-vous que j’étais au bureau travaillant sur votre journal pour que tout soit parfait, mes petits chats, lorsque vous lisez notre prose. Lépicurien que j’admire pourtant tant, se ramène avec une impression fraîchement encrée sortant direct de sa boîte mail. Un de ses potes lui avait envoyé ce texte que l’on peut traduire comme tel :
Rapidement les femmes paieront des hommes pour sucer leur poitrine. En effet des médecins recommandent pour réduire le risque de cancer du sein de se faire caresser et suçoter les seins. Cette succion régulière diminue le risque de cancer. Les seins doivent être aspirés et caressés aussi souvent que possible. Et ça se termine par une exhortation appelant les hommes à participer activement à la réduction de cette terrible maladie.

Lépicurien, il pouffe à gorge déployée et me propose ses services pour suçoter mes pommes d’amour. Non mais vous vous rendez compte. Quel mufle ! Je lui dis, ne souhaitant pas ouvrir des hostilités, que je réfléchirai à sa proposition.   

Une fois le boss retourné dans son burlingue, je plonge sur la toile et visionne le site de BBC News à l’origine de cette information. Bizarre, damned, point une ligne n’encourage les femmes à se faire brouter la devanture lactalis. Aucun site sérieux ne reprend cette pseudo-information. Seuls quelques forums relaient cette connerie sans vérifier quoi que ce soit.

Considérant que le sujet ne peut être maltraité quand on sait les dégâts que ce cancer occasionne, je me lève et me rends auprès du patron. Mon regard est aussi noir qu’un morceau de houille sortant d’une mine galloise.

Lépicurien ne se marre plus, il sent que mon fort intérieur bout aussi fort qu’une cocotte-minute sur la gazinière de ma grand-mère préparant de la joue de boeuf. Il pressent que mon intrusion dans son antre n’est pas fortuite et que je vais donner une suite à son papier… qui ne lui sera pas favorable.

-Alors Mona, vous voulez faire du préventif, glisse-t-il impudiquement au milieu d’une rire jaune ?
-Patron, vous savez l’admiration que je vous porte. Mais là vous me décevez. Vous qui m’avez toujours invitée à vérifier mes sources avant toute publication, vous avez envisagé de me peloter les lolos à la lecture d’un simple mail. Monsieur Lépicurien, sachez que mes roploplos, je les réserve à ceux qui partagent ma couche et que les caresses qu’ils m’accordent ne sont pas pour prévenir je ne sais quel mâle mal, mais pour me préparer au grand saut de l’amour. A l’avenir, Patron, ne me présentez des requêtes de ce genre qu’accompagnées de textes issus du The New England Journal of Medicine. Merci.

Vous auriez vu la tronche du boss. On aurait dit un bouledogue qui vient de s’écraser la gueule sur un bec de gaz, sonné comme un boxeur qui vient de recevoir un uppercut au foie. Ratatiné dans son fauteuil comme une figue qui sèche au soleil de Turquie. Et je sors de sa case les lauriers au vent. Ah purée, une telle claque, ça revigore mon moi et réduit le sien…

Bon les filles, ne vous laissez pas abattre. N’oubliez jamais que l’homme, il réfléchit plus avec son bas ventre qu’avec son cerveau. Le remettre en place de temps à autre abaisse son taux de testostérone et l’aide à penser en utilisant un peu plus sa cervelle et un peu moins ses parties intimes.

Mona eu un coup de sang. 

Chasse aux hommes

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Jusqu’à maintenant la femme française représentait le charme, la séduction, la grâce simple et chic. Et boum, badaboum, IPSOS vient de réduire en cendres la sirène-pinup qui habitait mes rêves. Selon l’institut, nos compatriotes ne pensent pas avoir un fort potentiel de séduction (comme quoi, dès qu’une femme pense…).
Et pourtant lorsqu’elle repère un gars qui la fait frétiller du sous-sol, une femme sur deux ose attaquer pour ne pas laisser s’envoler un beau gosse bien équipé. Et lorsqu’elles chassent le mâle, le taux de réussite de nos gonzesses est d’une fois sur deux. Encourageant, non ? C’est nettement supérieur aux grands prédateurs de la savane africaine. Bravo les filles !

