On a l’âge de ses althères

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Même au bureau, Mona fait sa gym

Chaque jour livre son flot d’études notamment sur la santé. Ainsi, récemment des chercheurs se sont intéressés à la position assise et selon eux les personnes assises au moins 11 heures par jour auraient 40% de risque de décès prématuré par rapport à celles qui restent le fondement fixé sur une chaise moins de 4 heures quotidiennement.

Voilà autre chose, les gonzes qui turbinent dans un burlingue, trainassent un peu à table et regardent la mire de leur téléviseur sont au moins à 11 heures posés sur divan ou chaise.

Ce qui est sûr, c’est que lorsqu’on est rond-de-cuir, chieur d’encre, gratte-papier ou scribouillard et qu’on reste vissé à son fauteuil durant 7 à 8 heures par jour, il vaut mieux faire un peu de marche avant de retrouver bobonne ou julot at home. Je dois vous avouer que la Mona et moi, on dépasse largement le quota. Pour améliorer nos stats, j’ai décidé que nous dégusterions debout, çà fera gagner au moins 2 heures par jour.

Plutôt que de pleurer sur son sort, il faut se bouger le popotin. Pour ce je vous rappelle les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé :

Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
Pour être bénéfique, cette activité doit être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.

Afin d’en retirer le maximum de bénéfices pour la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.

Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine.

Bon en attendant, c’est au bar qu’il faut vous rendre ma p’tite Mona. Allez soulevez votre valseur. Vite, je sers un Bouzeron 2008 du Domaine de Villaine. En Bourgogne où le cépage Chardonnay est roi, cette appellation défend l’Aligoté. Et que c’est bon !

Jeanson : deux saillies ?

Mona aurait aimé tourner dans Fanfan La Tulipe
Mona aurait aimé tourner dans Fanfan La Tulipe

Il est des courriers qui blessent. Ainsi, la lettre que Sarah Fréchi a adressée à Lépicurien l’a bouleversé, abattu.
En effet, cette dame trouve ce site trop machiste. Selon elle, les femmes y sont mal traitées. Elle accuse mon patron d’être un abject misogyne. Elle se demande comment une fille aussi bien gaulée que moi peut endurer de telles épreuves et comment, j’accepte de participer à ce torchon antiféministe. Mais ce qui l’a blessé, le grand homme, c’est l’apostrophe à sa maman : honte à votre mère, à celle qui vous a engendré, écrit Sarah.
Là, je dois dire : vous dépassez les bornes, punaise puante, tocasse, déjection de bidet, perruche déplumée, boudin mal congelé, remède indigeste à l’amour, vieille peau de chambre, grosse dondon, sainte Nitouche, souris galeuse. Comment pouvez-vous insulter une vieille dame qui ne vous connait pas et que vous ne connaissez pas ? Et si cette mère n’était pas si polie, elle vous dirait : je t’emmerde ! C’est sur vous que devrait retomber la honte et non sur aux truies. Ah çà rafraichit, Sarah Fréchi !
Solidaire de mon patron (pour qui j’ai une affection particulière), je vous glisse quelques citations d’un grand scénariste : Henri Jeanson. Bien que marié deux fois, on trouve tant dans ses films que dans ses mémoires quelques pics bien sentis à notre endroit et sur les joies du mariage. Alors rien que pour vous, Sarah :

