Ovaire jouir et nuit

C’est encore notre bon Auguste qui tient le crachoir aujourd’hui. C’est devenu un copain. Il a écrit tellement de choses savoureuses que nous ne voudrions pas être les seuls à lire ces bonnes pages. Notre ami Auguste va vous expliquer comment il faut faire pour tirer (si j’ose dire) le bon numéro : garçon ou fille au choix avec Auguste. Alors lisez avec attention, exécutez et dîtes nous dans 9 mois si pèpère Debay il voit juste… En attendant, je comprends pourquoi je n’ai eu que des garçons. Vous m’imaginez en train de me nourrir de potage, épinards et en plus, sans vin… et çà pendant 25 jours…

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ALIMENTATION ET RÉGIME PROPRES A LA DÉTERMINATION MÂLE OU FEMELLE.

Procréation mâle : Dans un mariage où les procréations sont ordinairement femelles, il faut, pour obtenir un garçon, que les deux époux se soumettent au régime suivant :

Régime de l’homme. Pendant vingt ou vingt cinq jours, l’homme prendra exclusivement des aliments substantiels et azotés : bifteck, rosbif, côtelettes, gigot de mouton, chevreuil, gibier noir, etc. Ces viandes sont d’autant plus réparatrices et stimulantes qu’elles contiennent plus d’osmazome. Il devra se livrer à des exercices physiques propres à augmenter l’activité des fonctions nutritives. La natation, les bains de mer ou de rivière, en été, sont un précieux moyen qu’il ne doit pas négliger. S’il est d’un tempérament très lymphatique, si sa constitution le rend tiède en amour, il devra, vers le quinzième jour de son régime, user de quelques aliments réputés aphrodisiaques, la truffe, par exemple, la morille, le homard, les écrevisses, le poisson ; enfin, deux verres par jour de l’hypocras aphrodisiaque indiqué au formulaire. La flagellation est aussi un puissant moyen d’excitation génitale, dont on pourra se servir au besoin. Pendant toute la durée de ce régime, l’homme devra se priver de tout plaisir amoureux.

Régime de la femme. La femme suivra un régime opposé. Elle se nourrira de soupes, de potages maigres, de viandes blanches, agneau, poulet, etc.; d’aliments féculents et mucilagineux, tels que vermicelle, semoule, tapioca, macaroni, carottes, navets, laitues, petits pois, épinards et toute espèce de légumes. Elle fera usage de boissons aqueuses et rafraîchissantes, telles qu’orangeade, limonade, eau de groseilles, émulsions, etc. Elle prendra des bains entiers, plutôt chauds que tièdes, et gardera, autant que possible, le repos.

Après vingt ou vingt-cinq jours de ce régime, les époux choisiront, pour se rendre le devoir conjugal, la veille ou le jour même de l’apparition des règles, car c’est à cette époque, assurément, que la fécondation est plus certaine. Pendant l’accomplissement de ce devoir, l’homme déploiera toutes ses puissances affectives et génitales, c’est à dire toutes ses forces physiques et morales réunies, et arrêtera sa pensée sur le sexe de l’enfant qu’il veut procréer. La femme, au lieu de tressaillir sous cette brûlante étreinte, devra attendre la fécondation dans le recueillement, et fixer également sa pensée sur les attributs du sexe mâle.

Procréation femelle : Dans le mariage où la procréation mâle prédomine, les deux époux devront suivre le régime suivant :

Régime de l’homme. Sa nourriture sera exclusivement tirée des aliments hydro-carbonés, c’est à dire exempte d’azote. Potages maigres, macaroni, riz au lait, épinards, laitue et toute espèce de légumes verts. Il pourra néanmoins se permettre l’usage des viandes blanches. Ses boissons devront être rafraîchissantes, aqueuses, diurétiques : les limonades, l’eau de groseilles, les émulsions d’amandes, l’eau pure. Il se privera complètement de vin et de boissons alcoolisées.

Régime de la femme. La femme suivra le régime contraire. Elle usera d’aliments stimulants et nutritifs, de boissons excitantes, et prendra un exercice modéré.

