Trop de verres : nuit au violon

La musique, çà conserve. Antonio Stradivari est mort à l’âge de 93 ans en 1737 à Crémone. Luthier le plus connu au monde, il a produit environ 1.000 violons dont plus de 700 nous sont parvenus. Jouer sur un stradivarius est un privilège dont rêvent tous les solistes. A sa mort, deux de ses enfants reprirent le métier. Bien que formés par leur père et considérés comme bons professionnels, ils ne purent jamais égaler la qualité des violons de leur géniteur.

Un biochimiste américain a étudié, durant sa vie, les violons du Maître et tenté de percer le secret des Stradivarius.  

Dans une publication, il se dit persuadé que Stradivari a bénéficié de conditions particulières qui ont donné ce son si remarquable. Dans les années 1700, les forêts de Crémone furent envahies par des vers à bois. Le luthier, ayant peur de perdre ses bois précieux séchés durant des années, utilisa du borax[1]. Peu après sa mort, les larves disparurent de Lombardie et les bois ne furent plus traités.

Pour étayer sa théorie, le biochimiste fit réaliser un violon en le traitant au borax. Le résultat dépassa tous ses espoirs. Des violonistes célèbres affirmèrent que l’instrument était égal aux fameux stradivarius.

Sacrés vers. En parlant de verres, j’ai une petite envie… Allez, je sers un Chambolle Musigny 1er cru Les Charmes 2006 du Domaine Amiot-Servelle. Le nom de ce cru correspond bien à ce que l’on ressent en bouche. Aucune fausse note dans cette cuvée qui pourra encore attendre…


[1] Sel connu depuis l’antiquité pour ses qualités notamment insecticides.