Les béatilles

Il s’agissait de « viandes délicates » telles que les ris de veau, les rognons ou les crêtes de coqs, que l’on servait séparément parfois en pâtés. On découvrit les béatilles en France au cours de la Renaissance. Le plat venait d’Italie et la florentine Catherine de Médicis en raffolait au point de se rendre malade.

 » La Reine mangea tant quelle crut en crever, raconte Pierre de l’Estoile. On dit que c’était d’avoir mangé trop de culs d’artichaut et de crestes et rognons de coqs dont elle était fort friande. »

Il n’y avait pas que les béatilles d’affolantes ce jour là, puisque, dit encore Pierre de l’Estoile, « en ce banquet, les dames les plus belles et les plus honnêtes de la Cour, étant à moitié nues et ayant leurs cheveux épars comme des épousées, furent employées à faire le service. »

Ce fut la nuit de Chenonceaux, un banquet fastueux donné le 9 juin 1577 par la Reine Catherine de Médicis. On dépensa 100.000 livres qu’on leva sous forme d’emprunts sur les plus aisés serviteurs du Roi et même de quelques banquiers Italiens qui surent bien se rembourser par ailleurs.

Henri III était vêtu de damas rose, des perles pendaient à ses oreilles. Cela scandalisait d’autant plus qu’il fût très décolleté :

Chacun estait en peine de dire s’il voyait un roi-femme ou bien un homme-reine.

Ma chère Mona, humectons notre glotte avec un Saint-Amour 2007 de Patrice Martin. Un joli fruits et une trame soyeuse… en écoutant Dutronc, que du bonheur !