Passe moi le savant

Ne cherchez pas, je ne pense à rien

Quelquefois, je suis surprise en lisant ou regardant des études sur des œuvres comment de doctes personnes expliquent la pensée d’un peintre ou d’un sculpteur avec une telle facilité que je ne peux m’empêcher de douter de leurs propos. Quitte à vous paraître rustre, je préfère garder ma fraîcheur et admirer un tableau tel qu’il est et ressentir des émotions plutôt que de savoir que le peintre tenait son pinceau comme çà et que la femme peinte était la petite nièce de sa concierge et qu’il avait toujours rêvé de l’embrasser…

Et tout çà ne date pas d’hier. Ainsi au XVIII° siècle, des démolitions furent entreprises à Belleville[1]. Des fouilles furent lancées et une grosse pierre recouverte de caractères fut extraite. On fit venir des hommes de lettres, des experts de Paris pour trouver la signification des signes qui figuraient sur une face entière. Ils passèrent de longues semaines à chercher une  interprétation à ce qui suit :

En vain. Les savants ne purent dire dans quelle langue étaient ces caractères tout en assurant qu’il s’agissait de lettres d’alphabet romain. Heureusement, un vieux bedeau de Montmartre donna un sens à ce puzzle. « Messieurs, dit-il devant cet aréopage de « grosses têtes », à Belleville, il y a eu longtemps des carrières et ces signes étaient des indications pour les ouvriers qui venaient charger les sacs de plâtre sur leurs bêtes. C’est donc du français et en assemblant les lettres, vous lirez : « Ici le chemin des ânes.« 

Il y avait là des carrières de plâtre à Belleville, et c’était une indication aux ouvriers qui venaient en charger des sacs sur leurs ânes.

Mona pas d’avis sur le tableau qu’a choisi Lépicurien pour cet article.
Je crois juste qu’il est malade….


[1] A l’époque commune indépendante de Paris à qui elle sera rattachée en 1860