Presse ? Purée !

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On ne nous dit pas tout. Chaque soir, à 20 heures, nombreux sont ceux qui regardent le journal télévisé en gobant toutes les infos déballées par des présentateurs vedettes.

Quant à moi, il y a longtemps que j’ai arrêté de me vautrer devant la petite lucarne. Cette information me paraît superficielle, dirigée par un petit groupe bien pensant. De plus, sur chaque chaîne des « experts » viennent nous vendre leur sauce en vendant en même temps leur bouquin et en attendant d’être contacté par un entrepreneur qui les paiera grassement pour animer une réunion commerciale.

Mais en regardant la vidéo (suivre le lien ci-dessous), je suis tombée sur les fesses. C’est encore pire que je n’imaginais. Alors même si ça dure 99 minutes, je vous invite à regarder ce film édifiant. Si l’accès à cette vidéo n’est plus possible, rendez-vous sur le site du film.

Mona aimé ce film pas très cathodique !

http://www.crashdebug.fr/index.php/dossiers/6159-docu-les-nouveaux-chiens-de-garde-complet

Quelle drôle de peau mate sur votre bide !

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En Afrique du Sud, on a enregistré, au cours des ans, une forte augmentation de la distribution de capotes anglaises. Il faut dire que ce pays est un des plus touchés par le VIH. Mais les autorités furent étonnées de constater que la demande venait essentiellement de personnes âgées. Et même si de nos jours, on trouve normal et heureux que le quatrième âge puisse monter au septième ciel dans son pageot sans prendre l’ascenseur de l’éternité ou si vous préférez fourrer comme en 14, la galette déplumée à Mémère et promener Popaul au fond de la marmite, la consommation de condoms en fort accroissement posait question. That’s the question, comme ils disent les sujets à la Queequeen.

En fait, les vieux seniors n’utilisaient pas les préservatifs pour battre le beurre dans la baratte à Maman mais récupéraient le lubrifiant pour soulager leurs douleurs articulaires. Bien que la communauté médicale doute des bienfaits de cette pratique, la graisse de condom semble soulager certaines arthrites ou arthroses sans que l’on comprenne bien pourquoi.

Je savais que dans certaines armées, l’utilisation de la capote était également détournée de son usage normal puisque le lubrifiant servait de cirage pour briller lors de la revue, alors que les pioupious préféraient «monter à cru», ignorant le danger des MST (maladie sexuellement transmissible) et du Sida.

Mona, vos chaussures brillent comme des rangers de légionnaires prêts à défiler le 14 Juillet et vous sentez le sable chaud. Vous faîtes des recrues chez les bidasses ?Bon, vous avez raison, ceci ne me regarde pas… Bien sortez donc deux godets, je vous prie, que je verse ce Château-Chalon 1986 de Jean Macle. Un vin jaune envoûtant et qui pourra être le compagnon idéal d’une volaille cuite dans la crème avec quelques morilles. Un repas de fête avant Noël. Repos, vous pouvez fumer.

Un enfant qui fera carrière….

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Vous souvenez vous du petit Ringo, fils de Michelle Mabel qui voulait être parakimomène. J’avais trouvé que le petit était bien instruit pour son âge, mais j’avais vivement déconseillé à sa maman de le laisser répondre à cette vocation précoce. La belle me renvoie un courrier. Sa descendance ne lui parle plus que de Philibert Aspairt et souhaite, pour se rapprocher de son idole, être cataphile.

Purée de ta mère, c’est un gamin à problèmes que vous avez pondu ! Il faudrait faire un tri dans sa bibliothèque. Il digère mal des lectures non appropriées à ses 11 balais.

Michelle, il est temps que je vous cause de Philibert et vous comprendrez ma réaction à votre missive.