  • Comme elles n’ont pas de tête, les femmes ne peuvent pas la perdre. 
  • Les femmes sont décevantes. Ce sont des jouets dont on se lasse et qui, à l’inverse des autres jouets qui se laissent si gentiment casser, vous brisent. 
  • Une excellente maîtresse, c’est une épouse manquée… Mais une épouse n’est qu’une maîtresse ratée !  
  • Quand une femme dit la vérité, c’est pour déguiser un mensonge.  
  • Aimer est un verbe irréfléchi.
  • A partir d’un certain âge, les femmes se prennent toutes pour leur fille.  
  • Les maris se choisissent les yeux ouverts et les amants les yeux fermés.
  • L’homme a tort d’oublier que la femme est son ennemie héréditaire: c’est un oubli qui ne pardonne pas.
  • C’est avec les épouses tristes qu’on fait les veuves joyeuses.
  • L’amitié entre un homme et une femme, ça n’a pas cours, c’est de la fausse monnaie
  • A partir du jour où Dieu a mis l’homme en présence de la femme, le paradis est devenu un enfer.
  • Les femmes trompent généralement leurs maris avec d’autres maris. Les adultères ont ainsi quelque chose de conjugal, d’honorable, de légal qui mérite la considération générale.
  • Les femmes sont généralement stupides. Quand on dit d’une femme qu’elle est très intelligente, c’est parce que son intelligence correspond à celle d’un homme médiocre. 
  • Si l’on savait, avant, qui l’on épouse, tout le monde serait célibataire !

et puis, ma préférée :

  • Elle a les jambes comme l’Arc de Triomphe, mais son poilu n’est pas inconnu.

Voilà, ma petite. On n’attaque pas impunément mon Lépicurien. Qu’on se le dise !

Mona jamais mis une robe blanche et un voile. Et Vous ?

En Normandie, les grogs sont pleins de tiques

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Même si cette tradition se perd au fil du temps, le trou normand fait parti intégrante des grands repas à la française. Mais, pourquoi parle-t-on de trou normand ?

De nos jours, c’est généralement au milieu du menu que l’on mange un granité de pommes arrosé de calvados. Mais il n’en pas toujours été ainsi. Si j’en crois Brillat-Savarin, c’est du coté de Bordeaux qu’il faut chercher l’origine de cette pratique :

La ville de Bordeaux nous a donné le coup du milieu, cette merveilleuse invention, trait de génie qui met à même de faire un second dîner.
Entre le rôti et les entremets, c’est-à-dire vers le mi lieu du dîner on voyait s’ouvrir les portes de la salle à manger, et apparaître une jeune fille de dix-huit ans, grande et bien faite, dont les traits portaient l’empreinte de l’engageance. Portant d’une main un plateau chargé de verres, de l’autre un flacon de cristal rempli de rhum de la Jamaïque, de vin ou d’absinthe, notre Hébé[1] faisait le tour de la table. Elle versait un verre de nectar amer à chacun, en commençant par le plus gourmand ou le plus qualifié des convives ; ce ministère accompli, elle se retirait en silence. Aujourd’hui la jeune fille a disparu, mais le coup du milieu nous reste : son effet est magique; chaque gourmand se sent alors dans les mêmes dispositions qu’en se mettant à table ; et si le coup du milieu venait trop tard, chacun en sortirait avec de l’appétit de reste. A Paris comme à Bordeaux, d’ailleurs, les dames font un cas particulier du coup du milieu.

Selon certains historiens, le coup du milieu était déjà pratiqué par les Romains. Ouf, une guerre de clocher franchouillarde ne se déclarera pas ! Enfin, ptete ben qu’oui, ptete ben qu’nan.

Bon, ben, reste plus qu’à boire un Calvados 1994 d’Eric Bordelet. Même si c’est pas le coup du milieu à cette heure là, ça reste un grand moment de dégustation.  


[1] Dans la mythologie grecque, Hébé était la plus jeune fille de Zeus et d’Héra. Elle personnifiait l’éternelle jeunesse.

C’est pas du pipi de chat

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Joséphine de Beauharnais est connue pour ses frasques. Avant de rencontrer Bonaparte, elle fut la maîtresse de nombre de messieurs plus ou moins influents dont Barras. Il se disait même que son appétit pour la chose était tel qu’elle pouvait faire arrêter son carrosse en plein milieu d’un bois si elle avait repéré quelques bûcherons bien gaillards et s’offrait à eux sur la banquette ou à même le sol. Et pendant ce temps là, Popo bataillait dans toute l’Europe en envoyant des lettres à sa dulcinée la couvrant d’amour, se plaignant de son indifférence et vantant son anatomie comme par exemple le 23 novembre 1796, où il écrivait :

Je vais me coucher, ma petite Joséphine, le cœur plein de ton adorable image, et navré de rester tant de temps loin de toi ; mais j’espère que, dans quelques jours, je serai plus heureux et que je pourrai à mon aise te donner des preuves de l’amour ardent que tu m’as inspiré […] Tu sais bien que je n’oublie pas les petites visites ; tu sais bien, la petite forêt noire. Je lui donne mille baisers et j’attends avec impatience le moment d’y être. Tout à toi, la vie, le bonheur, le plaisir ne sont que ce que tu les fais.

