Etuves sur demande

souper_mortel_etuvesMichèle Barrière est historienne et journaliste. Elle écrit des romans mêlant intrigue policière et gastronomie. « Souper mortel aux étuves » se déroule fin XIV° siècle. Un homme est retrouvé égorgé dans une étuve. Ces établissements étaient les ancêtres des paniers fleuris qui égayèrent le XIX° siècle. Et en plus, on pouvait se laver, manger…

Sa veuve, Constance, se fait embaucher comme cuisinière du lupanar pour retrouver les assassins. Elle y croise un cuisinier qui travaille avec Taillevent, le génie de la cuisine de l’époque.

Et Constance qui n’a jamais touché une queue de poêle avant est de suite reconnue comme maitre queux (ce qui, dans ce genre d’établissement, peut porter à confusion). Une saine émulation avec Guillaume, le disciple de Taillevent nous permet de passer en revue les recettes de l’époque. Il faut dire que la Dame utilise des recettes laissées par son défunt mari. Il était l’auteur du Ménagier de Paris ???

Je vous passe les rebondissements de l’intrigue, la vie amoureuse des héros. Vous l’aurez compris, l’intrigue, les rebondissements m’ont laissé de marbre. Mais la saveur de ce livre, ce sont les recettes, les modes de cuisson… alors là, on salive. Michèle Barrière n’est pas Simenon, mais elle est de la trempe de Raymond Oliver. Lorsqu’elle décrit un plat, on est dans la cuisine de Taillevent ou de Constance.

Mona, savez vous que la Foire Saint Martin de Pontoise va se tenir pour la 839ème fois du 6 au 22 novembre. Alors pour plonger dans le Moyen Age, buvons un coup de ginglet avec un hareng grillé. Et oui, Mona, le ginglet est un vin provenant des coteaux d’Ile de France. Certes ce n’est pas un vin grandiose, plutôt aigrelet, mais de toute façon, les arômes du roi de la Baltique dominent tout.