Un périnée sous contrôle

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Connaissez-vous le Docteur Kegel ? Non, ben c’est dommage ma chère Eva Prandesonpié. En 1948, ce gynécologue californien a développé une méthode de contrôle de l’incontinence chez les femmes après l’accouchement. Il proposait à ses patientes des exercices pour renforcer les muscles du plancher pelvien. Non seulement elles évitaient ce problème mais certaines confièrent au médecin que leur plaisir sexuel était amélioré.

Aujourd’hui encore, on utilise ces exercices pour les problèmes urinaires. Si ce mal touche essentiellement des femmes, on a constaté qu’ils amélioraient la situation des hommes éjaculateurs précoces. En 2014, une étude italienne l’a confirmé. Quarante hommes ont pratiqué ces exercices durant 12 semaines. Au terme, 33 ont observé une nette amélioration. S’ils lâchaient la purée après 31,7 secondes en arrivant, ils pouvaient se retenir 146,2 secondes après les séances. Et chaque homme risque d’être concerné au cours de sa vie. Près d’un sur deux connait, a connu ou connaitra le largage incontrôlé de sa béchamel.

Aussi encouragez votre compagnon à travailler son bas-ventre. On peut le faire n’importe où même en faisant autre chose, en voiture, au bureau…. Alors aucune excuse pour ne pas essayer. Et lorsque votre homme ne crachera plus sur votre gazon, vous pourrez vous aussi grimper au rideau. C’est tout ce que je vous  souhaite, Eva Prandesonpié.

Mona un périnée de compétition.

On tire des pralines

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Aujourd’hui, je vais vous raconter un fait divers qui n’a pas révélé tout son mystère.

A quatre heures du matin, le 18 août 1847, les domestiques de l’hôtel Sébastiani, rue du faubourg Saint-Honoré à Paris, sont réveillés par des appels au secours qui viennent de la chambre de la duchesse de Choiseul-Praslin, née Fanny Sébastiani de La Porta. L’un d’eux se précipite et trouve porte close ce qui n’est pas dans les us de ces maisons où le personnel peut être appelé à tout moment. Vite, il sort dans le jardin pour accéder aux fenêtres de la chambre. Là, il voit un homme qui se cache et qui ressemble sacrément au Duc de Choiseul-Praslin. Pénétrant dans la pièce, il trouve la duchesse baignant dans son sang, le corps affreusement lacéré.

Au petit matin, la police ouvre l’enquête. Tout accuse Monsieur le duc. On retrouve de ses cheveux dans la main crispée du cadavre. L’arme du crime est retrouvée dans une commode de l’hôtel. Des vêtements maculés de sang sont déposés dans sa chambre.

Mais, le duc de Choiseul-Praslin n’est pas un simple quidam. Son père était le chambellan de l’empereur Napoléon 1er. Lui-même est Pair de France. Et seule la Cour des Pairs a le pouvoir de le mettre en état d’arrestation et de le juger. La culpabilité ne fait aucun doute et cinq jours plus tard, il est enfermé à la prison de Montparnasse. Et puis on arrête Henriette Deluzy, âgée de vingt-neuf ans qui, est depuis six ans la préceptrice des enfants du couple si ce n’est qu’elle vient d’être renvoyée le mois précédent par la duchesse qui soupçonne son mari de la tromper avec la jeune femme.

Le duc ne prononce qu’une phrase durant sa détention : « je nie tout formellement ». Quelques heures après son incarcération, il est pris de vomissements et perd connaissance. Un médecin est appelé mais il ne pourra rien faire. Monsieur avait avalé une forte dose de poison avant de quitter son domicile. Le 24 août, il décède dans sa 43ème année.

S’étant suicidé, il est enterré en catimini au milieu de la nuit. Plus tard lorsque l’affaire sera un peu oubliée, son corps sera transporté dans le caveau familial du château de Vaux-le-Vicomte.

On ne sut jamais les mobiles du meurtre. Henriette fut relaxée et se maria avec un pasteur américain et elle partit pour New-York où elle vécut jusqu’en 1875…

Il reste que les Praslin qui nous donnèrent les pralines se seraient bien passés de praslinisée qui devint synonyme de femme coupée en morceaux. Mais heureusement ce mot a disparu de notre vocabulaire.

Alors Mona, pas trop effrayée. Pour vous remettre, un vin de Bordeaux bien agréable : Château Malartic Lauriol 2011. Un assemblage à forte dominante Merlot donne un vin que l’on peut boire dès maintenant : une belle longueur en bouche avec des notes poivrées.