En 1809, elle est devenue Impératrice et pourtant elle va bientôt être écartée ne pouvant donner de descendant à Napoléon. Or ce dernier ayant musardé à droite à gauche a laissé des lardons qui lui prouvaient que son matos était parfaitement opérationnel. Donc, en cette année là, l’Impératrice Joséphine accompagnait son illustre mari aux guerres d’Espagne. Elle avait éprouvé, et soulagé, en passant au bout d’un vignoble, un besoin urgent. Il est intéressant de noter que cette parcelle aussi noblement compissée, portait au cadastre le joli nom de Congaillard (ça ne s’invente pas). Ce vignoble girondin produit un vin dont l’étiquette rappelle encore de nos jours cet arrêt historique et le nom de la bouteille est suffisamment explicite.

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Mona toujours rêvé d’avoir son étiquette.

Faut-il taxer les grossesses ?

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En France, depuis quelques temps on parle beaucoup de pilules. Celles de 3ème et 4ème génération seraient dangereuses pour la santé des jeunes femmes. Je n’interviendrai pas dans ce débat, n’ayant pas les connaissances sur ce sujet. Je peux juste faire remarquer qu’environ 60 % des femmes françaises âgées de 20 à 44 ans utilisent la pilule alors que le stérilet est le premier mode de contraception au niveau mondial. C’est curieux ce que les françaises aiment avaler.

Ce que je trouve choquant, c’est que c’est sur nous les femmes que repose l’essentiel de la contraception. La fameuse pilule masculine ressemble vraiment à l’Arlésienne. Mais les gars, ils acceptent éventuellement d’utiliser un K way Durex mais avaler des médoc pour assécher leurs vannes, non. Ils fouettent grave que le jour où ils auront besoin de petites graines pour ensemencer maman, leur jardinerie ne produise plus.

Et nous alors ? Vous trouvez normal qu’on encaisse tout : nausées, conséquences sur la libido, risque de cancer des boîtes à lait, d’AVC et le pire, une prise de poids. C’est bien simple, mon plat le plus consistant pour le dîner, c’est ma pilule faute de quoi je vire à l’éléphante ou à l’hippopotame. Et pendant ce temps, mon gigolo se tape un repas de roi à tel point que dans le lit, il largue des caisses si puissantes qu’on dirait une symphonie de Pethovent pour instruments à vents et corps de chasse.

C’est pas juste. J’en ai marre d’avaler mes Weight Watchers. Je veux pouvoir m’envoyer une bonne potée avant de pieuter. C’est bien simple, ça habite mes rêves, ça devient un cauchemar…

Aussi, j’ai pensé à un truc. Tout d’abord, soyons claire, dans le pageot, je ne suis pas partisante de retirer la table au moment du dessert et de le faire cracher hors du bénitier pour éviter d’absorber la pilule ou pis de faire la grève du sacrifice à Vénus. En effet, non seulement, le gars, il a envie de changer de cantine et de cantinière, mais mon minou, lui aussi il crie famine.

Alors la solution me direz-vous ? Si les gars vidaient leurs burettes dans des tubes et qu’on congelait leur sauce, on pourrait s’en servir uniquement lorsqu’on voudrait un chiard ou une gamine. Pour pouvoir s’amuser sans risquer un polichinelle à chaque voyage, il faudra que le mec passe sur le billard pour qu’on arrête sa fabrique à bouillon génératif. Je sais c’est radical. Mais, quel pied pour nous ; plus d’obligation médicamenteuse ! Et puis cette solution offre des avantages. Si le gars dépose sur son compte à la banque du sperme durant ses jeunes années, il livrera une liqueur d’amour de première pression et refourguera quelques années plus tard à son têtard, un héritage génétique de top niveau. Car vous n’êtes pas s’en savoir, Messieurs que votre béchamel à bébés se dégrade avec les ans.