Mais la vraie révolution, c’est Internet. Avec les réseaux sociaux et les blogs, la femme papillonne comme un mec et accepte de rencontrer des inconnus de plus en plus souvent et parfois seulement pour tirer un coup (pour continuer dans la cynégétique). Sur un site comme www.adopteunmec.com, c’est la meuf qui choisit. Quand je vous dis que tout fout le camp.

Sans surprise, les donzelles craquent pour George Clooney qui devance Brad Pitt et Guillaume Canet. Les photos de ces gars qu’elle reluquent en boucle dans la presse people les font baver comme des moules de bouchot et les font fondre avant d’embraser leur petit brasero…    

Bon au bureau, je dois vous dire que Mona, elle est séduisante à un point que c’est pas permis. Mais comme je suis son patron, ça la bloque et elle préfère dévoiler ses charmes à des gigolos qu’elles picorent çà et là. Frustration !

Pour revenir à l’enquête, le plus surprenant, c’est qu’elle a été financée par Boursault, le fromage. Certes, Boursault a déjà utilisé les services de Juliette Gréco avec son déshabillez-moi. D’ailleurs leur publicité est toujours axée sur la séduction. Pourquoi pas ? Mais ça reste un produit laitier industriel alors que chaque femme est unique et plus ou moins coulante. Merde, il fallait le dire !

Ouuuuiii, Mona, vous m’appelez ? Ah, vous voulez boire un coup. Entendu, permettez-moi de vous servir un Clos du Breuil 2001 de François Chidaine (Montlouis) prouve, s’il en est besoin, l’énorme potentiel du cépage Chenin. Agrumes et miel se mêlent pour un vin bien équilibré. Chapeau l’artiste !

Un bonne façon de prendre langue

C'est pas un bon coup
C’est pas un bon coup

Bon les gars, vous savez que j’ai perdu mon berlingot y a un bail et je ne compte plus le nombre de gaziers qui m’ont relevé le compteur ou si vous préférez de mecs qui ont gigoté plus ou moins longtemps entre mes superbes cannes. Aussi je me sens suffisamment expérimentée pour vous parler du baiser, non pas du simple baveux qu’on fait fait sur la joue mais du vrai french kiss, selon les Anglo-saxons, familièrement appelé chez nous patin, pelle, bécot ou baiser lingual.

Selon une étude anglaise, les femmes prennent la chose bien plus au sérieux que les gars. Comme si en bécotant, elles estimaient la qualité de reproducteur et soupesaient les chances que ce soit celui qui leur bombera un jour prochain la guérite et assurera sa descendance. Nous les gonzesses, c’est plus fort que nous, on aspire généralement à la maternité (même si je suis l’exemple vivant du contraire). Alors que vous mes chéris, c’est juste une introduction (si j’ose dire) à une bonne partie de jambes en l’air.
Selon les chercheurs près des deux tiers des femmes cassent une relation lorsque le gonze ne leur nettoie pas convenablement les chicots. Alors les gars, ne vous contentez pas d’un coup de langue ou deux avant de lui glisser votre paquet à bonheur entre ses flûtes ; suivez des cours si besoin est avant d’enfourner votre menteuse dans celle qui vous fait flamber au point de penser à la marida.

Avec le temps, le baiser reste pour Madame un testeur des rapports (si j’ose dire) de son couple.

Vous voyez mes petits chats, nous sommes toujours en train de vous jauger… Il faut que le gars, il besogne dur dans notre bec. Moi, j’aime bien que lorsque le gars il ressort sa bavarde de mon entonnoir pavé de dominos d’ivoire, il me fasse un diagnostic sur l’état de mes amygdales. Ben oui, ça rassure.

Et puis pour le même prix, je vous glisse quelques informations pratiques sur le patin : lorsque deux personnes se bécotent, elles échangent en moyenne 9 mg d’eau, 0,45 mg de sel et 0,7 mg de graisse. Sympa, non ?
Une bonne pelle à la frenchy sollicite 34 muscles du cou et du visage en brûlant 4 calories par minute alors qu’en envoyant le petit au cirque, les deux tourtereaux perdent jusqu’à 270 calories chaque heure, ce qui devrait vous encourager à faire craquer régulièrement votre sommier et même à remettre le couvert autant que faire se peut…

Mona des dents bien blanches… et vous ?

