Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les chiens

Le président de la Société Canine Ecossaise, Pamure Gordon est heureux en cette année 1896. Il vient de faire déposer à l’ambassade de Chine à Londres, un magnifique chien de berger  : un colley répondant au joli nom de « Harry ». Il estime avoir fait un cadeau exceptionnel au représentant de l’Empire du Milieu : ce chien de grande lignée vaut d’ailleurs une petite fortune.

Quelques jours se passent. Aucune nouvelle de son Excellence Li Hongzhang. Gordon prend sa plus belle plume et demande si tout se passe bien avec Harry. La réponse lui arrive par retour :

« Je vous remercie, Président Gordon, pour votre envoi. Les gens de ma suite ont trouvé ce chien délicieux. Quant à moi, je dois vous avouer que je n’en mange jamais. »

Les journaux anglais remplirent leurs colonnes d’attaques contre les « sauvages asiatiques. »

Mona pas de chien, mais elle rit jaune…