Une Perle, c’est dix sous

Il a fallu encore que je demande au Chef pour les perles de Cléopâtre dont il parle dans l’article « les gros saouls » . Il a trop de culture, que voulez vous. D’ailleurs, je n’ai pas compris pourquoi, lorsque je lui ai fait ce compliment, il m’a ri au nez en disant : « culture, perle, ah, ah ».

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Cléopâtre par Uderzo

M’enfin, je vais vous donner l’explication: figurez vous que Marc-Antoine était fou amoureux de la belle Egyptienne. Ils eurent, soit dit en passant, trois enfants.
Or comme le dit Plutarque, le Marc Antoine était connu pour la qualité de sa table. La Cléopâtre désespérait de l’égaler sur ce plan. De dépit, un soir, elle plongea une de ses boucles d’oreille dans un filet de vinaigre et avala le tout. Plutarque estime que la perle qui pesait 24 carats, valait, au bas mot, six millions de sesterces. Au moment où elle allait plonger la seconde perle, le bras de Marco l’arrêta… ouf.

Quelques années plus tard, Antoine vaincu par Octave, se suicidera avec son épée. Cléopâtre le rejoindra en sa faisant piquée par un aspic. Mais, je ne pense pas qu’il y ait de lien avec la perle…

Votre Mona qui est une perle.

Vespasien, vespasiennes… unissez vous

Pourquoi Vespasien a dit « l’argent n’a pas d’odeur  » ?
Les tanneurs utilisaient de l’urine pour dégraisser et ramollir les peaux. Durant son règne, il créa un impôt sur les urines. Cette taxe était calculée en fonction du nombre de personnes habitant sous un même toit.

vespasien_sesterce_temple1Suétone, le grand historien, rapporte que son entourage le raillait pour cette initiative. Alors qu’il en discutait avec Titus, son fils, on apporta un sac d’or à l’Empereur. Mettant le sac sous le nez de son fils, il lui dit : « Sens tu quelques chose ? ». Son fils ayant dit que non, Vespasien ajouta le fameux : « l’argent n’a pas d’odeur (pecunia non olet), et pourtant c’est la taxe sur l’urine…« .

Il faudra attendre le préfet Claude-Philibert de Rambuteau, sous Louis-Philippe, pour que des urinoirs soient installés à Paris. Après avoir été appelées « colonnes Rambuteau », ces lieux de commodité, de rencontre, furent baptisés (si j’ose dire) « Vespasiennes ». Il est à remarquer que seuls les messieurs pouvaient se soulager… Il faudra attendre 1990 pour que les dames puissent accéder à des toilettes publiques. Mais ce fut payant.

Comme diraient les Romains : « Veni, vidi, pipi » ou bien « Pisse repetita placent« .

Et pourquoi, nous les femmes, ne pourrions nous pas uriner en n’importe quel lieu public ? Et bien, je suis heureuse de vous dire qu’il existe maintenant le « Magic Cone » (voir illustrations ci-dessous). Simple d’emploi, discret, ce petit papier fait merveille. Il nous permet de goûter aux joies de pisser debout et de viser dans un urinoir. Encore une victoire à la pi-pyrrhus (victoire acquise au prix de lourdes pertes), mais une victoire quand même.

Il faut Mona viser…

bagno1
çà surprend...
urine-femme-copie
...tout s'explique
kiki3
le monde à l'envers !!!
plus jamais, çà.
Pour ne plus vivre, çà.
Simple d'utilisation ...
Ouvrez le cone ...
Merci Magic Cone
...et merci Magic Cone

Ta truffe

moliere2Jean-Baptiste Poquelin, né à Pézenas, inventa son personnage fabuleux de Tartuffe à la faveur d’une dîner chez Madame de Sévigné. Ce soir là, Molière dînait chez la célèbre épistolière en compagnie d’un cardinal italien extrêmement jovial, spirituel à souhait et de surcroît fin gourmet. Fut servi à cette occasion un plat de truffes « à la serviette ». Et le cardinal de s’exclamer dans sa langue natale : « Tartuffo » , désignant ainsi les truffes odorantes que l’on venait de poser sur la table. L’expression sonna agréablement à l’oreille de Molière qui nota celle-ci au dos du menu. Le lendemain, il baptisa le héros de la pièce dont il avait entamé l’écriture quelques jours auparavant du nom de Tartuffe.

La pièce fit scandale au point d’être interdite car elle se voulait une satire véhémente en l’encontre des faux dévots, réduisant Tartuffe à un hypocrite, cupide et jouisseur, évoluant au sein d’une société dont Molière s’est appliqué à dépeindre les travers. Bref, outre les vertus aphrodisiaques que l’on prête complaisamment aux truffes, celles-ci sont manifestement sources de toutes les inspirations!

Le poête englouti

omar_khayyam_wj36sm1Omar Khayy?m, grand mathématicien et astonome persan est connu pour ses poésies dans lesquelles, il vante les bienfaits du vin et fait l’éloge de l’ivresse, et ce au cours du XI et XIIème siècle : “ cet état second qui prédispose à l’oubli quelquefois nécessaire ”.
Dans un de ses « Roubaïyat » (ce qui signifie « Quatrains »), il déclame :

… “ Si tu te vois partout traqué
par la meute des chagrins,
si tu te sens près d’être englouti
par le déluge des tristesses,
accroche-toi sans peur
au délicieux vin doré.
C’est la seule manière
de te sauver. ”

titanicEnglouti ? déluge ? accroche-toi ? sauver ?

Cà ne vous rappelle rien ?

Lors du naufrage du Titanic, nul ne songeât (même Leonardo, vous dire !) à sauver le manuscrit des Roubaïyat : il repose à jamais par 3000 m de fond ! Dans le fond, je vais boire un coup, c’est bon pour le coeur.

Tradition alimentaire, mon cher Watson

austerlitz_largeDécidément çà ne date pas d’hier. Je croyais que le changement alimentaire des bovins britanniques incorporant des farines animales datait des années 1980. Que nenni, Victor Hugo affirme qu’au XIX°siècle, les ossements récupérés sur les champs de batailles Napoléoniens étaient expédiés en Angleterre. Là, les restes broyés étaient incorporés à l’alimentation du bétail. On voit que le régime alimentaire du cheptel anglo-saxon a progressé : avec les farines animales, point de restes humains ! D’après le grand Victor, même les “reliefs” d’Austerlitz y passèrent !! Gloups, mon pauv’ Pépé….