Corset… ré

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Durant des siècles, la femme portait des corsets qui la comprimaient pour conserver une ligne de jeune fille. Heureusement, ces pratiques d’un autre âge ont disparu. Disparu ? Certes, mais une mannequin en mal de célébrité et admirative de comics et de dessins animés a porté durant sept ans un corset pour obtenir une taille de guêpe. En laçant chaque jour un peu plus, elle a réussi à métamorphoser son corps avec un tour de taille de 40 cm. Le résultat est bluffant, on croirait une transformation numérique. Comme la petite a du se faire également souffler dans les airbags, le contraste est saisissant. Bon, le problème c’est que pour obtenir ce diamètre, on comprime les organes ce qui peut générer de gros problèmes de santé. Actuellement, Kelly Lee Dekay connait quelques gênes respiratoires et elle ne peut soulever des objets un peu lourds. Mais ayant réalisé son rêve de petite fille, elle trouve ces désagréments bien mineurs.

Sans vouloir être oiseau de mauvais augure, j’espère que cela en restera là et qu’avec les ans, son rêve ne tournera pas au cauchemar.

Bon Mona, vos proportions étant quasi parfaites, j’espère que l’idée de transformer quoi que ce soit ne viendra jamais frapper l’un de vos neurones. Bon, en attendant, allons titiller la bouteille au goulot si fin et à la base si solide. Direction Buzet pour un vin blanc : Bardenerie 2010 du Domaine du Pech. Un vin 100% de Sauvignon aux aromes si particuliers qu’il est difficile de reconnaître ce cépage. Mais, c’est tellement bon qu’on dirait un liquoreux sans sucre, et que le verre vide, on le tend pour retrouver ce plaisir.

A en perdre baleines

Dans les années 1570, nait une mode qui durera jusqu’en 1795. Les femmes se doivent d’avoir des tailles de nymphes (on dirait aujourd’hui tailles de guêpes). Pour ce, elles enfilent  une sorte de corset qu’on appelle « corps baleiné ». Même si sa structure a évolué au cours des ans, une base demeure : des pièces en bois, métal ou os de baleine sur le devant du corps et un laçage dans le dos. A peine formée, la jeune femme revêt cet instrument de torture, même enceinte, elle se sent obligée de le conserver. Et pourtant des chirurgiens s’élèvent contre cette mode. Les conséquences sont graves pour le beau sexe : les côtes de ces dames ont tendance à se chevaucher, la respiration est réduite, le développement des seins est tellement amoindri qu’elles ne peuvent allaiter et nombre de maladies respiratoires ou abdominales emportent les citadines nobles ou bourgeoises encore bien jeunes. Ces maladies ne sont pas constatées chez les paysannes qui ne suivent pas cette mode.
Mais peu importe pour les belles de Paris ou Versailles, une seule devise : Il faut souffrir pour être belle. Constamment ces femmes comprimées se pâment pour un rien. En effet, le corset presse tant leur plexus qu’elles s’évanouissient notamment après un repas même frugal. En sortant de table, lorsqu’une dame disait « vite mes sels », elle ne demandait pas d’aller au « popot », mais elle voulait qu’on lui présente des sels pour retrouver ses esprits. Mais surtout, il fallait délacer le corset de la dame qui comme par hasard, allait rapidement mieux…

Un chirurgien décrit les déformations dues au port de ces corps baleinés :

Dans les femmes grasses et qui ont beaucoup de gorge, lorsqu’on a ôté la masse des mamelles, le sternum paraît en pointe, et souvent la poitrine est étroite. Presque toutes les filles françaises ont l’épaule droite plus élevée et plus grosse que la gauche, de façon que sur cent on en trouve à peine dix qui aient les épaules bien conformées.

Mona pas de baleines ni de pépin d’ailleurs.