Et oui, j’en scie…

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Eva Fairinmaleur m’a adressé un courrier d’où ressortent un épuisement et un grand découragement. Certes son compagnon, récemment rencontré, est un amant exceptionnel et lui présente chaque jour des hommages appuyés qui lui sont devenus indispensables mais lorsque son jules a fini sa partie de polochon, il s’endort instantanément et après deux ou trois minutes, il ronfle en sifflant comme une locomotive à vapeur lancée à pleine vitesse.

Et Eva la pauvrette, ne pouvant fermer l’œil se fatigue un peu plus chaque nuit. Aussi sa lettre est un véritable au secours. Mona, me dit-elle, je veux garder mon étalon mais envoyez moi un truc pour que je puisse pioncer. Question de vie ou de mort…

Moi quand je lis ça, je suis glacée comme un esquimau sortant à poil de son igloo. Bien sûr ma belle qu’on va s’occuper de son voile du palais à ton homme. En effet, le ronflement est une vibration des tissus de la gorge détendus par le sommeil. Il est établi que dormir sur le dos facilite le ronflement. Donc il faut empêcher le gonze de s’étendre dans cette position. Et là j’ai un truc infaillible. Si, si. Une fois vos ébats terminés, il faut inciter le mâle à enfiler une veste de pyjama. Certes après une tranche de jambonneaux, c’est pas sympa, mais quand il faut, il faut.

Et à l’intérieur de la veste, vous aurez préalablement cousu une balle de tennis. Quand le ronfleur veut se mettre sur le dos dans son sommeil, la baballe le gêne et normalement il se remet sur le coté.

Allez essayez ça et si ça ne marche pas, il vous faudra consulter un toubib ou essayer Oniris.  

Bon courage Eva.

Mona un sommeil de plomb… même si vous ronflez comme un goret. 

G point de point G ?

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C’est à vous dégoûter de rendre service. Faire du bien à son prochain (sa prochaine dans le cas qui va nous occuper) peut être répréhensible. Alors si votre voisine vous sollicite pour un service, étudiez bien sa demande avant de l’aider.

Reprenons les faits. Kurt de Cincinnati (Ohio) a obtenu son diplôme de médecine en 1992. En 1996, il s’est spécialisé en obstétrique et gynécologie. En 2010, une patiente lui demande de lui préciser où se situe son Point G. Le Doc, plutôt que de se lancer dans de longues explications, de tracer un crobard pas forcément très clair, enfile un gant et in situ cherche et dévoile le fameux Point G.

Bon, la patiente apprécie la pertinence de la réponse. Elle apprécie tellement qu’elle revient quelques jours plus tard. Elle dit que son mari et elle ont du mal à le retrouver le point qui fait fondre. Qu’à cela ne tienne, il lui propose de recommencer l’exploration de son cratère. Mais cette fois, pour que la patiente comprenne bien, il balade son doigt ganté jusqu’à ce que la femme grimpe aux rideaux en inondant la table d’auscultation. Sympa, non ? Rien ne vaut une telle expérience pour mémoriser, non ? Une semaine plus tard, afin de compléter les connaissances de Madame, lors d’une nouvelle visite, il trempe son biscuit juste pour compléter les connaissances de la dame. Là, on peut dire qu’elle a eu la totale, plus d’explications, c’est difficile. Non ? Un prof dévoué comme ça, ça ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval. Merde. Quel professionnalisme !

Est-ce la dame qui lui a fait de la pub ? Toujours est-il qu’une autre patiente veut elle aussi veut en savoir plus sur sa boîte à trésor et ce d’autant plus qu’avec son mari, ils ont du mal à entamer un chiard. Pas de problème, le gynéco lui donne un cours vivant avec le gant vissé sur l’index. Elle monte au ciel sans qu’il ait eu même besoin de lui présenter son marteau-piqueur moustachu à vibrations. On peut dire que le gars, il connait son sujet.

Alors non seulement, suite à dépôt de plainte, Kurt a été viré de l’hôpital, mais le 31 janvier dernier, on vient de le radier. Il ne pourra plus exercer. Alors mes petites chattes, si vous voulez des infos sur le Point G, il faudra vous contenter du discours tristounet de votre gynéco.

Afin de vous éviter de vous fatiguer à m’envoyer des jets d’insultes, comprenez que tout cela est du deuxième degré. Quant à moi, je connais si bien mon chaudron que le Point G n’a plus aucun secret.

Mona parfois un humour grinçant.   

Faut pas prendre la mouche

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Vous connaissez Hermetia illucens ? Communément appelée mouche soldat noire, elle est peut-être l’avenir de l’humanité.  En effet, il semble de plus en plus difficile de produire suffisamment de viande pour les besoins qui croissent sans cesse. Dès 2050, il faudra augmenter la production de 50%. Or cela se fera au prix d’un risque de pénurie d’eau, d’autres ressources alimentaires. Il faut donc chercher des solutions de remplacement.

