Faites sauter les bouchons

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Lépicurien, il est parti passer un week-end en Bourgogne pour s’aérer les bronches. Je pensais le revoir détendu et frais comme un gardon. Que nenni ! Il venait de passer des heures dans sa bagnole en roulant à une allure d’escargot sur l’autoroute. Patient comme je le connais, je plains ses passagers qui ont du l’entendre jurer comme un charretier et taper sur son volant pour calmer ses nerfs à vif.

Autant dire que lorsque j’ai glissé sur son bureau la dernière étude de l’Inrix qui constate que les bouchons en France ne sont pas aussi nombreux que dans d’autres pays européens, il a piqué une colère qui fit trembler les vitres du quartier.Et je n’ose même pas vous dire de quoi, il a traité les mecs de l’Inrix. Pour les économistes, ne pas rester coincé dans une automobile des heures durant, c’est mauvais signe. Cela signifie que l’activité économique n’est pas repartie sur les chapeaux de roues.

Alors qu’un Britannique reste immobilisé 1 heure de plus qu’en l’an 2012 (pour un total de 29 heures annuellement), qu’un Italien fulmine 3 heures de plus au volant (24 heures par an), un Français reste dans les bouchons durant 35 heures mais 2 heures de moins).

INRIX dresse également un panorama des grandes villes européennes. Le champion toutes catégories des embouteillages, c’est Bruxelles avec ses 83 heures de touche-touche, suive d’une courte tête par Londres et ses 82 heures soit 9 de plus qu’en 2012. Paris avec 55 heures et 8 de moins qu’en 2012 fait pâle figure. Allez expliquer ça au parisien qui circule avec sa toto dans les avenues de la capitale, vous aurez du mal à lui faire admettre l’info. S’il est sur le périph entre la Porte de Saint-Cloud et celle d’Orléans, le conducteur peut vite devenir agressif. Il passe 77 heures par an immobilisé dans sa charrette sur les 6 kilomètres qui les séparent.

Mona des risques d’embouteillages dans sa chambre si elle laisse rentrer ses admirateurs…