Cocu ? fier !

Bien qu’il trompât sa femme sans scrupule, le prince Louis Armand II de Bourbon-Conti était d’une jalousie maladive. Or sa femme prit un amant sans chercher à se cacher. Le prince devint violent. Rendu fou de jalousie,  il se mit à battre sa femme et l’on dut même à deux reprises appeler un chirurgien.

Terrorisée, elle s’enfuit tout d’abord chez sa mère puis dans un couvent. Conti en appela au Parlement pour tenter de récupérer sa femme.

Mais, il dut attendre neuf ans pour qu’elle accepte de reprendre le chemin du domicile conjugal.

Pour ne plus la perdre, le Prince la contraint à demeurer au Château de L’Isle-Adam, cette demeure qui fut le fief des Conti et notamment de Louis François de Bourbon-Conti dont on vient de retrouver le cercueil dans l’église de L’Isle-Adam (voir vidéo ci-dessous).

Mais revenons à Louis Armand. Sa femme à force de séduction et caresses, obtint de revenir à Paris. Et, à dater de ce jour, lorsque le prince rejoignait L’Isle-Adam, elle ne l’accompagnait pas.

Un jour au moment de partir, Conti rendit visite à sa femme et lui dit :

Ah, çà, Madame, ne me faîtes point cocu pendant que je n’y serai pas !

Allez, Monsieur, lui dit-elle, partez tranquille, je n’ai jamais envie de vous faire cocu que quand je vous vois.

Ma Chère Mona, quand on évoque les Conti, on pense à la Romanée-Conti. Mais mon budget ne me permet pas de vous offrir ce nectar. Mais si vous attrapez deux verres, je vous invite à déguster le Vosne-Romanée 2007 du domaine Mugneret-Gibourg. Deux sœurs qui font des vins d’une grande finesse et d’un fruit exquis !

 



Pense pas cocu

On trouve tout sur internet, et notamment cette association « Les Cocus de Garde » : c’est « le service d’entraide pour les cocus qui s’est donné pour mission de soutenir les personnes victimes des mensonges ou des tromperies de celles ou ceux en qui ils avaient confiance. »

Cette association ne risque pas le désœuvrement, car le cocuage est surement né avec le mariage. Aussi replongeons-nous dans l’histoire pour relever quelques anecdotes sur ce sujet :

CharlesJoseph_de_Ligne

Le prince Charles-Joseph de Ligne (Bruxelles 1735 – Vienne 1814) est un maréchal, diplomate et homme de lettres belge, surnommé parfois « le plus grand des Wallons ». Fréquentant les plus grandes cours d’Europe, il fut bon militaire mais aussi un grand séducteur. Il est considéré comme un des grands mémorialistes du XVIIIe siècle.

Rencontrant un jour,  l’amant de sa femme, il lui dit en riant :
« Mon cher, cette nuit, je vous ai fait cocu »

Dans ses mémoires, on trouve :

« Telle vertueuse que soit une femme, c’est sur sa vertu qu’un compliment lui fait le moins de plaisir. »

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« Les jeunes cocus sont de bonne humeur, mais les vieux n’entendent pas raillerie. Un cocu de dix-huit ans, dit : ma femme est de mauvais goût d’avoir monsieur un tel, qui ne me vaut pas, et s’en venge ailleurs. Le cocu de soixante craint de n’en pas trouver l’occasion, et est humilié, parce qu’il y a apparence que sa femme a raison. »

ancelot00Virginie Ancelot (Dijon 1792 – Paris 1875) est écrivain, dramaturge, mémorialiste et peintre. Le salon de l’hôtel de La Rochefoucauld où elle a accueilli notamment Alphonse Daudet, Victor Hugo, Juliette Récamier, Musset, Stendhal, Chateaubriand, Lamartine, Vigny, Prosper Mérimée, Delacroix… fut un des derniers grands salons littéraires de Paris. Il était dit que son salon était presque un passage obligé pour l’Académie française. Ce dont profita son mari.

Jacques-François Ancelot (Le Havre 1794 – Paris  1854) est lui aussi un dramaturge et écrivain qui fit fortune grâce à ses œuvres complètement oubliées de nos jours. Après avoir échoué une première fois contre Victor Hugo, excusez du peu, il fut élu le 25 février 1841 à l’Académie Française.

Sachant que son épouse lui était fort infidèle, il lança à la sortie d’une assemblée :
« Bonsoir, Messieurs. Cette nuit, je vais faire trente cocus d’un seul coup, je vais coucher avec ma femme ! ».

Dans Olga, une de ses pièces de théâtre, il glisse : « L’amour n’est souvent qu’un rêve mensonger. »

Sacha Guitry, quant à lui, a écrit nombre de choses sur ce sujet :

amant– J e connaissais une femme très vertueuse. Elle a eu le malheur d’épouser un cocu : depuis, elle couche avec tout le monde.
– Le bonheur à deux, çà dure le temps de compter jusqu’à trois.
– Il y a deux sortes de femmes : celles qui trompent leur mari, et celles qui prétendent le contraire.
– Ce qui m’exaspère, c’est de penser que ce Monsieur sait maintenant de quoi je me contentais.

Mona, saviez vous que cocu vient de l’oiseau « coucou » ? Avez vous remarquer que cocu s’emploie toujours au masculin. Bon c’est pas tout çà, servez-nous une petite douceur, je vous prie, et buvons à la santé de tous les coucous ce Passito di Pantelleria.

Une flamme au foyer

C’est un gars qui rentre chez lui et qui trouve sa femme au lit avec un autre homme.
chandelier-specialA la vue de ce spectacle, ses forces sont décuplées, aussi il attrape le mâle encore à poils par le membre reproducteur et l’emmène sans ménagement au fond du jardin et le fait rentrer dans son atelier.
Là, il serre “l’objet du délit d’adultère” dans un étau ; il serre suffisament pour que l’amant ne puisse pas se sortir de ce piège. Il bloque l’étau, puis, il empoigne une scie à métaux…

Le prisonnier, qui n’en menait déjà pas large, est terrifié, et hurle :
– Hé !!!! Vous… vous… VOUS N’ALLEZ PAS ME LA COUPER ?!!!
Le mari trompé lui répond avec un sourire sadique :
– Non. Mais toi, oui … tu vas le faire, car je vais foutre le feu à l’atelier.

Bon, Mona, çà ne doit pas nous empêcher de boire un coup. Allez, un vin léger : un gamay de Loire qui ne vous coupera pas… les jambes.