Histoire d’eau ?

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Même quand il parle de flotte, Maupassant, il est lyrique, poète. Mais je dois vous dire que certaines choses me paraissent incohérentes dans ces vers. Tout d’abord, quelle idée de commencer en parlant d’un baiser pour introduire (si j’ose dire) la source. Vers la fin du poème, il évoque l’odeur de la source. Mais enfin mon cher Guy, chacun sait que l’eau n’a pas d’odeur. Allons, un grand écrivain comme vous. A part ça, c’est bien : les sous-bois, la mousse, la blanche colline, on s’y croirait. Lépicurien en lisant mon texte a souri, il m’a même dit que j’étais fleur bleue viagra; je vois pas pourquoi. Allez lisez la Source de Maupassant et rêvez à ce paysage inoubliable d’une belle source.

Je n’ai point assez du baiser
Dont se contente tout le monde
Et la source où je veux puiser
Est plus cachée et plus profonde!

De votre bouche elle est la sœur !
Au pied d’une blanche colline
J’y parviendrai, dans l’épaisseur
D’un buisson frisé qui s’incline.

Elle est fermée et l’on y boit
En écartant un peu la mousse
Avec la lèvre, avec le doigt,
Nulle soif ne semble plus douce.

Près de l’entrée on trouvera
Ce rocher que frappait Moïse
Et je veux que ma bouche épuise
Le flot d’amour qui jaillira!

Car ma caresse ardente et forte
Fera monter l’onde à ses bords!
Je suis à genoux; c’est la porte
Du sanctuaire de ton corps.

Tu palpites ; je t’y sens vivre,
Et je sens grandir, qui m’enivre,
L’arôme secret de tes flancs!
Car j’aime tes parfums troublants

Plus que l’odeur des forêts vertes,
Plus que la rose et le jasmin,
Source vive, aux lèvres ouvertes !
Et je t’emporte dans ma main,

Senteur divine! Et ma moustache
Ainsi qu’un souffle d’encensoir
Jette à mon cerveau jusqu’au soir
Ce fumet où mon cœur s’attache!

Mona une belle source qu’il dit Lépicurien. Mais qu’est ce qu’il dit ?