Et Hermetia semble être une des pistes les plus intéressantes. En effet, la larve est économique et rapide à élever et sa chair est très nourrissante.  

Des études sont menées par Ynsect pour en faire des farines animales. Poissons, volailles, porcs pourraient être nourries ainsi.

Mais plus fort, des expériences sont menées çà et là pour que chaque ménage puisse faire son propre élevage de larves pour les consommer en pâté ou salades… Katharina Unger a mis au point un incubateur facile à utiliser prenant peu de place pour un rendement maxi. J’ai demandé à Mona de commencer un élevage. 

Bon je dois vous dire que je n’ai pas encore testé ce mets et je ne peux donc vous donner des idées d’accord avec tel ou tel vin. En dégustant la Terrasse d’Elise cuvée Elise 2006 prenez du plaisir. D’une longueur remarquable, ce vin du Languedoc a des tannins soyeux, du volume en bouche et de jolis arômes de fruits noirs. Que c’est bon !

Pas de quoi prendre la mouche

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Sans être une féministe engagée, encore moins une femen, j’aime rendre hommage à certaines femmes un peu oubliées par la déferlante de l’histoire. Après quelques révolutionnaires, place à une entomologiste du XVII° siècle qui a laissé des planches superbes mais surtout un travail scientifique important. Elle fut en effet la première à faire le lien entre la chenille et le papillon. Avant elle, des théories fumantes affirmaient que les papillons sortaient de nulle part. Cela confortait les partisans de la génération spontanée. Bien que les femmes à l’époque étudiaient peu, Maria Sibylla Merian eut la chance de naître dans une famille d’éditeurs qui lui transmirent l’art de l’illustration. Mais elle ne se contenta pas de peindre. Elle étudia les insectes et notamment ceux d’Amérique du Sud et en se rendant sur place, ce qui était un exploit pour l’époque et ce d’autant plus qu’elle était femme…

Attirée par le monde des aptérygotes et des ptérygotes, elle éleva des chenilles et constata qu’après quelques semaines de vie rampante, la bestiole s’isolait dans une chrysalide et en ressortait magnifiée en papillon. Comment une créature aussi vilaine pouvait dégager une telle beauté en s’envolant.

Et tout ceci me fait penser à moi. Comment moi dont le visage était si ingrat au moment d’une adolescence boutonneuse devint si rayonnant que l’EDF voulait m’embaucher pour éclairer le monde si banal de ses consommateurs.

Mona a une taille guêpe et des fourmis dans les jambes.

Ô pinard d’espérance !

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Puisqu’en France, on peut maintenant louer le plaisir du vin sans risquer une réprimande des autorités, j’ai le plaisir de vous présenter la superbe chanson interprétée par Michel Simon dans le Vieil homme et l’enfant : Vive le Pinard. Il se dit qu’elle a été créée par des soldats du 140ème RI, mais elle est plutôt l’oeuvre de Louis Bousquet, pour les paroles et Georges Picquet pour la musique. En ces temps de commémoration de la Grande Guerre, c’est un hommage à nos Poilus qui aimaient tant leur pinard. Ce mot qui désigne un vin de piètre qualité serait une dérive du cépage Pinot. Le maréchal Joffre, fils d’un tonnelier de Rivesaltes, glorifiait le général Pinard qui avait soutenu le moral de ses troupes. Quant aux soldats, ils invoquaient Saint Pinard.

Mais assez parlé, chantons maintenant.

Sur les chemins de France et de Navarre
Le soldat chante en portant son bazar
Une chanson authentique et bizarre
Dont le refrain est « Vive le pinard ! »

Un ! deux !
Le pinard c’est de la vinasse
Ça réchauffe là où cque ça passe
Vas-y, Bidasse, remplis mon quart
Vive le pinard, vive le pinard !

Aimer sa sœur, sa tante, sa marraine
Jusqu’à la mort, aimer son étendard,
Aimer son frère, aimer son capitaine,
Ça n’empêche pas d’adorer le pinard

Fier inventeur de la pomme de terre
On a donné ton nom à des esquarres
Mais dis-nous donc alors, que faut-il faire
Pour honorer l’inventeur du pinard ?