Bon, je mesure quand même un danger, c’est la panne durable de congelo ou que les paillettes fondent par mégarde dans l’apéritif dominical. Mais en ouvrant plusieurs comptes en plus de la production gardée à la maison, çà diminue le risque.

Mona des idées alors que Lépicurien, lui, il voudrait lui montrer son petit derrick. 

Une fille dans chaque porc

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Bon les filles, est ce que vous saviez ça ? Figurez-vous que les échographes qui nous immortalisent sur papier-photo nos lolos doivent s’entraîner pour réussir leurs clichés. Et rares sont les frangines qui acceptent qu’on joue avec leurs agréments dans un laboratoire aseptisé. Ce qui paraît normal, vous l’admettrez, Messieurs. Imaginez qu’un toubib veuille s’amuser avec vos bijoux de famille, vous pourriez aller à la castagne. Aussi, pour leurs essais, les radiologues utilisent des moulages de roploplos en gélatine. Mais depuis peu, ils préfèrent utiliser de la chair fraîche et c’est la viande de dinde qui est utilisée ou de plus en plus celle de cochon. Comme chacun le sait, en de nombreux points le pourceau nous ressemble. 

Comment ça marche ? Prenez un joli rôti de porc que vous coupez en tranches épaisses et planquez des olives dans la barbaque. Recousez grossièrement et passez le tout à l’échographie. Les expériences sont concluantes : les praticiens distinguent les olives qui pourraient être des nodules si redoutés.

Pour ceux qui ont essayé la viande de goret, ils n’y voient que des avantages : peu d’investissement, possibilité d’utiliser à plusieurs reprises et réalisme. En un mot, çà remplace avantageusement n’importe quelle cochonne étalant ses airbags!

Vous vexez pas Mona, je ne fais que reprendre des informations tirés d’un journal fort sérieux : The Journal of Surgical Education. Bon, Mona, je vous propose un Saint-Pourçain (et non un sein pour sein) blanc 2011 du Domaine Nebout : le Tressallier des Gravières. Le tressallier est un cépage cultivé uniquement au «sein» du vignoble de Saint-Pourçain, dans l’Allier. C’est fou ce département !

Loin des œufs, loin du coeur

J'aime être à l'aise pour cuisiner
J’aime être à l’aise pour cuisiner

La saison des truffes bat son plein en Périgord même si c’est une petite année en terme de production. Après la folie des fêtes, le marché de Saint-Alvère a retrouvé un peu de sérénité. Mais si chaque lundi, les quelques kilos de truffes ne mettent pas longtemps à être venus. Les amateurs sont toujours au rendez-vous.
Et figurez-vous que j’y suis allée. Ayant ramené quelques spécimens de ce Tuber melanosporum, je me suis mise en cuisine. Le diamant noir est un des must de la gastronomie du sud-ouest. Et pourtant les préparations les plus simples sont les meilleures pour ce champignon. Aussi, c’est finement tranché, un peu de fleur de sel sur une fine tranche de pain légèrement grillé que je sers la truffe durant un apéritif. Puis la traditionnelle brouillade aux œufs servie avec la râpe qui verse généreusement des lamelles du précieux champignon. Pour cette occasion, j’avais invité Lépicurien. Secrètement, j’espérais que Brillat-Savarin avait raison. Lisez donc : 

