Dac or des mots

Lépicurien m’a fait connaître un de ses maîtres. Je veux parler de Pierre Dac. Pour le plaisir, je vous glisse quelques petites annonces qui m’ont faite mourir de rire :

Vends corbillard d’occasion : levier de vitesse bloqué au point mort.

Auteur dramatique échangerait pièce en quatre actes contre deux pièces-cuisine.

Ex cuisinier devenu antiquaire cherche à se spécialiser dans la restauration des pois cassés.

Vends vache laitière payable par traites.

Perdu hier une bonne occasion de me taire.

Échangerais voiture de sport endommagée contre chaise roulante en bon état.

Jeune homme désintéressé épouserait jeune fille laide même fortunée.

Un lot de passoires non percées pouvant servir de casseroles.

Artificier cherche femme canon.

Échangerais quinze jours de vacances pris au mois de juillet contre quinze jours à prendre en septembre.

Me moquant du tiers comme du quart, les échangerais contre un bon demi.

Par suite déménagement au rez-de-chaussée, échangerais plante grimpante contre plante rampante.

Médium cherche courroie de transmission de pensée.

A vendre robe de mariée portée une seule fois par erreur.

Mona vendre des os à moelle…


Je place Blanche…

« Je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde ! »

Ce n’est pas très original, mais je fais partie des « fans » des Tontons Flingueurs. J’ai même croisé un haut fonctionnaire qui connaissait tous les dialogues de ce film par cœur et faisait régulièrement des paris avec des collègues : placer telle ou telle citation au cours de réunions ministérielles. Vous dire !

La phrase que j’ai mise en introduction est dans la bouche de Francis Blanche dans cette scène mythique de la cuisine.

Ce même Francis Blanche dans ses Pensées aimait à dire :
Le premier travail du producteur est de produire… une bonne impression.
Et justement, alors qu’il devait se produire dans un théâtre de province, le directeur de l’établissement s’aperçut qu’il avait omis d’inscrire le nom de l’artiste sur les affiches. N’ayant plus le temps de réimprimer, il devint déprimé à l’idée d’annoncer cette bévue au comédien.
Ce dernier débarque au volant d’une superbe américaine décapotable. Le directeur se précipite au devant de la voiture et n’attend pas que Francis Blanche descende pour lui dire :
-Ah, oui, je sais, c’est un fâcheux oubli, si vous saviez comme je suis confondu, mais alors confondu !
-Vous êtes confondu. Mais ce n’est rien
Le directeur s’en tire à bon compte. Mais Francis rajoute :
-Vous êtes confondu : c’est la chaleur !

Mona pas chaud, et vous ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Blanche

Jeune veut pas vieillir

Le temps n'a pas d'emprise sur Mona

De tous temps, la femme a cherché à cacher son âge, voire a voulu se rajeunir. Ainsi au XVIIIème siècle, dans le Dictionnaire d’anecdotes d’Honoré Lacombe de Prezel dont j’ai déjà tiré quelques belles répliques, on peut lire :

Une fille se plaignait d’approcher de trente ans, quoiqu’elle en eût davantage. Consolez-vous, Mademoiselle, lui dit quelqu’un, vous vous en éloignez tous les jours.

Une autre fille, qui voulait faire la jeune à quarante ans, disait qu’elle n’en avait que vingt-cinq.
Je le sais fort bien, repartit un plaisant peu galant, car il y a quinze ans que vous me le dites !

Mona pas de complexe avec son âge. On lui dit d’ailleurs que son sourire est toujours aussi beau.

http://www.journalepicurien.com/2011/02/11/il-nest-jamais-trop-fard/

Un défunt animé

Avouez que çà faisait longtemps, que je n’avais pas évoqué les belles-mères. Alors Mesdames, pardonnez moi ! Mona m’a dit qu’il n’était pas indispensable de consulter tant que çà ne revient pas trop souvent… Allez, on y va :

Un gars rentre dans un bistro. Il est tout égratigné sur la figure, sur les bras, les jambes, bref pas mal amoché.
Alors ses copains lui demandent ce qui lui est arrivé.

