Mets aux potes, amie

Les gars, aujourd’hui, je vais vous faire un plongeon dans le temps. Vous connaissez le gars Hammourabi ? Non, il n’habite pas le 9-3. Tout faux, il était Babylonien. Et c’était pas un gigolo puisqu’il fut roi de la Mésopotamie de 1792 à 1750 avant JC. Autant dire que çà date (facile, je sais). Si vous allez au Louvre, vous verrez une stèle de 2.25m de haut érigée en son honneur. Vous dire la renommée du mec ! Si vous lisez couramment la langue akkadienne, vous pigerez que c’est du pur juridique, ta mère !

Mona au Louvre

Hammurabi a laissé son nom dans l’histoire grâce à son «Code» de lois qui doit régir toute la société. Avec les châtiments de l’époque, je crois que la récidive devait être rare…

Si un homme a volé un bœuf, mouton, âne, porc ou une barque, si c’est au dieu ou au palais, il rendra au trentuple; si c’est à un noble, il compensera au décuple. Si le voleur n’a pas de quoi rendre, il est passible de mort.

Si un homme a fait sortir des portes un esclave ou une esclave du palais, un esclave ou une esclave d’un noble, il est passible de mort.

Si un homme veut répudier son épouse qui ne lui a pas donné d’enfants, il lui donnera tout l’argent de sa tirhatou[1], et lui restituera intégralement la cheriqtou[2] qu’elle a apportée de chez son père, et il la répudiera.

Si elle n’est pas ménagère, mais coureuse, si elle dilapide la maison, néglige son mari, on jettera cette femme à l’eau.

Si un homme a épousé une femme, et si cette femme a donné à son mari une esclave qui a procréé des enfants, si cet homme se dispose à prendre une concubine, on n’autorisera pas cet homme, et il ne prendra pas une concubine.

Si un homme a pris une épouse, et si celle-ci a donné à son mari une esclave qui lui procrée des enfants ; si ensuite cette esclave rivalise avec sa maîtresse, parce qu’elle a donné des enfants, sa maîtresse ne peut plus la vendre ; elle lui fera une marque et la comptera parmi les esclaves. Si elle n’a pas enfanté d’enfants, sa maîtresse peut la vendre.

Si un esclave dit à son maître : tu n’es pas mon maître, il le convaincra en justice comme étant son esclave, et son maître lui coupera l’oreille.

Si un homme a frappé une fille d’homme libre et a fait tomber son intérieur[3], il payera, pour son fruit, dix sicles d’argent. Si cette femme meurt, on tuera la fille de l’agresseur.

Si un homme a donné son enfant à une nourrice, et si cet enfant est mort entre les mains de cette nourrice, si la nourrice nourrit un autre enfant, sans la permission de ses père et mère, on la fera comparaître, et pour avoir nourri un autre enfant, sans la permission de ses père et mère, on lui coupera les seins.

Mona du lait écrémé. Vous en vou-lait ?


[1] Somme remise par la famille de l’époux
[2] Dot remise par la famille de l’épouse
[3] Avorter

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