Sam énerve

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Il faut vraiment qu’elle vous aime cette femme héroïque

Y’a des matins, où on aimerait que le facteur soit malade. Quand on reçoit des missives comme celle qui suit, on se demande pourquoi, oui pourquoi tant de haine. Mais vous connaissez notre franchise et notre honnêteté. Nous la publions telle qu’écrite par Sam d’Eigoute.

Mona
Est-il nécessaire de vous dire que j’abhorre ce que vous écrivez ? Vous méritez d’être admonestée. Que d’inanité dans vos textes ! Vous jaspinez, blablatez et cancanez plus que vous n’instruisez. Certes, vous êtes affidée à Lépicurien, ce bellâtre catafalqueux, quinteux et cauteleux, voire croquignolesque. C’est dans un ergastule qu’est sa place. Et s’il le faut, je suis prêt à devenir son ergastulaire. Plutôt que d’user de flagornerie à son endroit, devenez son égérie. Sa forfanterie et son outrecuidance ne reposent sur rien. Il s’effondrera tel un soliveau ou un fantoche déchu.
Vous qui êtes de nature si lascive, devenez notre muse, notre enseignante, notre modèle. Avec vous, je deviendrai logophile. Callipyge, vos courbes ouvrent mes esgourdes. Débarrassée de votre tyran, vous nous offrirez des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas.     
J’espère que cette diatribe vous sera salutaire et utile. Si je vous morigène de la sorte, c’est pour votre bien et le notre.
Sam d’Eigoute

A la lecture de ce brûlot, c’est bien simple, les bras m’en sont tombés. Je suis comme la Vénus de Milo. J’en ai pleuré comme la Vénus a mis l’eau. Aussi, ce n’est pas facile de transcrire la douleur qui m’étreint (comme dirait un chef de gare). Mais vous me connaissez ; pour vous rien ne m’arrête et c’est avec un stylo entre les dents que je tape sur mon ordinateur. Après un démarrage difficile aaaaaaaazzzzzrrryyyyyyyeerttt, j’acclimate mes dents, mon pencil et mon clavier. qqqqqqqqqqq. Sans Lépicurien, que serai-je ? Rien, un simple fétu, une plume ballotée par le vent. Aussi, je continuerai à travailler à ses cotés. Il est ma fierté, ma préférence à moi. Et je lui tendrai un houspillon[1] et nous trinquerons à notre amitié et coopération indestructible.

Bon en attendant, je dois transcrire en langage compréhensible par chacun de vous.

Le Sam, il dit qu’il déteste mes écrits et que je mérite une avoinée. Mes textes sont tellement creux qu’ils ne lui apprennent rien. Et comme il pense que je suis sous le joug de Lépicurien qu’il traite de triste sire, malsain et grincheux mais en même temps ridicule, Sam me conseille de ne plus le flatter mais de prendre le pouvoir du Journal. La vantardise de mon patron et son arrogance disparaitront immédiatement et il s’effondrera comme un château de cartes. Enfin, il me titille en soulignant la perfection de mes courbes qui, dit-il, l’aident à être attentif à mes propos. Et comme pour se dédouaner, Sam espère que son engueulade me sera utile.  

Mona un regard melliflue[2] pour son patron.


[1] Verre de vin
[2] Qui a la suavité du miel

Mon coup de girl

Et pourquoi les filles le feraient pas ?
Et pourquoi les filles le feraient pas ?

Vous allez dire que je suis fleur bleue. Mais j’étais persuadée que les comices agricoles étaient d’un autre siècle. Au cours de ces rencontres, on tâtait la croupe des vaches et les bourses des cochons pour estimer leur valeur marchande et on en profitait pour élire la plus belle fille du canton. Mais tout ça est révolu.

De nos jours la révolution internet a tout bouleversé. Des sites passent leur temps à interroger leurs membres (si j’ose dire) et publient les résultats les réponses. Ainsi le site de rencontres Lovoo a demandé à 2 000 bonhommes inscrits de décrire leur femme idéale. Et le portrait-robot n’est pas celui qu’on attendait. Elle est brune, de taille moyenne et avec un balcon plutôt généreux. En dessous du 75C, passez votre chemin. Elle doit aimer la table et déguster un peu de vin. Si en plus elle est infirmière ou prof, elle n’aura aucun mal à trouver un mâle.

Bon je vous la résume, façon comices : robe brune, pas plus de 1.58 m au garrot, mamelles bien développées avec un pis saillant. Lors de cet examen, on ne parlera pas des cornes qui pourraient pousser plus tard… Non décidément, les comices n’ont pas disparu.