Le type répond :
– Je viens d’enterrer ma belle-mère !

Les autres l’interrogent encore :
– Quel rapport avec tes égratignures ?

Le gars répond :
– Elle ne voulait pas

Mona, il me faut un remontant. Je vous propose un vin Banyuls 1950 du Domaine Pietri-Géraud. Ces vins d’exception et d’une rare richesse aromatique sont hélas trop peu connus. Et pourtant ils le méritent !

L’écrit de Tarzan

En septembre 1978, en Angleterre, eut lieu une tentative de record du monde : le hurlement le plus puissant lancé par un homme. Terry Gripton rata le record à deux décibels près…

Sa femme à qui l’on demandait si elle n’était pas trop déçue, répondit :
« Je ne suis pas surprise qu’il ait échoué, c’est un homme très doux et qui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre ».

En ce jour de Saint-Valentin, çà fait chaud au cœur

Mona, on va boire un coup pour s’échauffer la voix et après, je vous fais le cri de Tarzan. Allez Jane, sortez donc deux verres. Je vous sers, Eliane (j’ai honte Ndlr), le Crozes Hermitage 2009 du Domaine Combier. Cà, c’est du vin ! Quoi ? Non je ne suis pas bourré, je me trompe dans les prénoms, c’est tout.

Lépicurien, c’est pas le dernier décan

Hier les Chinois viennent de passer de l’année du tigre à celle du lapin. Dans le même temps, les Vietnamiens fêtent l’année du chat. Nous, avec Mona, on a trouvé notre signe astral pour l’année : ce sera l’année de lapine et de la chatte…

Bonne année et bonne sans thé. D’ailleurs, Mona, sortez donc deux verres, je vous prie. Nous allons déguster une Clairette de Die Tradition du Domaine Vincent Achard. Le muscat donne une cuvée délicate, gourmande et fraîche.

La bande des cinés

Le cri du cormoran...

J’ai déjà eu l’occasion de vous dire combien j’aime les « vieux » acteurs français de la trempe de Blier, Gabin. Quand ces messieurs carburaient au Michel Audiard, çà donne des films mythiques. Ces acteurs étaient de plus de vrais épicuriens. Les Blier, Gabin, Ventura, notamment passaient beaucoup de temps à table et repéraient les bonnes tables proches de leurs lieux de tournages.

Et, ils avaient gardé un esprit potache. Ainsi lors du tournage du « Cri du cormoran le soir au dessus des jonques » de Michel Audiard, les Serrault, Blier et Carmet jouèrent un tour à Paul Meurisse. Ce dernier tenait un des principaux rôles du film et le soir regagnait les planches d’un théâtre parisien. Il avait fait embaucher une de ses partenaires de la pièce pour un petit rôle dans le film. Aussi chaque soir, ils partaient vers le même théâtre.

La bande de joyeux drilles fit courir le bruit qu’en fait, la jeune actrice était la maîtresse de Meurisse. Lors d’un dîner sur les lieux du tournage, alors que la comédienne était là et Meurisse absent, Bernard Blier lui demanda, suffisamment fort pour que tout le monde en profite :

« Est-il exact, ma chère, que Paul n’a qu’un testicule ? ».

Tétanisée, elle ne répondit rien, ce qui fit hurler de rire les compères qui continuèrent à délirer sur le sujet.

Le lendemain, la jeune femme prévint Meurisse de sa mésaventure.

-Ne t’inquiète pas, je m’en occupe », répondit le « monocle ».