Après vingt à vingt-cinq jours, les époux choisiront la veille ou le jour même de l’apparition des règles pour opérer l’acte générateur. L’un et l’autre, pendant l’embrassement vénérien, arrêteront leur pensée sur le sexe qu’ils désirent procréer.

Tels sont les moyens hygiéniques et physiologiques qu’offre l’art de procréer le sexe qu’on désire. Dans la majorité des cas, ces moyens bien dirigés ont couronné l’attente des époux ; et, quand le succès n’a pas eu lieu, c’est sans doute parce que le régime avait été mal observé d’un côté ou de l’autre.

CONSEILS AUX FEMMES.

Si l’on rencontre des femmes trop amoureuses, il y en a beaucoup plus qui pèchent par l’excès contraire, et mettent une indifférence, une frigidité dans l’accomplissement du devoir conjugal, à glacer un mari qui en est quelquefois intérieurement scandalisé. Pour peu que cela se renouvelle, celui-ci va chercher aux bras d’une maîtresse le désir amoureux qu’il n’a pu trouver chez sa femme. De là, l’éloignement, l’abandon, les reproches, les chagrins, les brusqueries et tous les désordres qui s’ensuivent.
L’homme est brutal, c’est vrai : sans s’inquiéter de l’état physique et moral dans lequel peut se trouver sa femme, il veut, il exiger qu’on lui accorde ce qu’il désire. Un refus ferait naître sa mauvaise humeur et parfois un orage !…

O femmes ! Suivez ces conseils : cédez aux besoins de votre mari pour mieux vous l’attacher. Malgré votre aversion momentanée pour les plaisirs qu’il sollicite, efforcez-vous de le satisfaire, agissez de fuse et simulez le spasme du plaisir : cette innocente supercherie vous est permise lorsqu’il s’agit de s’attacher un mari. Croyez-moi, accordez de bonne grâce et sans hésiter ce qu’on exigerait de force. Vous le savez, hélas I l’homme, embrasé de désirs, est fougueux, parfois brutal !… Ayez le bon esprit d’éteindre dans vos caresses les ardeurs de cette fièvre génitale : c’est le seul moyen de vous débarrasser de ses importunités.
O femmes! Suivez mes conseils, ils vous assureront la paix et peut-être le bonheur dans le mariage

CONSEILS AUX HOMMES.

Messieurs les maris, qui tenez à conserver l’estime de votre femme, soyez, a votre tour, moins despotes dans vos volontés. Avant d’exiger en maître ce que votre appétit convoite, roucoulez en amoureux. Consultez son état physique, ses dispositions morales; respectez les jours néfastes ; ne l’importunez pas de vos désirs dans ces moments d’agacement nerveux où l’âme est triste et les sens sont peu disposés au plaisir. Lorsque vous voyez indifférence et répulsion, soyez assez sages pour remettre à plus tard. N’emportez jamais de force et brusquement ce qu’on vous refuse ; car, prenez-y garde, la femme, irritée, peut aller chercher aux bras d’un amant ce qu’elle ne trouve pas dans son mari. Réfléchissez-y, messieurs, ce point mérite toute votre attention.

Soyez toujours aimables auprès de vos femmes; provoquez avec douceur et tendresse l’éveil de leurs sens endormis ; charmez d’abord leurs oreilles par les notes harmonieuses du langage d’amour; employez simultanément les excitants de l’âme et du corps, et quand, par vos caresses et vos délicieux préludes, vous aurez dissipé l’indifférence et allumé leurs désirs, oh ! alors vous n’aurez plus à vous plaindre de leur froideur.

Merci, Colette. Bon Mona, tout çà c’est gentil, mais çà m’excite les muqueuses. Allez sortez donc deux verres, on va boire un Saumur-Champigny fabuleux : Le Clos Rougeard les Poyeux 2002 : un vin d’anthologie qui déclenche en moi tellement de choses que …..

Dentesque

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Une étude menée par l’Université de Laval au Québec, tendrait à démontrer que le vin rouge, et notamment les polyphénols contenus dans le vin, diminue le risque d’abcès parodontal qui peut occasionner la perte des dents. L’abcès parodontal est la principale cause de perte des dents chez les adultes. Cette maladie, rare chez les enfants, est la conséquence de l’accumulation de tartre à la base des dents. Le premier stade est la gingivite (inflammation des gencives) qui, si elle n’est pas soignée, peut provoquer la destruction des tissus et de l’os entourant la dent. L’abcès parodontal et la gingivite concernent environ 65 % des Américains de plus de cinquante ans.

