Merlot

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C’est le cépage roi de Pétrus. Son fruité, sa précocité et son rendement sont parfois déétournés par les « pistrouilleurs » pour en faire un vin facile et délavé apprécié des buveurs.

En France sa zone d’élection est la région de Libourne avec notamment St Emilion, Pomerol et globalement la rive droite de la Garonne-Gironde. En Languedoc, sa plantation en vue de se substituer au Carignan donne des résultats fort disparates..

Une maturation lente et un rendement raisonnable, sont indispensables pour obtenir de bons résultats. C’est certainement un des cépages les plus plantés au monde avec des résultats très divers selon les régions car des vendanges précoces et des rendements pléthoriques en font des « sacs d’os » à la Bernard Buffet.

Fruité, il l’est en diable : toute la palette des petits fruits rouges (cerises, mûres,…) parfois traces d’agrumes ; au vieillissement il développe des arômes de cuir neuf de sellerie, d’humus, de sous-bois. En bouche il allie puissance et velouté, finesse et volupté. C’est sa couleur: noir bleuté et moiré qui lui aurait donné son nom. En Médoc le merlot c’est le « petit oiseau noir », le petit merle, qui ne se gène pas pour picorer son homonyme! Toutes choses étant égales (sol, climat …) à la même époque il est moins tonique, plus sacré et moins acide que le Cabernet Sauvignon. Sur la rive gauche (Graves et Médoc) il ne serait qu’un « faire-valoir » des cabernets. La réalité est tout autre: sur les terroirs qui lui conviennent (graves peu profondes, argilo-calcaire, de Blaignan, de St Laurent ou de St Seurin de Cadourne …) avec porte-greffe adéquat et rendements raisonnables, il produit des vins qui allient concentration et profondeur aromatique. Dans certaines zones, pour certains crus, s’entêter à avoir 70 % de Cabernet et 30 % de Merlot pour respecter une proportion plus administrative qu’idéale est une impasse. Le terroir, seul, doit énoncer ses diktats … Des crus à 60 voire 70 % de Merlots produisent des vins de garde bien typés pour le plus grand plaisir de l’amateur et au grand dam des agronomes en chambre.

Mona pas bu encore de Petrus, Monsieur Moueix….

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