J’ai mes vapeurs

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Chaque jour qui passe la science fait des progrès source d’amélioration de notre bien-être. Ainsi on en sait davantage sur nos flatulences et il est envisageable que d’ici peu, les odeurs fétides qui accompagnent notre musique intestinale ne soient plus qu’un nauséabond souvenir. Déjà, vous devez savoir que l’essentiel de nos vents est inodore car composés à 99% d’hydrogène, de dioxyde de carbone et de méthane et de l’air que nous avalons.  La puanteur qui nous envahit est due à ce 1%  de gaz soufré. Pour mesurer l’ensemble des gaz contenus dans notre colon, des chercheurs ont sélectionnés 16 personnes sans problème digestifs à qui ils ont fait manger des haricots secs. Equipés de sonde rectale, les patients pouvaient lancer les premières notes de leur concerto en raie majeure. Non seulement les émissions gazeuses étaient soigneusement quantifiées mais des prises régulières d’acétate de zinc ou de charbon actif étaient administrées aux cobayes. Il en ressort que le charbon diminue sensiblement les émanations désagréables. Comme je l’avais écrit dans un article en 2013, le charbon actif utilisé sous forme de coussin retient l’essentiel des dégagements odorants. Cependant, en avaler en gélules résout une partie du problème et c’est plus discret.  S’y ajoutent une liste de médicaments tels le Beano, les suppléments pancréatiques, le cisapride, le métronidazole, mycostatine, la clindamycine, la ciprofloxacine, l’amoxicilline, le salicylate de bismuth, amitryptyline et un « mélange d’antibiotiques à base de plantes» contenant berbérine, l’armoise, et enfin l’extrait de pépins de pamplemousse, et les probiotiques contenant du Lactobacillus. Bon appétit !

Mona des gaz comme tout le monde mais ils sentent bons !

Pets au cacao

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C’était en décembre 2012, notre Journal toujours prompt à aider l’humanité à se grandir vous proposait des idées de cadeaux pour Noel. Ce choix était si pertinent qu’il reste toujours d’actualité.

Mais bien que nos pages ne soient pas destinées à faire de publicité afin de garder notre chère liberté d’expression, il nous est fort agréable de vous parler de la toute dernière invention du Lutin Malin. Rappelez-vous, Christian Poincheval, bienfaiteur de l’humanité a mis au point une pilule qui parfume les vents qui s’échappent subrepticement de notre fondement. Il raconte l’origine de cette innovation :  

..Nous étions à table avec des copains et après un copieux repas, nous nous sommes presque asphyxiés tant nos pets étaient malodorants. Les vents n’étaient pas très agréables pour nos voisins de table. Il fallait donc faire quelque chose. Le son du pet, on peut encore l’éviter, mais l’odeur, on ne peut rien y faire…

Certes il existe bien une pilule qui parfume agréablement vos vesses (et vos fesses ?) mais vous aviez le choix jusqu’à maintenant, entre rose et violette. Imaginez que vous soyez à table en brillante compagnie et que votre intestin soit pris d’une folle envie de fredonner quelques notes de musique ventrale, vous dégagerez une odeur de fleurs qui pourra surprendre votre entourage. Et comment expliquez que la source odorante vient de votre panse. Aussi, c’est un plaisir de vous annoncer la commercialisation d’une pilule au chocolat. Lorsque vous lâcherez une perlouse, vous pourrez dire à votre voisine : tiens, je crois deviner que le dessert sera chocolaté. Et même si ce n’est pas le cas, elle croira qu’un relent cacaoté arrivait des cuisines. Et hop, votre flatulence au lieu d’écœurer vos commensaux leur ouvrira l’appétit. Elle est pas belle la vie.

Enfin pour les amateurs de Star Wars, une petite vidéo qui vous permettra d’attendre sereinement la sortie du prochain film.

Ma Chère Mona, je vous offre cette boîte aux douces effluves. Faîtes en bon usage. En attendant, pour accompagner le chocolat rien n’égale un vieux Banyuls. Celui du Domaine Pietri-Geraud est du millésime 1950. Un festival odorant, une longueur en bouche exceptionnelle : un monument.