Monsieur, me dit-elle, dans le temps où l’on soupait encore, je soupai un jour chez moi en trio avec mon mari et un de mes amis. Verseuil (c’était le nom de cet ami) était beau garçon, ne manquait pas d’esprit, et venait souvent chez moi; mais il ne m’avait jamais rien dit qui pût le faire regarder comme mon amant; et s’il me faisait la cour, c’était d’une manière si enveloppée qu’il n’y a qu’une sotte qui eût pu s’en fâcher. Il paraissait, ce jour-là, destiné à me tenir compagnie pendant le reste de la soirée, car mon mari  avait un rendez-vous d’affaires, et devait nous quitter bientôt. Notre souper, assez léger d’ailleurs, avait cependant pour base une superbe volaille truffée. Le subdélégué de Périgueux nous l’avait envoyée. En ce temps, c’était un cadeau ; et d’après son origine, vous pensez bien que c’était une perfection. Les truffes surtout étaient délicieuses, et vous savez que je les aime beaucoup : cependant je me contins; je ne bus aussi qu’un seul verre de Champagne; j’avais je ne sais quel pressentiment de femme que la soirée ne se passerait pas sans quelque événement. Bientôt mon mari part il et me laissa seule avec Verseuil, qu’il regardait comme tout à fait sans conséquence. La conversation roula d’abord sur des sujets indifférents; mais elle ne  tarda pas à prendre une tournure plus serrée et plus intéressante. Verseuil fut successivement flatteur, expansif, affectueux, caressant, et voyant que je ne faisais que plaisanter de tant de belles choses, il devint si pressant que je ne pus plus me tromper sur ses prétentions. Alors je me réveillai comme d’un songe, et me défendis avec d’autant plus de franchise que mon cœur ne me disait rien pour lui. Il persistait avec une action qui pouvait devenir tout à fait offensante ; j’eus beaucoup de peine à le ramener ; et j’avoue à ma honte que je n’y parvins que parce que j’eus l’art de lui faire croire que toute espérance ne lui serait pas interdite. Enfin il me quitta; j’allai me coucher et dormis tout d’un somme. Mais le lendemain fut le jour du jugement ; j’examinai ma conduite de la veille et je la trouvai répréhensible. J’aurais dû arrêter Verseuil dès les premières phrases et ne pas me prêter à une conversation qui ne présageait rien de bon. Ma fierté aurait dû se réveiller plus tôt, mes yeux s’armer de sévérité ; j’aurais dû sonner, crier, me fâcher, faire enfin tout ce que je ne fis pas. Que vous dirai-je, monsieur? je mis tout cela sur le compte des truffes; je suis réellement persuadée qu’elles m’avaient donné une prédisposition dangereuse; et si je n’y renonçai pas (ce qui eût été trop rigoureux), du moins je n’en mange jamais sans que le plaisir qu’elles me causent ne soit mêlé d’un peu de défiance.

Un aveu, quelque franc qu’il soit, ne peut jamais faire doctrine. J’ai donc cherché des renseignements ultérieurs ; j’ai rassemblé mes souvenirs, j’ai consulté les hommes qui, par état, sont investis de plus de confiance individuelle ; je les ai réunis en comité, en tribunal, en sénat, en sanhédrin, en aréopage, et nous avons rendu la décision suivante pour être commentée par les littérateurs du vingt-cinquième siècle.

La truffe n’est point un aphrodisiaque positif ; mais elle peut, en certaines occasions, rendre les femmes plus tendres et les hommes plus aimables.

Ben, je peux vous dire que Lépicurien, ça lui a rien fait… Le dîner terminé, il s’est assoupi sur la banquette avant de réaliser que le lendemain, il faudrait être de bonne heure et de bonne humeur au bureau. Il a attrapé son imper et m’a quittée sans un regard langoureux… Aussi, Monsieur Brillat-Savarin, j’aurais aimé que vous expliquiez d’avantage le «en certaines circonstances».

Mona encore une grosse envie… de truffes

Tonnerre de Brest !

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Est-ce que dans quelques années, la Bretagne sera encore cette Bretagne que l’on connait et que l’on aime ? Les stocks de vins de piètre qualité trouveront-ils encore un débouché (si j’ose dire) ? On peut sérieusement se poser la question alors qu’un journal chilien vient de révéler que des médecins s’apprêtent à tester un vaccin contre l’alcoolisme. Là-bas, près de la Cordillère des Andes, prés de 20% de la population consomme trop de boissons alcooliques. Vous pensez que ce genre de statistiques, ça fait rigoler au pays des Armoricains. Que 20%, petits joueurs ! Chez les Poivrots Celtes, les chiffres sont gardés secrets. Et même si récemment un vendéen fut contrôlé avec plus de 5 g dans le sang (un record), la descente bretonne n’a probablement pas son équivalent dans l’hexagone.

