Un saint vraiment cloche
Dans les temps anciens, il était usuel de ne régler son apothicaire, son tailleur, son bottier ou son perruquier qu’une fois l’an : le jour de fête carillonnée du saint patron de leur corporation, les fournisseurs venaient présenter leur « mémoire » (le relevé de leurs factures de l’année).
« Être payé à la saint-glinglin », c’était donc ne jamais recevoir son dû car les cloches ne sonnaient jamais en l’honneur de ce saint imaginaire. Son nom joue sur l’homonymie entre « saint » et « seing », signal, son de cloche, renforcé par l’onomatopée « gling-gling » ( qui trouve son origine avec le verbe allemand « klingen » qui veut dire « sonner »).
Heureusement, mon patron est honnête et même si ce n’est pas un saint : ma paie arrive chaque mois sur mon compte. C’est bon de ne pas être prise pour une cloche !