Le soir au théâtre, il lui apporta une lettre qu’il dit avoir adressée à chacun des blagueurs :

« Messieurs,

Vous avez cru devoir demander à Marion si je n’avais qu’une couille. La pauvre n’a pas eu les moyens de vous répondre mais, si par contre, vous souhaitez avoir la réponse à cette question pertinente, demandez donc à vos femmes ! »

Ma chère Mona, un vin un peu viril ne vous ferait pas peur ? Bon, alors je vous propose Les Argiles Bleues 2005. Ce Rasteau des frères Coulon est d’un rare présence. Reste à trouver un morceau de marcassin…

Allais, circulez…

Bruant, Mona et son chat noir...

A la fin du XIX° siècle, un cabaret connut un succès phénoménal à Paris. Le Chat Noir, créé à Montmartre en 1881 par Rodolphe Salis, fut fréquenté par nombres d’artistes et de chansonniers. Ainsi Aristide Bruant, le chansonnier à l’écharpe rouge, y composa l’hymne de l’établissement : la Complainte du Chat Noir qui devint un classique. Chaque soir, le public reprenait le refrain de cet chanson qui a traversé le temps. Quand on a des clients comme Charles Cros, Alphonse Allais, il est naturel de vouloir écrire. Dès 1882, parait un journal gratuit au nom du Chat Noir. Quand on demandait à Adolphe Willette, caricaturiste et artiste peintre pourquoi on ne le trouvait pas dans les kiosques, il répondait :
-Vous vous voyez demander à la marchande: « Mademoiselle, avez-vous le chat noir ? ». Genre de question à avoir des ennuis.

Alphonse Allais y collabora pendant une dizaine d’années et ses impostures étaient particulièrement appréciées. Dans le numéro du 14 mars 1885, il écrivait :

 » Le 26 février 1802 lorsqu’on vint « déclarer » à la mairie de Besançon la naissance de l’illustre poète, le scribe municipale en entendant décliner les noms de l’enfant ne put réprimer un mouvement d’admiration.
– Victor Hugo, oh ! oh!Le soir au repas de famille, il ajouta au menu ordinaire deux bouteilles de vin vieux.
Comme sa femme et ses enfants semblaient étonnés de ce luxe :
– Nous pouvons bien faire un petit extra ce soir, car c’est aujourd’hui qu’est né Victor Hugo, notre grand poète national « .

Ma Chère Mona, on va faire un petit extra, nous aussi. Allez, on va ouvrir un grand vin de la Vallée du Rhône : Les Grandes Places 2001 de Jean-Michel Gerin. Pas de mots pour décrire ce pur moment de bonheur partagé avec vous, ma Chère. La Côte Rôtie, çà se mérite…

retrouver ce média sur www.ina.fr

Ton air de Brest

Sur une plage bretonne

Si vous lisez régulièrement ce blog, vous n’ignorez pas le soutien sans faille que nous apportons à la poésie. A l’approche des vacances et des Fest-Noz[1], il m’ paru normal et plaisant de mettre à votre disposition un hymne à la gloire des Bretons.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

J’ai bu deux ou trois Pastis, c’est sûr je suis positif,
J’ai beau expliquer aux flics que je suis pas un alcoolique,
J’ai essayé le pétard, la Tourtel et un peu tout,
Mais je préfère le pinard et la bière de Bercloux.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

J’ai branché mon G.P.S sur la route de l’ivresse,
Je passe à travers les vignes et les chemins de traverses,
Qu’elle est la route la plus sûre, quand t’as soupé au vin pur,
T’as déjà un gramme ou deux, tu peux bouffer des Croix-Bleues.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

Et moi qui n’ai plus qu’un point dessus mon permis à points,
Même si j’avais trois cent points, dans six mois, j’aurais plus rien.
Pour mettre des contraventions, les motards ont le bras long,
Faut toujours faire attention aux radars et aux ballons…

Solo violon

Alors comme j’en avais marre, d’être toujours un peu tricard,
J’ai acheté un camping-car et une bouteille de Ricard,
Je dors avec mes trois grammes, pour éviter les gendarmes,
Je dors avec mon Pastis, pour éviter la police.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police…

Kenavo et buvez ce que vous voulez, circulez…


[1] En breton: fête de nuit