« Nos conclusions démontrent que les polyphénols contenus dans le vin rouge ont des propriétés antioxydantes puissantes », concluent les chercheurs québécois.

Et pendant ce temps là, en France, on diabolise le vin. Alors si c’est pas par plaisir, buvez au moins un peu de vin pour vos quenottes. Cà vous évitera le supplice de la roulette



Mona de belles dents. Merci Monsieur le vigneron.

Un baise-seller

Dans un article récent, je vous ai présenté ce bon docteur Auguste Debay. Cet homme de science a pondu un ouvrage en 1849 qui fut réédité, réédité, réédité. Comme quoi, la chose intéresse. Ce bouquin regorge (si j’ose dire) de bons conseils que je vous livrerai au fur et à mesure de vos envies d’apprendre les choses de la vie. Alors aujourd’hui, encore un article qui va vous passionner. Combien de fois doit-on bricoler par semaine ou si vous préférez combien de fois doit on sortir son matériel sur l’établi ? On dit toujours c’est pas le nombre de fois qui compte mais les sentiments et l’intensité de la chose. Ouais, ouais, mais n’empêche que tout le monde aime savoir s’il est dans la norme et s’il peut pas solliciter un peu plus son (sa) partenaire.

Allez Auguste, c’est à toi mon grand, on est tout joui.

amour

De même que les autres fonctions de notre économie, la fonction génitale doit être assujettie à des règles hygiéniques, si l’on veut la conserver intacte et longtemps. Les infractions à ces règles, souvent renouvelées, flétrissent bientôt l’organe et lui font perdre sa vigueur.

La vie sexuelle de l’homme renferme trois périodes : la première, celle de la jeunesse sexuelle, commence dès l’enfance et va jusqu’à vingt et un ans — la seconde, celle de la vigueur sexuelle, occupe l’intervalle de vingt et un a quarante ou quarante-cinq ans — la troisième, celle de la décadence sexuelle, commence à quarante ou quarante-cinq ans révolus et finit à soixante ans. Or ceux qui ont su se ménager pendant les deux premières périodes conservent encore, dans la troisième, une remarquable aptitude.

Les médecins et physiologistes qui se sont occupés de la question hygiénique des organes génitaux et de la fonction génésique, question de la plus haute importance pour le mariage et ses fruits, ont établi les règles suivantes :

De vingt à trente ans, l’homme marié peut exercer ses droits deux à quatre fois la semaine, en laissant un jour d’intervalle entre chaque fois. S’épuiser par un coït répété cinq et six fois dans un jour, ainsi que le font beaucoup de jeunes gens, c’est se préparer des regrets pour plus tard.

coupleDe trente à quarante ans, l’homme doit se borner à deux fois par semaine.

De quarante à cinquante, — une fois.

De cinquante à soixante, — une fois en quinze jours et moins encore, si l’on n’en ressent pas le besoin.

La continence est une nécessité pour la seconde vieillesse; le sexagénaire ne doit aller que très rarement porter sa mesquine offrande sur l’autel de Vénus ; car, à cette époque de la vie, la liqueur séminale est très lente à se reproduire. Le septuagénaire devrait s’abstenir du coït; l’énorme déperdition de fluide nerveux qui en résulte replonge dans un épuisement toujours nuisible à sa constitution. Il devrait se tenir en garde contre les fallacieux désirs nés d’une imagination lubrique, et bien se pénétrer de cette vérité, que, pour une faible éjaculation, qui tient plutôt de la douleur que du plaisir, il compromet sa santé et abrège sa vie. Les exemples de vieillards morts pendant ou à la suite du coït ne sont pas rares.