Aspairt est un personnage mythique, légendaire adulé par les cataphiles. Selon la légende, il était portier du Val de Grâce, il descendit dans les carrières souterraines de Paris le 3 novembre 1793. En pleine Révolution, les Chartreux avaient fui la capitale en laissant leur trésor liquide : la Chartreuse et Philibert voulait mettre la main sur ce remontant en descendant…

Mais le bougre se perdit. En 1804, une équipe en charge de travaux de consolidation retrouve les restes du bougre. Quelques années plus tard, une stèle est dressée à l’endroit où le gars fut retrouvée. Ce monument est entouré de mystères. On ne sait même pas s’il est enterré là Phiphi.

Mais peu importe, la légende était née et aujourd’hui encore, les cataphiles fêtent leur héros chaque 3 novembre.

Bon, Michelle vous allez me dire que j’emploie « cataphile » sans expliquer et que ça commence à vous taper sur le système. Car je suppose que ce qui vous intéresse c’est de comprendre le futur job de votre Ringo. Si j’ai tardé à vous tuyauter c’est que ce n’est pas un métier, c’est un loisir. Les cataphiles organisent des séjours dans les carrières de Paris et ce, clandestinement puisque déambuler dans ces souterrains est puni d’une amende et d’un passage devant un juge. Aussi, je vous conseille d’expliquer à votre fiston qu’en descendant dans les entrailles de la capitale, il risque de finir au trou (oui, je sais, mais je n’ai pas pu m’empêcher de la faire). Bon Michelle, abonnez donc votre petit à des revues de son âge. Avec un peu de chance, il pensera à des métiers un peu plus tradi…

Mona toujours voulu être l’assistante de Lépicurien. Aaaaaaah ! 

Du papier qui colle aux bourses

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Dans ces pages, nous ne sommes pas là pour parler info ou encore moins économie, mais quand la bourse fait rire, pourquoi s’en priver ?
Vous utilisez ou avez au moins entendu parler de Twitter. Cette société a été introduite en bourse. Pendant des semaines, un tapage médiatique orchestré vantait les mérités du micro-blogging et incitait les épargnants à ne pas rater l’introduction du siècle. La ferveur fut telle que ces derniers étaient dans les starting-blocks, prêts à jaillir tels des fauves fondant sur leur proie. Un twit du 3 octobre entretenait le suspens en indiquant le code sous lequel serait bientôt cotée l’action Twiter : TWTR.

Certains petits malins n’y tenant plus ont tapé le code et ont trouvé TWTRQ. Morts de faim et avides de gains, plus malins que tout le monde, ils ont immédiatement passé des ordres sans chercher à comprendre pourquoi une lettre supplémentaire s’était greffée. Et, ils ont acheté des actions Tweeter et non pas Twitter. Le cours de cette société en liquidation s’est envolé de 1000% en quelques secondes. Les acheteurs sont collés pour un moment…

 

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Avant d’investir en bourse, il est vivement conseillé de soigner son orthographe et d’être précis sur les codes valeurs.

Ma Chère Mona, j’espère que vous n’êtes pas dans ce coup foireux. Non ? Tant mieux. Arrosons ça. La Marginale 2010 de Thierry Germain, Domaine des Roches Neuves, est un très grand vin de Saumur Champigny. Un vin bio qui fera honneur à votre table.  

Toile : ah, mate la

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Vous avez que je suis bonne fille, que j’aime rire de tout y compris de moi. Mais, avec Lépicurien,nous avions des accords, certes non signés, mais quand même. Nous étions d’accord pour préserver la vie intime et garder un voile pudique sur le physique de l’autre. Et là, badaboum, mon sang n’a fait qu’un tour. Il s’est glacé dans mes veines aussi vite qu’une bibine trempée dans de l’azote liquide. Non mes yeux ne veulent pas le croire. Comment est-ce possible ? Il a trahi ma confiance. Revenue à une chaleur de 37.2° Celsius, j’entends mes cordes vocales larguer un cri, que dis-je un déchirement, un saignement du cœur. Lépicurien rapplique illico et me trouve prostrée, pleurant tel un crocodile qui réalise qu’il finira inévitablement en sac ou en godasses d’une marque chic (mais il s’en fout lui !). Il me crible de questions, me demande s’il doit appeler SOS Médecins, le Samu, les pompiers… ou me faire du bouche à bouche.

