Y’en a marc…

Encore un article qui va faire bondir Monsieur Evin et la clique des ligues anti-alcool qui règnent sur la France. Et pour cause, je vais vous parler des bienfaits que nos anciens attribuaient aux eaux-de-vie. On trouve des textes dès le XIII° siècle qui vantent les mérites de l’eau-de-vie, appelée aussi eau d’or, eau de vin, eau ardente, eau éternelle.

Arnauld de Villeneuve, tout à la fois médecin, chimiste et astrologue, célèbre cette admirable liqueur qui guérit la paralysie, la fièvre quarte[1], l’épilepsie, les taies de l’œil[2] et le cancer de la bouche. L’eau de vie était à l’époque un médicament et non un poison…

Mais attention, il y a des faux qui se vendent et Ambroise Paré, au XVI° siècle, rappelle que pour reconnaître la bonne eau-de-vie, il faut la verser sur une cuiller et «allumée, elle se consume du tout, ne laissant aucune marque d’humidité au fond de la cuiller». Et il confirme les bienfaits qu’Arnaud de Villeneuve lui avait attribués. Pour le grand chirurgien, ses vertus sont infinies ; elle aide «aux épilepsies et apoplexies, stoppe la douleur des dents, est utile aux défaillances de cœur et syncopes, gangrènes et pourritures».

Rien que çà ! Ma chère Mona, je vais nous soigner à titre préventif. Aussi, je sors un flacon exceptionnel : un Marc d’Alsace Gewurztraminer issu de vendanges tardives 1990. Yves Lehmann nous offre avec ce flacon un marc aux arômes chocolatés. Bouleversant !


[1] Forme de fièvre intermittente dont les accès se produisent tous les 4 jours
[2] Tache blanche et opaque qui se forme sur l’œil.

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