Campa-gnôle

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L’homme se sent tellement le seul être intéressant de l’univers qu’il n’arrête pas de s’étudier. Et très souvent il utilise les animaux pour cela. Et comme vous le savez si vous nous lisez régulièrement, de très nombreuses études fleurissent en utilisant de pauvres petites bêtes qui n’avaient rien demandé. De là on en tire des conclusions sur notre mode de vie. Ainsi le Figaro relate une expérience menée sur des campagnols, vous savez ces petits rongeurs qui de loin ressemblent un peu à des marmottes (en plus petit). Ce rongeur a une particularité : il reste fidèle à sa femelle et lycée de Versailles. Autrement dit, il est monogame.

Des scientifiques du département de neurosciences comportementales de l’université de Portland qui devaient s’emmerder grave ont proposé à ces bestioles de boire de l’alcool. Les campagnols qui picolent quand même beaucoup moins que les mecs qui les étudiaient se sont vite enivrés. Et quand ils furent complètement bourrés, les chercheurs remarquèrent que les mâles devenaient volages alors que les femelles restaient fidèles comme Pénélope sur son métier à tisser.

En voilà un travail intéressant. Le campagnol lorsqu’il va au bar trempe son pinceau dans le premier trou qui se présente alors que sa femelle l’attend sagement à la maison en lui reprisant ses caleçons de flanelle si utiles pour les premiers frimas. Que peut-on en tirer comme enseignement pour nous les humains ? Bah, je sais pas. J’ai rien trouvé de définitif dans l’article déjà cité.

Il faut dire que quand ils ont bu plus que de raison, t’as de mecs qui dégueulent, d’autres qui appellent leur maman, d’autres qui s’endorment sur le comptoir… et certains qui tentent de redresser leur périscope à moustaches et de le mettre au chaud. Mais c’est rarement un souvenir impérissable. Messieurs, j’attends avec impatience vos prochains travaux. La science avance….

Mona, si je vous propose une dégustation, cela n’est pas pour vous arsouiller et vérifier que vous me resterez fidèle. Oh, non. Je vous propose simplement un moment de plaisir avec un Château-Chalon 2002 du Domaine Berthet-Bondet. Avec un Comté 36 mois, c’est une tuerie. Quel dommage, qu’il y ait si peu d’amateurs pour les vins jaunes du Jura que le Prince de Metternich considérait comme le «premier du monde»… En même temps, égoïstement, je me dis que la production est si faible, qu’il vaut mieux que nous ne soyons pas trop nombreux, n’est-ce pas Mona ?