Vous me connaissez, je ne suis pas féministe. Mais, il y en a mare de toutes ces enquêtes qui nous rabaissent au rang de paquets prêts à consommer par des mâles en rut.

Mona-vait ça sur le cœur, il fallait le dire ! 

Sam dégoute

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Dans ce journal, nous sommes plutôt connus pour la gaudriole, la bonne bouffe, les bons vins… Alors certains, en lisant ces lignes, vont se dire : purée de ta mère, voilà que Mona et Lépicurien ont viré leur cuti. Ils se mettent à l’information casse-noix qu’on trouve dans tant de medias. Rendez-nous nos zizi-panpan, nos dégustations de belles bouteilles. Mona, tu ne vas pas pustuler pour le prix Nobel vous qui êtes si belle qu’on dirait un soleil. Quant à vous Lépicurien, occupez-vous plutôt de la courbe des flacons ou de Mona que de celle de la consommation ou de l’inflation.

Mais, je me devais de partager cette information économique venue de chez l’oncle Sam. Quand on pense Etats-Unis, on voit défiler des grosses voitures, des hommes et femmes gras bouffeurs de hamburgés… un pays riche où la réussite est toujours possible.

Depuis quelques mois, les divers instituts et la Federal Reserve nous gavent de statistiques montrant que l’économie américaine redémarre. Et ça marche, les marchés boursiers sont au plus haut. Les riches sont de plus en plus riches. Tout va bien au Far West.

Bon, je vais foutre un mauvais coup dans cette vitrine dorée. Figurez-vous que le nombre de pauvres augmente régulièrement et que près de 50 millions d’Américains utilisent des tickets d’aide alimentaire pour acheter leur bouffe. La plupart des Etats, chargés de distribuer ces allocations, étant pour en quasi-faillite vont réduire ces aides. Pas trop de réactions de la part des pauvres. Quand on est pauvre, on ferme sa gueule. Mais les principales chaines de grande distribution attirent l’attention des pouvoirs publics. Cette baisse des aides va avoir des conséquences non négligeables pour leurs ventes. Et ça, c’est pas normal. Il faut dire que près de 15% des consommateurs paient dans les grandes surfaces avec des tickets Supplemental Nutrition Assistance Program. Et quand on vous aura dit que des salariés du plus gros distributeur des States, Walmart, règlent leurs achats avec ces mêmes tickets, on se dit que le pire est possible chez l’Oncle Sam.

Vous voyez ma chère Mona, ça me donne envie de vomir. Mais, vous me connaissez, le devoir avant tout. Si vous sortez deux verres, je vous servirais La Tour du Bon 2002. Ce Bandol rouge est à son sommet. Des notes chocolatées, une pointe de fraîcheur, des tanins policés. Le pied ! 

Mettez les gaz

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Les flatulences sont des conséquences naturelles de la digestion Mais ces ventosités peuvent créer des problèmes de voisinage en raison de leur bruit et de leur odeur et ce d’autant plus que l’espace est confiné comme à bord d’un avion. Cinq chercheurs danois et britanniques se sont penchés sur le sujet dans la revue New Zealand Medical Journal.

Dans cette étude, ils avancent que le fait d’être en zinc au dessus de la terre, facilite les dégazages intempestifs de nos organismes. Selon eux, le fait de retenir une caisse dans un avion peut avoir des conséquences sur l’organisme et entraîner des dérèglements notamment au niveau cardiaque. Aussi conseillent-ils de se laisser aller en l’air et de larguer sans complexe la perlouse qui gêne votre tuyauterie…

En ce qui concerne le pilote, nos médecins sont formels. Si un borborygme le chatouille, il est indispensable qu’il expédie l’âme d’un haricot blanc vers le ciel faute de quoi le gaz emprisonné dans ses tripes pourrait perturber sa concentration au point de rendre le vol dangereux.

Ok, c’est bien beau ; mais si tout le monde se met à expulser ses locataires gênants, va y avoir des odeurs genre boulle puante.