Périr par les pets

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Mona, j’ai lu avec attention l’article de Lépicurien qui fait référence à mon courrier. En prenant la plume, je réitère mes remerciements pour le soulagement apporté grâce à vos conseils. Ma peau est redevenue aussi lisse que celle d’un bébé, plus une trace de bouton ou de point noir. Quant à mon haleine de goret, après quelques jours, elle s’est si nettement améliorée que j’ai pu embrasser un garçon sans qu’il ne me repousse ; vous dire ! Par contre, je dois vous l’avouer, je n’avais pas osé évoquer les problèmes de mon joufflu. Je suis victime de flatulences et ce quel que soit mon régime alimentaire. Et ces vents répétitifs sont fort odorants. Autant dire que je n’envisage pas encore de partager ma couche avec un hombre… alors que le baiser m’invitait à poursuivre l’exploration, si vous voyez ce que je veux dire. Ma chère Mona, si vous avez un remède, je vous en serai gré.
      Sophie Stiquet

Ma chère Sophie, j’ai déjà eu l’occasion de prodiguer quelques conseils pour réduire efficacement les inconvénients dus au gaz intestinal. Mais ce traitement n’est efficace qu’avec le temps. Aussi en attendant, je vous conseille d’acheter des sous-vêtements qui absorbent les odeurs liées à vos pets. Ils sont discrets sous vos robes ou pantalons et se renouvellent à chaque lavage. Vous pourrez donc vous soulager à votre aise sans faire fuir le prince charmant au moins jusqu’à l’entrée de votre lit… Après le gars sera trop occupé pour être importuné par votre musique de boyaux et instrument à vents.
Bon là ; faîtes moi confiance, je suis sure que vous allez le perdre bientôt votre berlingot. Courage !

Mona toujours aimé la musique.

Pisse and love

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Il pige pas vite ou il est maso ?

Petite pluie abat grand vent

En 1534, dans Gargantua, François Rabelais glisse cette expression qui a traversé le temps. Même si on l’emploie peu de nos jours, chacun peut en comprendre le sens : il suffit d’un peu de douceur pour calmer les plus grandes colères.

On la retrouve plus brut de décoffrage dans la littérature dès le XVI° siècle. Ainsi dans cette page de 1582, on peut lire :

Un jour, un honnête homme, officier de la Gruerie bon drôle, couche en son lit auprès de sa femme qui avait le cul tourné. Il entendit et sentit à la fois l’éclat et la foudre de deux ou trois canonnades bien puantes… Ne sachant comment remédier, et craignant la continue, il lui va pisser contre sa bonne femme, qui, sentant cela, se retourne en vitesse et crie: « que faîtes-vous… ?
« Tout beau, dit-il, ma femme … petite pluie abat grand vent !…

Je ne sais pas si, dans le cas présent, le résultat fut satisfaisant. Quant à moi, je vous préviens que si un homme me faisait cet affront, il aurait intérêt à courir vite pour assurer son intégrité physique.

Et pourtant, Mona souvent des gaz sous les draps… Qu’on se le dise ! 

C’est vache

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Le trou dans la couche d’ozone en fait couler de l’encre. Parmi les nombreuses raisons avancées, les ruminants sont considérés comme coupables (méritant la peine de mort ?). Alors qu’un humain lâche environ 1.5 litre de gaz par jour, la vache en largue près de 600 litres. Actuellement environ 70% des émissions de méthane en Europe leur sont dues.

De nombreuses études sont lancées pour comprendre ce phénomène et diminuer l’activité des pétomanes à cornes.

C’est bien évidemment le changement alimentaire des bovidés qui crée chez eux un dégagement gazeux en forte augmentation. Tant que la vache était dans un pré à manger de l’herbe, on ne faisait pas attention à ses flatulences. Mais avec la révolution agraire, tout a changé. Le maïs et le soja sont devenus les aliments de base de Marguerite et de ses copines remisées du 1er janvier au 31 décembre dans des étables gigantesques. Or la vache a du mal à digérer cette nourriture à demi fermentée et non seulement elle pète (ce qu’elle a toujours fait), mais elle rote (de plus en plus) comme un adolescent qui vient de se jeter trois canettes de bière.

Soulignons ici l’initiative de la société Valorex, spécialiste de la nourriture animale, qui vient de lancer un défi aux éleveurs : diminuer sensiblement les émissions des bovins.

Pour ce, il faut modifier l’alimentation. En ajoutant luzerne et graines de lin, on doit pouvoir les réduire de plus de 60%.

Décidément, on vit une époque formidable. On s’aperçoit que le régime alimentaire de la vache n’est ni la farine animale ni le maïs mais tout simplement l’herbe. Purée, ça c’est une découverte !

La volonté de l’homme de modifier la nature trouve ses limites et on se laisse à penser qu’un jour les bêtes d’élevage pourraient retrouver leur élément naturel et que les soit disant progrès permettant de mieux nourrir l’homme coûtent chers, rapportent essentiellement aux multinationales et posent des problèmes écologiques et bien entendu de santé.

Mona déjà vu des vaches dans un pré. Et vous ?