Comment marche le vaccin qui va ruiner les débits de boissons de Rennes, Quimper, Vannes… ? Il bloque la dégradation de l’alcool par le foie ce qui crée, dès les premiers verres, une gueule de bois d’enfer et de fortes nausées. Autant dire que la murge devient vite une invitation à se réfugier dans les cagoinces et à bouffer de l’aspirine en jet continu. Et l’injection aurait une bonne efficacité durant six mois et ce, sans avoir besoin d’ajouter un quelconque traitement. Si tu bois, t’es malade. Même pas un p’tit calva durant un semestre ? C’est pas breton !

Il faudra encore du temps avant de connaitre les résultats de cette campagne et la généraliser à tous les gros buveurs du monde. Mais si ça marche, dépêchez-vous de visiter le Finistère avant que les embruns ne soient chargés de relents de renards et que les rues ne deviennent trop glissantes sous les déjections alcoolisées des autochtones.

Bon, Mona, nous, on est des adultes. On pourrait s’en jeter un p’tit, non ? Bon allez, je sers un Saint-Joseph 2009 de Jean-Michel Gerin. Une bouche bien fraîche, et des arômes de fruits rouges, d’épices et des notes de violette. Bravo, Jean-Michel, c’est bon !

Sein Valentin

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Alors là les filles, je dois dire que vous me faîtes rigoler. Quelques jours avant la Saint-Valentin, Hélène de Verre m’a adressé une lettre me demandant de réagir à un article qu’elle a lu dans auféminin.com. Elle, elle se dit consternée, révoltée, angoissée, atterrée, dézinguée, réduite à néant, affligée, écœurée, accablée, atomisée, pulvérisée, estomaquée et même courroucée. Bon, ça va, LN, on a compris. Mais qu’est ce qui l’a mise dans cet état mon Hélène de Troyes dès l’Aube ?

L’article que vous pourrez compulser dans son intégralité reprend une étude d’un site de rencontres libertines (vous dire que ça représente au mieux la communauté française). Il ressort (de lit ?) que les hommes dépensent plus pour leur maîtresse que pour leur légitime à l’occasion de la fête des amoureux. Et ça vous étonne ?

L’explication est pourtant clairement exposée. Quand la femme reçoit un cadeau à la Saint-Valentin, elle trouve la chose normale et preuve d’un amour éternel. En remerciement, elle donne un baiser chaste à son donateur avant de vaquer à nouveau à ses occupations. Alors que la maîtresse, elle, elle se montre fort reconnaissante. Elle invite son coquet généreux à lui exhiber son poireau, visiter sa grotte magique et à jouer avec sa gouttière de Vénus. Elle lui butine son asperge et lui rend tout le bonheur qu’elle a eu à recevoir ce présent.

Ah, Bien sûr, l’article souligne que le cadeau pour maman, c’est généralement un bouquet de fleurs arrivées tout droit de Hollande au prix de 30€ à Paris (15€ en province) alors que pour son joli petit bout de petite bonne femme qui le fait grimper au rideau, il fait dans la dentelle de soutif et de petite culotte et jette 60€ sans hésiter pour voir sa dulcinée lui faire un striptease dans la chambre de l’Ibis du quartier.    

Bon, j’ai déjà eu l’occasion à diverses reprises d’attirer votre attention sur le manque d’envie de la femme marida. Alors quand votre gigolo, il en a marre de dormir sur la béquille, il va chercher ailleurs ce qu’il ne trouve pas at home.

Bon, Hélène Deux-Trois, si vous avez besoin de ranimer la flamme de votre amour, je vous rappelle ce que j’ai déjà eu l’occasion de vous dire : non seulement le zizi-panpan est indispensable à l’équilibre de votre voisin de pageot, mais il ne vous apporte que des avantages. Relisez donc.

Mona bien reçu sa petite lingerie le 14 février comme d’habitude… Merci.