Heureusement, nos scientifiques y ont pensé et préconisent des solutions :

  • Tout d’abord une solution radicale, utiliser un test d’haleine à l’embarquement pour repérer les individus chargés de méthane pour soit les refouler soit les regrouper au fond de l’appareil avec éventuel paiement d’un supplément. Commercialement, cela paraît difficile.
  • Leur seconde préconisation porte sur les plateaux repas. Les responsables de la bouffe doivent veiller à diminuer les doses de sucres, fibres et à rayer de leurs recettes le cassoulet et autres plats qui font la richesse de notre nation mais qui excitent les boyaux et les concerts pour instruments à vents. Insuffisant.
  • Quant à leur troisième proposition, elle semble plus efficace et simple à mettre en pratique. Il suffirait de bourrer de charbon actif les assises des sièges des avions. Car comme chacun le sait, ce matériau absorbe les mauvaises odeurs. 

Je vais vous faire une confidence. J’ai le bide qui a tendance à faire sa petite tambouille et à me contraindre à lâcher des pastilles du sérail qui parfois sentent tout sauf la rose. C’est de famille. Mon grand-père a fait la bande son du film : L’arrière-train sifflera trois fois. Aussi, j’ai pas attendu que les Danois s’intéressent à mon cas. J’ai fait molletonner au charbon actif mes slibards et petites culottes en coton. Certes c’est moins seyant, mais, je peux larguer en loucedé jusqu’à m’en déchirer le froc sans que Lépicurien ne soit importuné par ma musique au gaz moutarde. Elle est pas belle la vie ?

Mona mangé des fayots. Elle va pas tarder à barytonner du fondement.

Tu Madiran tant !

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Mona boit du vin, les deux folles… de l’eau

Il y avait longtemps que je n’avais pas secoué les autorités françaises sur leur rapport déplorable avec le vin. Bien que notre nouveau président normal boive du vin, rien ne bouge. Le vin est toujours le vilain petit canard dans le pays du bien vivre, bien manger et bien boire.

Et pourtant, il est maintenant prouvé qu’une consommation modérée de vin rouge a un effet bénéfique sur notre cœur et nos vaisseaux, mais nos gouvernants ont diabolisé ce breuvage que la terre entière vénère.

L’étude que viennent de publier des chercheurs coréens retiendra-t-elle l’attention des responsables français ? Durant quarante ans, ces médecins ont suivi des consommateurs d’alcool. Il ressort que les buveurs raisonnables (consommation modérée) ont 35% de chances en moins de verser vers la démence ou la dégénérescence de leur ciboulot que les abstinents. Alors que la maladie d’Alzheimer frappe de plus en plus, voilà un traitement que l’on ne peut rejeter sans l’étudier d’avantage. Si vous avez besoin de cobayes, sachez que Mona et moi, nous sommes disponibles.

Ma Chère Mona, coté cœur, je sais que tout va bien. Mais pour prévenir votre déclin cognitif, je vous suggère de boire un coup de rouge. Que diriez-vous d’un Médoc ? Le Château Patache d’Aux 2009 est déjà fort bon. Comme toujours Jean-Michel Lapalu produit un vin de plaisir. Et en plus c’est bon pour votre santé. Que demander de plus ?

Deutsch parle des grosses moches avec véracité

J’ai reçu un courrier encore humide de trop de larmes versées. Et moi, vous me connaissez, çà ne me laisse pas insensible. Aussi, ma petite Ella Riendebot, comptez sur moi, je vais vous aider.
Que dit Ella ?
J’ai trente ans… et je suis célibataire et je ne trouve pas d’homme ni pour une relation durable ni même pour une nuit ou un quart d’heure. Et pourtant, je suis bardée de diplômes et j’ai une bonne situation …. Sans être une beauté, genre Brigitte Bardot, je sais mettre en valeur le corps que la nature m’a donné. Que dois-je faire, que dois-je changer ? Je suis prête à tout pour perdre mon berlingot. Mona, aidez-moi, je vous en conjure à retrouver le goût de la vie.

Emouvant, non ? Le problème, c’est qu’avec le courrier, il y avait une photo. Que dire ? Tout d’abord, plus le temps passe, plus vous ressemblez à Brigitte Bardot… Rassurant, non ? Par contre, si vous voulez attirer un mâle en rut dans votre case, il y a lieu de tout changer. Alors quelques recommandations en vrac : achetez un rasoir puissant, changez de coiffeur ; pour votre bobine, un simple ravalement ne suffira pas, il faut vous lancer dans de grands travaux ; un conseil : demandez un devis au chirurgien, nous n’aurez pas de mauvaises surprises.