Jeune marmot, bois le lait de ta mère
C’est ton devoir, mais songe que plus tard
Cette boisson te paraîtra z’amère,
Un vrai poilu ne boit que du pinard

Le vieux garçon, on s’éloigne à sa vue,
Le vieux laid’ron, on le met z’au rencard,
La vieille bouteille est toujours bienvenue,
Plus il est vieux, plus on aime le pinard

Cèpe des bois, nourriture bien digne
De parfumer le repas d’un Boyard,
Tu ne vaudras jamais le cep de la vigne,
Vu que c’est lui qui donne le pinard.

Dans le désert, on dit qu’le dromadaire
N’a jamais soif, mais c’est des racontars,
S’il ne boit pas, c’est qu’il n’a que d’l’eau claire,
Il boirait bien s’il avait du pinard

On tue les poux avec l’insecticide,
On tue les puces avec que du coaltar,
On tue les rats avec que des acides
Et le cafard en buvant du pinard

On tend l’jarret pour avoir de l’allure,
On tend des pièges pour prendre le renard,
On tend son arc pour avoir la main sûre,
Moi j’tends mon quart pour avoir du pinard

Si vous avez compris ma chansonnette
Je vous en prie, ne soyez pas flemmards,
Prouvez-moi-le en chantant z’à tue-tête
Le gai refrain de « Vive le pinard ! »

Tous en chœur !

Quels pieds !

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Quand on veut être hyper-chic, hyper-sexy, rien ne remplace bas, porte-jarretelle et bien entendu chaussures à talons. Tout homme qui voit arriver une femme perchée est immédiatement sous le charme.

Mais même si l’on dit qu’il faut souffrir pour être belle, combien de femmes ont les panards en compote et endurent une quasi torture quotidienne. Les podologues trouvent une clientèle fidèle parmi ces échassiers de luxe. Leurs pieds comprimés et fortement inclinés mettent le feu à leur voûte plantaire. En effet, le port des escarpins affaisse petit à petit les coussinets ce qui provoque une douleur handicapante pour marcher.

Parmi les solutions médicales proposées, les chirurgiens anglo-saxons ont mis au point une intervention du nom de Loub Job, Loub comme Louboutin, marque de chaussures reconnaissables à leur semelle rouge. Est ce parce qu’avec des talons de 16 cm, le célèbre chausseur fournit de nombreuses patientes ?

Contrairement à ce qu’on lit parfois, cette couleur rouge n’est pas une création de Christian Loboutin. C’est le Prince Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, qui lança involontairement cette mode en 1662. Cherchant un déguisement pour le Carnaval, il se promena dans le quartier des abattoirs à Paris. Marchant dans des flaques de sang, ses chaussures se teintèrent de rouge. A son retour à Versailles, les courtisans crurent à une nouvelle mode et mirent rapidement des semelles rouges.

Mona une pointure de Cendrillon.

A nous les petites Anglaises ?

So british
So british

Voilà des années qu’on nous bassine (si j’ose dire) sur notre propreté. On dit régulièrement que le Frenchie est un porc qui n’use que trop peu de brosses à dent, de shampoing…. On se dit que les déodorants qui annoncent une efficacité durant 72 heures ont été créés spécialement pour nous.

Or un sondage publié récemment nous redonne des couleurs :

Flint+Flint sont propriétaires de cliniques cosmétiques en Angleterre. Ils ont commandé un sondage sur la toilette des sujettes de sa gracieuse Majesté. Et quelle ne fut pas leur surprise : quatre females british sur cinq ne se lavent pas chaque jour. Près d’une sur trois ne fréquente pas sa douche durant trois longues journées. Pire, une sur huit ne prend même pas la peine de se démaquiller et de se laver les crocs avant de se pieuter. Alors là, les bras m’en tombent. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de truies de l’autre coté du Channel (elle est bonne, non ?). Quand un mec aborde une nana, faut pas craindre les mauvaises odeurs. Ça doit refouler du goulot et du reste. Se joint à ce fumet nauséabond, des restes de déodorant de trois jours. Purée de ta mère, le gars qu’arrive à dresser pavillon, c’est soit qu’il a été élevé près d’une fosse à purin ou qu’il est tellement en manque qu’il pourrait se taper une chèvre.

Quand on leur demande pourquoi, elles ont abandonné la toilette quotidienne, elles répondent qu’elles souhaitent gagner un peu de temps de sommeil. Ben mes cocottes, passez moins de temps devant la téloche et un peu plus dans l’eau.

En lisant la presse britannique, on se marre. Ces journaux toujours prêts à dégainer contre les froggies sont obligés de reconnaître que nous nous lavons quotidiennement. Il faut dire que nous coté plumard, on est les champions de la bagatelle et que le sport en chambre nécessite généralement une hygiène soignée.

Mona une hygiène irréprochable au dire de ses conquêtes.