Bijoux de famille

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Ma Chère Mona,
Dans vos pages, vous ne manquez pas une occasion (encore hier) de nous présenter en long, en large l’appendice que l’homme porte dans son falzar et, grâce à vous, j’ai appris beaucoup de choses sur la queue de cochon qui dort à mes cotés. Mais pourquoi ne parlez-vous que trop rarement et rapidement des coucougnettes de nos chevaliers servants. Si vous nous avez affirmé que leur aiguille de calcif était la plus longue des primates, j’aurais aimé en savoir plus sur leurs valseuses.
Eva Dansonly

Le genre de courrier qui me la coupe, comme dirait Lépicurien. Vous me prenez pour Marina Carrère d’Encausse, la nana d’Allô Docteurs ? Bon ok, je dois avouer que votre argument m’a touchée : vous rappelez, Eva, avec tact et délicatesse que des roubignoles j’en ai visionnées et soupesées par kilo au cours de mes folles nuits de sacrifice à Cupidon. Je ne peux pas vous donner tort. Et en ajoutant ma longue expérience à des lectures savantes, je me sens capable de vous présenter les valseuses de nos mecs.

Tout d’abord, si le mâle humain a le stylo le plus long des anthropoïdes, ses bourses ne feraient pas peur à toutes les guenons. En effet, sur la balance, c’est environ 40 grammes de roupettes pour nos voisins de plumard. Madame Chimpanzé, elle en a 110 grammes sous les doigts. Ça fait rêver, ouah ? Mais la moins gâtée, c’est Madame Gorille. Déjà que son mec, il a un zizi de moins de 4 cm à lui proposer alors qu’il a une carrure d’athlète, ses rognons pèsent moins de 20 grammes.

Après cet état des lieux, vous allez me demander pourquoi y-a-t-il de telles différences.
Pour répondre à votre légitime interrogation, Eva Dansonly, je m’appuie sur les travaux de David Buss qui pense que la grosseur des breloques dépend de la promiscuité sexuelle. Plus il y a de femelles pour un mâle et plus celui-ci sera affublé de gesticules de grosse taille. Ainsi le chimpanzé vit en colonie assez importante. Aussi, il devra avoir des réserves suffisantes pour satisfaire tout son harem et rester compétitif face aux nombreux mâles cohabitant (si j’ose dire) qui veulent lui piquer ses femelles. Le gorille, quant à lui, vit seul avec cinq à six femelles qui ne sont en chaleur qu’une fois tous les quatre ans… Alors pas besoin d’augmenter son poids déjà conséquent avec des accessoires volumineux et lourds.

Voilà Eva, une première introduction (si j’ose dire). Si l’occasion m’en est donnée, je ne manquerai pas de revenir sur le sujet…

Mona maigri de 40 grammes ce matin… Etonnant, non ?