L’Indienne éponge mensuellement son sari

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Ah les filles, je vous dis pas. J’ai fait un rêve génial. Figurez-vous que j’étais Kadou chez les Khasi. Bon, d’accord, vous allez dire, ça nous fait une belle jambe. C’est quoi Kadou chez les Khasi ? Y a une contrepèterie ?

Ben non, les filles, faut aller dans le nord-est de l’Inde, dans l’Etat de Meghalaya. Dans cette région montagneuse, ce sont les femmes du peuple Khasi qui gèrent les affaires du foyer, ce sont elles qui travaillent tandis que leurs maris restent à la maison pour s’occuper des enfants. Dans le continent indien où les filles sont considérées comme une charge et où il est fréquent d’éliminer les fœtus de sexe féminin, cela peut surprendre. La transmission des biens se fait par les femmes, de la mère à la plus jeune fille qu’on appelle la Kadou. De même, ce sont les femmes qui choisissent leur mari et ce dernier vient habiter chez sa femme ; c’est aussi elle qui donnera son nom à leurs enfants. Le monde à l’envers, quoi ! Et cette tradition matrilinéaire et matriarcale  remonte à des temps immémoriaux. Certains ethnologues expliquent qu’il y a longtemps, les couples durables n’existaient pas chez les Khasis et pour nommer les enfants, on laissait la mère choisir n’étant jamais sûr de l’identité du père…

Alors vous pensez bien que mon rêve fut agréable ! Par contre, pour moi ça c’est arrêté au réveil. Arrivée au bureau, j’ai constaté que tout était comme avant ; c’était toujours Lépicurien le boss…

Remarquez au pied de l’Himalaya, les choses sont en train de changer, un mouvement de libération de l’homme prend de l’importance et avec la télé qui ne projette que des films hindous, les mecs Khasis deviennent des durs. Ils en ont marre d’être la risée de tous les Indiens.

Mona toujours défendu la cause des femmes.