Coup d’épée dans l’os

L’adoubement est une cérémonie au cours de laquelle on élevait un jeune homme au rang de chevalier. Pour adouber le nouveau venu, on suivait un cérémonial immuable :

L’impétrant était baigné, symbole de purification. Au sortir de l’eau, on l’habillait d’une tunique blanche, signe de pureté ; d’une robe rouge, marque de ce qu’il était tenu de répandre son sang pour sa foi et son devoir ; d’un justaucorps noir, image de la mort qui l’attendait. Puis il observait un jeûne durant une journée et passait la nuit suivante en prière.
Le lendemain matin, au cours d’un office religieux, il s’avançait vers l’autel, l’épée de chevalier suspendue à son cou. Le prêtre la détachait et la lui tendait après l’avoir bénie. Le jeune allait ensuite s’agenouiller devant le seigneur qui lui conférait son titre. Après son serment , il recevait l’accolade de son seigneur et trois coups du plat de son épée sur l’épaule. Dès ce moment, il pouvait monter à cheval avec armes et casque. Il était pour la vie un Chevalier.

Ce vieux mot français « adoubement » est dans l’imaginaire de chacun une des scènes les plus évocatrices du Moyen-Age.

Mince, j'ai raté