Alors pourquoi dame nature a eu tant de haine à votre endroit (comme à votre derrière d’ailleurs) : c’est parce que vous avez voulu être l’égale d’un homme.

J’entends d’ici la volaille me dire que, si même moi, genre femme idéale et militante féministe, je me range aux cotés des phallocrates et misogynes obsédés du poireau, la France est foutue et qu’avant même d’avoir lu l’intégralité de l’article, nombre de donzelles renaudeuses vont arrêter fissa leur abonnement au Journal de Lépicurien. Et bien, bande de rombières, déguerpissez, on ne vous regrettera pas.

Pour toutes les autres, mes petites chéries, que vous soyez belle comme un soleil ou que vous soyez des repoussoirs à l’amour, je vais vous expliquer.

Je m’appuie sur les travaux d’Hélène Deutsch, psychologue, qui étudia la première la psychologie féminine. Alors çà vous en bouche un coin. Je parle à celles qui n’ont pas eu le courage d’arrêter la lecture après m’avoir vilipendée.  Vous en faîtes pas, je ne suis pas rancunière. Cette brave femme sacrifia son bonheur à la recherche. Que dit-elle ? Je vais vous le dire…

La femme paie ses connaissances intellectuelles de la perte de précieuses qualités féminines. Tous les observateurs confirmeront que la femme intelligente est masculine. Ainsi moi, depuis ma licence de philosophie, il m’est poussé du poil aux jambes (en avez-vous, ma chère Ella Riendebot ?) et j’ai perdu ma pudeur. Ce type de femmes intellectuelles ou sportives, extrêmement répandu dans nos collèges, ont une vie affective aride, stérile, appauvrie.

A sa décharge, il faut dire qu’elle fut l’élève de Freud qui ne faisait pas dans la dentelle. A sa fiancée, il écrivait :

C’est une idée condamnée à l’avance que de vouloir lancer les femmes dans la lutte pour la vie au même titre que les hommes. Je crois que toutes les réformes législatives et éducatives échoueraient du fait que, bien avant l’âge où un homme peut s’assurer une situation sociale, la nature a déterminé sa destinée en termes de beauté, de charme et de douceur… Le destin de la femme doit rester ce qu’il est : dans la jeunesse, celui d’une délicieuse et adorable chose ; dans l’âge mûr, celui d’une épouse aimée.

Bien sûr, ces textes datent de la première moitié du XX° siècle et les choses ont changé. Mais l’évolution est lente et l’homme a encore du mal à voir la femme prendre une place que l’histoire ne lui avait jamais donnée. C’est beau ? Oui, je sais, j’ai la plume facile…

Alors mes petites chates, organisons une quête pour Ella. En effet, même si Brigitte Bardot, dans les années soixante, aurait dit : Il n’existe pas de femmes laides. Chaque femme est une Vénus à sa propre manière, nous devons être objectives, il y a des filles qui ne peuvent vivre que dans le noir pour ne pas effrayer les gonzes reproducteurs ; il y a des bobines qui ne permettent de draguer qu’au zoo de Vincennes. Or, la beauté reste un des fondements de la féminité et elle peut facilement remplacer l’intelligence et assurer le gîte et le couvert.

Mona une belle frimousse qui l’a beaucoup aidée. Vous le croyez ?

Au pays des heures mornes

Depuis le 1er juillet, les Californiens ne peuvent plus manger de foie gras. En effet, une loi de 2004 interdisant la production et la vente de ce mets divin est rentrée en application, au nom de la protection des animaux. Ce texte est soutenu par une majorité de la population. Les défenseurs des animaux parlent de supplice, de torture pour les palmipèdes.

Certes, certains élevages industriels ne donnaient pas un bel exemple de cette tradition multiséculaire, mais de là à interdire la consommation de ce plat …

Dans ce combat, les politiques et lobbying américains ont plus parlé de bêtes que d’hommes. Il faudrait rappeler à ces Américains qu’ils pourraient se soucier aussi des humains et de leur santé. Champions toute catégories de la culture et de l’élevage intensifs, les Etats-Unis, pays de contraste et d’excès, sont la patrie de Mosanto, de ses OGM, produits chimiques en tous genres, des mangeurs de veaux aux hormones et des … obèses….

Mona eu envie de foie. Dimanche, j’ai fait un joli foie gras à la santé des parlementaires californiens.