Mes petites cocottes, si en lisant ces lignes, vous vous êtes dites : « Ouf, bon ben, çà va : une fois par semaine, c’est bon vu son âge », vous vous méprenez. Depuis 1849, l’espérance de vie a bien augmenté. Et je parle sous le contrôle de mes deux seins : je pense qu’on peut passer à deux fois par semaine, voire plus si affinité.
En dessous, mes Chéries, autorisez votre homme à vous apporter l’aspirine ou bien ne craignez pas de le voir tremper son biscuit dans d’autres tasses. Tiens, pour vous donner des idées, écoutez donc la grande Colette Renard

(à ne pas mettre entre toutes les oreilles)


Mona pris plaisir à faire le point sur la chose, et vous ?

Y’a pas que des gens bons

Eugène Riffault fut un écrivain gastronome qui a laissé un ouvrage régulièrement réédité : Paris à Table. C’est de ce livre qu’est extrait cette anecdote.

pig-t16123En 1830, M. Harel était directeur de l’Odéon. Il habitait le même immeuble que l’actrice Mademoiselle Georges, et que Jules Janin, metteur en scène. Or, chacun des habitants de l’endroit élevait un animal : Janin avait une chèvre; Mlle Georges, un perroquet et M. Harel possédait un cochon, mais le plus aimable cochon qu’on pût voir ; aussi le gentil animal faisait-il les délices de son maître qu’il ne quittait jamais ; il le suivait à table et dans sa chambre à coucher ; c’était un cochon à porter des manchettes.

Un jour, Mademoiselle Georges et Monsieur Janin tinrent conseil ; tous deux admiraient le cochon ; ses grâces enfantines, son grognement mélodieux, sa chair rose sous ses soies blanches, sa forme ronde, appétissante et grassouillette. Il fut décidé qu’un tel animal était, par ses charmes mêmes, destiné au festin; Janin cita plusieurs passages de l’Odyssée, pour prouver que le cochon était, dans les temps héroïques, un manger de demi-dieux : immoler ce cochon, c’était faire un acte méritoire.

Le sacrifice du cochon fut résolu. M. Harel était absent ; on tua la victime.

Le directeur rentra avec un appétit d’enfer ; les répétitions l’avaient affamé. En arrivant au logis commun, il fut surpris de l’air de fête qui régnait dans la maison ; le couvert était mis et avait des attraits qui annonçaient l’intention de plaire.

On se mit à table ; des boudins bouillants et des saucisses dorées sur le gril accompagnaient le bœuf; M. Harel leur fit le meilleur accueil.

Ces mets, qu’il ne quitta qu’à regret, furent suivis par une entrée de ragoût qu’il fêta vigoureusement; une langue à la sauce piquante vint fort à propos pour rendre à son appétit une énergie qui pouvait faiblir. Enfin, un rôt de porc frais, merveilleusement coloré par le feu, fumant, onctueux et brillant, vint mettre le comble à sa félicité; tout était tendre, à miracle.

pieds-de-porc-confitsM. Harel, charmé, se félicitait de l’excellente chère qu’il avait faite, et, dans ses extases, il ne s’aperçut pas des sombres regards que Janin et Mademoiselle Georges échangeaient en dessous. Pour compléter son bonheur, M. Harel demanda, comme saint Antoine, à voir son compagnon chéri…. on hésita…. il eut un affreux soupçon… Une table toute chargée encore des débris de cette viande !… Il poussa un cri de détresse… on lui avoua, en tremblant, qu’il venait de manger son cochon… Il eut un instant d’abattement ; puis il dit avec tranquillité :

«Vraiment, je l’aimais bien ; mais jamais il ne m’a fait autant de plaisir qu’aujourd’hui. »

Bon Mona, c’est l’heure de se faire plaisir comme dirait le Sieur Harel. J’ouvre un flacon de Bergerac de chez Luc de Conti : château tour des gendres 2007. Un apéro blanc et frais aussi bon que vous, ma chère Mona.

