Lyre d’Apollon

Si vous êtes en âne, passez donc chez Midas

Décidément, les lecteurs de ce blog sont géniaux. Un grand merci à Patricia qui, à lecture de l’excellent article que j’ai commis sur Pan m’a envoyé une histoire tirée d’une des nombreuses légendes[1] dont le héros était Midas, pas celui, Mesdames, qui vous refait le pot en moins de 15 mn[2], mais le roi de Phrygie. Connu pour ses talents musicaux, il fut appelé pour présider le jury d’un concert exceptionnel qui devait départager deux musiciens de qualité : Apollon qui jouait, bien entendu, de la lyre et Pan de la flûte.

Alors que les Muses qui composaient l’essentiel du jury avaient voté pour Apollon, le roi Midas préféra Pan. C’en était trop, Apollon, courroucé, se vengea en transformant les oreilles royales en celles d’un âne.

Pour cacher sa honte, de ce jour, il porta toujours un bonnet phrygien. Mais un de ses serviteurs en lui coupant les cheveux, remarqua (difficile de pas voir) la métamorphose de ses esgourdes. Midas menaça son laquais s’il le trahissait. Mais, n’y tenant plus, le barbier finit par creuser un trou dans le sable, y dit : «Le roi Midas a des oreilles d’âne». Puis il reboucha le trou. Mais une touffe de roseaux se mit à y pousser et répéta au moindre vent la phrase enfouie…

Pauvre Midas, il préféra se donner la mort.

Mona pollon, c’est vous. Pan, pan…


[1] Racontée par Ovide
[2] Je dis çà pour les incultes, mais qui ne sont pas légion parmi les lecteurs de cet excellent blog