Allumez le feu

Enfin mes petits lapins vous m’envoyez des mails réconfortants. Vous me dites que grâce à mes recettes de pommades, d’onguents, cachetons… vous êtes redevenus droits comme la justice et que vous êtes enfin prêts à rattraper le retard accumulé. Mais que nenni, vous êtes désespérés car votre wife est peu compréhensive. Mais vous n’avez donc jamais lu Joseph G. Richardson. Dans son livre Health & Longevity, il faisait au début du XX° siècle l’analyse suivante :
« Si une femme a l’esprit normalement développé et bien élevé, son désir sexuel est faible. S’il n’en était pas ainsi, le monde entier deviendrait un bordel ; mariage et famille seraient impossibles. »

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Ben, mes petits loups, rien n’a changé sous le soleil… Dur, dur…
Heureusement, nous avons Carla Bruni. Si vous avez trois minutes et une poignée de secondes, voici le nouvel hymne national que la première dame nous propose. A ne pas rater, c’est à 3mn19. Cà remonte le moral, comme dirait Lépicurien !



Mona pas d’appétit en ce moment, n’espérez rien…

Noël : mieux vaut tsar que jamais

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En  Russie, on fête Noël le 7 janvier. Pourquoi ? En 1582, le Pape Grégoire XIII a institué un nouveau calendrier qu’on a nommé « grégorien ».  Mais les orthodoxes, ne reconnaissant pas le Pape, ont refusé de l’utiliser. Ainsi, en Russie on fête Noël d’après le vieux calendrier julien.

Le soir du 6 janvier, on va à l’office religieux, puis on s’attable pour le réveillon. Mais on commence à manger seulement à l’apparition de la première étoile (en hommage à celle de Bethléem qui avait annoncé la Nativité aux rois mages). Comment fait-on quand il y a du brouillard ou une tempête de neige qui cache les étoiles ? On mange pas ? On s’en fout si on peut boire …

Mais si on mange, et on sert des pâtés farcis de riz, de champignons et d’oignons, des spécialités marinées dans du vinaigre. Le plat principal est une oie farcie de pommes. On boit beaucoup de vodka et du thé.

Les enfants eux reçoivent leurs cadeaux dans la nuit du 31 décembre. C’est le « Père Gel », dit aussi le « Père Givre », qui descend dans les cheminées pour apporter des cadeaux aux enfants sages. Il partage sa tâche avec « Babouchka », vieille femme russe.

Une légende russe raconte qu’il existe un quatrième Roi mage, qui conduit sur la steppe un traîneau tiré par des rennes et rempli de cadeaux. Depuis 2000 ans, il a renoncé à trouver l’enfant Jésus ; alors il comble de cadeaux les enfants qu’il rencontre en cours de route.

Mona, on va pas boire de vodka, mais un vin de Crimée, un Muscat de Massandra, un domaine créé par le Tsar Nicholas II. Un vin complexe et riche…

PS : si vous croisez le roi mage dans la neige, informez le sur Noël et donnez lui un bon coup de vodka à boire. Da ?

Ah, ces mots lassent

Décidément les gars, sous votre superbe affichée, vous êtes plutôt des angoissés et des mous du bout ! Vous allez dire que je ne vous ai pas habitués à parler comme çà, aussi direct et aussi vert. Mais je dois vous dire que, comme à chaque fois que je vous concocte un article sur les problèmes liés à vos amygdales, vous me déversez (mais peut-on employer ce mot) des tonnes de mails.

Tel me remercie chaudement pour la recette de la pommade de jeune bouc qui a eu les effets escomptés sur Madame (félicitations mes coquines); tel autre se plaint d’avoir son joujou pas plus gros qu’un compte-gouttes et me demande de l’aider à développer sa personnalité…

zizienberneMais un grand nombre de vos écrits me confirme la justesse d’une statistique que j’ai lue avec effroi : la peur ou la réalité de la panne. Vous m’écrivez par exemple que « vous avez le poireau qu’est toujours en Suisse » ou en berne, si vous préférez, ou bien « le bec-verseur asséché » ou même « le scoubidou en plein démaillage ».

Dur, dur (oh, pardon!!), je compatis…

Mais, je suis désolée, mes petits choux, mais je suis pas Mimi Gringoire. Mais comme je vous aime, et vous le savez bien, je me suis penchée (là c’est le bon terme) sur votre problème. Mais comme j’ suis pas toubib, je vous glisse un extrait d’un bouquin écrit par le Docteur Auguste Debay : « Hygiène et physiologie du mariage« . Certes, l’ouvrage date un peu (1849), mais je suis sure que nombre d’entre vous verront le bout du tunnel (j’espère que cette formule ne froissera personne) avec les traitements ci-dessous exposés.

Mais tout d’abord, le Doc nous apprend à reconnaître le rabougri du fondement :

IMG00200-20091125-1317Les principaux caractères de l’impuissance, en général, sont : un teint blanc, étiolé, la couleur blond pâle des cheveux, la rareté des poils et de la barbe; les chairs mollasses, les formes empâtées par une graisse diffluente, un timbre de voix aigu, une parole lente, les yeux mornes, le regard terne, sans chaleur, les épaules étroites; l’odeur fade ou aigre dans la transpiration; les testicules peu volumineux, les bourses pendantes; le membre viril allongé, petit, flasque, le gland ridé, etc., etc..

Cette description doit retenir notre attention Mesdames. Ces signes ne vous laisseront pas espérer un concerto pour sommier et ressorts digne de Mozart. Alors dès que vous zieutez un gars répondant à ce signalement, passez votre chemin. C’est pas lui qui tirera la chevillette avant que vous soyez Mère Grand.

Mais venons en à ce qui vous tracasse, mes petits poulets, Auguste va tout vous expliquer sur les causes et vous proposer des traitements qui, je l’espère, rendront à votre paupol  santé et prospérité. Assez parlé, place à la science :

Le traitement de l’impuissance varie selon les circonstances, les tempéraments, les âges et les causes qui l’ont amenée et qui l’entretiennent. Pour être plus clair dans notre exposé, et afin d’être bien saisi des personnes étrangères à la médecine, nous établirons lés catégories suivantes :

  1. L’impuissance qui accompagne naturellement la vieillesse n’a point de remède. Chaque âge a ses plaisirs, de même que chaque saison a ses fleurs. Le vieillard ne doit plus penser à la procréation.smoking_impotence
  2. L’impuissance par vice ou imperfection des organes génitaux appartient au domaine de la chirurgie, et demande une main habile pour être guérie.
  3. L’impuissance par influence morale, telle que la timidité, la honte, la crainte, les folles terreurs d’une imagination crédule, etc., exige une médication entièrement morale; elle cesse aussitôt que l’influence est détruite.
  4. L’impuissance par concentration de l’activité nerveuse au cerveau; — par l’exaltation des sentiments d’amour et de respect— par la fougue des désirs exige des habitudes tout a fait opposées, c’est-à-dire le repos de l’esprit, l’exercice physique, les distractions, les voyages, la vie et les travaux de la campagne; —les bains tièdes, etc. Dans les cas d’impuissance causée, soit par un amour excessif de la personne, soit par la fougue des désirs, on recommande l’exercice physique et les distractions ; mais il est, en outre, nécessaire de s’éloigner, pour quelque temps, de l’objet adoré; chasser les idées ou les images qui pourraient entretenir l’exaltation cérébrale; se mettre à un régime alimentaire doux et faire usage de boissons tempérantes, l’eau de laitue, le petit-lait, les émulsions d’amandes, etc., enfin tout ce qui est propre à combattre l’éréthisme, dont la violence enchaîne les facultés viriles.
  5. L’impuissance due a l’atonie des organes génitaux (et c’est la plus commune) exige un traitement tonique et réparateur, afin de réveiller le système nerveux génital engourdi, de ranimer les forces musculaires épuisées, de revivifier le tissu érectile du pénis par des aphrodisiaques employés sagement et avec modération. Ce genre d’impuissance étant le plus général, le plus difficile a combattre, et se rencontrant spécialement chez les hommes mariés d’un âge mûr, c’est sur lui que les médecins ont le plus porté leur attention, notre tâche est d’exposer les traitements les plus efficaces qui ont été dirigés contre cette maladie.
    Le sujet frappé de cette impuissance sera d’abord mis à un régime substantiel propre à relever ses forces délabrées : les viandes rôties, les consommés de viandes, les gélatines, les poissons, les écrevisses, etc. ; — les truffes, les artichauts, le persil musqué, la roquette, les asperges, les alliacés, les semences de cacao, et une foule de plantes alimentaires que nous indiquerons au chapitre des aphrodisiaques, ont une action marquée sur les organes de la génération. Les vins vieux, les cordiaux à dose modérée, les boissons ferrugineuses dans lesquelles il entre du quinquina, sont d’excellents toniques dans les cas d’épuisement sans signe d’excitation

    A cette nourriture confortante on joindra les exercices physiques, la chasse, l’équitation, l’escrime, la danse, la natation, la gymnastique, s’il est possible; et de temps en temps des bains froids en été, tièdes en hiver. Les douches d’eau aromatique, les douches de vapeur de même nature sur les parties génitales, les frictions avec un liniment aphrodisiaque sur la colonne vertébrale, à l’intérieur des cuisses, sur le périnée et sur le corps même de la verge; la rubéfaction de la peau des lombes et de la partie interne des cuisses, au moyen d’une friction ammoniacale ou de l’application d’un cataplasme sinapisé. Les lotions d’eau salée, très froide, sur les parties génitales, renouvelées trois fois par jour pendant huit a dix minutes chaque fois, ont été souvent couronnées de succès; — les bains de marc de raisin, de boue ferrugineuse ; les immersions dans les décoctions de plantes aromatiques ou crucifères, etc. Si tous ces moyens échouaient, il serait nécessaire d’en venir aux liniments ambrés, musqués, ammoniacaux, cantharidés ; à la flagellation, à l’urtication, enfin au galvanisme et à l’électricité.

Mona cuisiné de la viande rôtie, des écrevisses et des truffes. Si çà vous dit…

EXCLUSIF : votre oenoroscope 2010

Madame-IrmaVous m’imaginiez, moi Mona, en Madame Irma ? C’est encore Lépicurien, mon bien aimé patron qui m’a déguisée pour cet article. Enfin, c’est le chef. Je vais pas me fâcher avec lui juste après lui avoir souhaité mes meilleurs vieux !

De toute façon, contrairement à nombre de femmes, je ne suis pas passionnée par les horoscopes. Je ne sais lire ni dans les poulets, ni dans les boules.

Mais en ce début d’année, le sujet est incontournable et il faut bien faire du trafic. Aussi, j’ai demandé à votre intention, les conseils avisés de la célèbre Elisabelle Fessier qui a établi votre futur en buvant nombre de verres avant de lire dans la lie de vin.

Vous dire si c’est le seul horoscope qui est une valeur établie pour les oenopotes et oenophiles de tout poil. Elle m’a assurée que l’année à venir permettrait encore de boire du vin, même en France. Si, si, c’est possible. Comme dirait Lepicurien : un brin d’espoir m’habite.

Donc, voici en exclusivité mondiale, nos conseils « avinés » pour le millésime 2010 :

  • Poissons : la cuve, c’est bien, mais retournez faire une cure dans votre bocal d’eau de temps en temps !
  • Bélier : lorsque vous buvez, déglutissez plus lentement sinon vos boyaux subiront vos propres coups !
  • Taureau : arrêtez de foncer uniquement sur le rouge !
  • Gémeaux : continuez à boire puisque même à jeun vous voyez double !
  • Cancer : vengez-vous ! Mangez du crabe et buvez du blanc.
  • Lion : après avoir bu, contentez vous de rougir de plaisir !
  • Vierge : sortez de votre pudeur : n’hésitez pas à déflorer quelques flacons !
  • Balance : même en état d’œnolisme, conservez votre équilibre !
  • Scorpion : partagez vos bouteilles ;  ah que, un repli sur vous-même pourrait vous être fatal !
  • Sagittaire : perdez la manie de secouer vos bouteilles avant de les ouvrir ! C’est du vin, quoi !!
  • Capricorne : buvez le vin puis grignotez la barrique (toute erreur dans la chronologie vous privera forcément d’un plaisir) !
  • Verseau : ne perdez pas espoir. Dans le  vin, il y a plus de 80% d’eau.

Lépicurien est en train de déboucher une jolie bouteille ; l’année commence comme elle a fini : un verre à la main, mon cousin. Vive la France du vin.

Mona bordera l’année à venir avec l’espoir de vous rencontrer…