-Que nenni lui répondis-je. Vous êtes LA et unique source de mon énorme chagrin.
-Quoi ? Moi ? me répondit-il, moi qui suis à vos genoux admirant votre éternelle beauté ; vous qui êtes mon air, mon atmosphère…
-Atmosphère, atmosphère, Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?
-Mais non, mais à vous voir vous répandre en eaux, j’en perds le nord et l’adresse de mon hôtel.

Retrouvant quelques forces, je pète l’abcès comme un adolescent explose son acné sur le miroir de la salle de bains:
-Vous m’avez trompée, regardez ce que j’ai visionné sur la toile au vu et au su de tout le monde (un peu de patience, vous le verrez vous aussi dans quelques instants). C’en est trop, je vous rends mon tablier.
-Mais vous n’y pensez pas, ma petite adorée, je sais que vous ne portez rien dessous. Je comprends nez en moins votre peine. Mais je n’y suis pour rien. Vous pouvez me faire confiance. Loin de moi, l’idée de cette vidéo infâme, abjecte et pourtant si mignonne. Je soupçonnais que vous aviez du relief, mais c’est encore au-delà de mes espérances. Ils en ont de la chance vos margoulins et je regrette qu’un lien hiérarchique fort nous empêche de vérifier la qualité de votre sommier car le spectacle doit être de qualité. Partir à la conquête de vos haut-reliefs, c’est aussi excitant que le départ de Colombo pour les Indes et ça peut finir en Amérique, cette histoire.
-Lépicurien, avec tout le respect que je vous dois et malgré l’admiration que j’ai pour vous…, ne seriez vous point ivre pour déblatérer de telles insanités ?
-Que nenni, ma puce de traversin, ma colombe de pet. L’émotion m’étreint (à vapeur ?) et les mots de compassion me viennent comme un égout qui se déverse dans la Méditerranée.  
-Mais si ce n’est toi, c’est donc ton frère ?
– De frère point n’ai. Et s’il en existe un caché qu’il meure sur le champ.
-Bon, je vous crois. Cessons cette joute verbale et reprenons nos esprits pour débusquer le fumier qui a photographié mes tétines et les à livrés en pâture à la plèbe électronique branchée.
-Mona, ma fille, je suis votre homme. Je traquerai ce vilain et lui trancherai les valseuses. Je les ferai cuire en cocotte lutée et lui ferai manger avec une sauce moutarde de Meaux.

Chers lecteurs, vous méritez de visionner ce document non pour vous rincer l’œil mais pour voir ce dont sont capables ces marchands de soupe de la toile, prêts à salir l’honneur d’une jeune fille bien sous tous rapports (en tout cas, c’est ce que me disent ceux qui en eu un avec moi). Sans Lépicurien, j’aurais sombré,mais si je le trouve le saligot qu’a fait ça, c’est aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile (hommage à Georges Lautner)…

Allez, ah, Jacques ta veste !
Mona de jolies tétines et pas que pour amuser les bébés.  

Une photo qui m’étouffe

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Oh, purée, dommage que ça ne soit pas sorti plus tôt. Figurez-vous que l’année dernière, je suis allée à Lisbonne et que je me suis sentie gênée. Toutes ces femmes poilues comme des yétis défilant dans les rues avec des guiboles couvertes d’une pilosité qui rendraient jaloux Demis Roussos sifflotant Rain & Tears. Un grand  merci à Hélène Devert qui m’a passé l’info qui suit. Les chinois ont lancé sur le marché un collant couvert de poils. Etonnant, non ? Selon nos renseignements, la demande ne vient pas particulièrement des Portugaises (naturellement bien, que dis-je, trop fournies) mais plutôt des jeunes femmes qui en ont marre de se faire siffler comme des bichons à sa mémère par des demi-mâles en mal de gonzesses. Alors bien sûr une mini-jupe, c’est mignon mais accompagnée d’un tel fourreau à gambettes, ça calme comme une tisane de bromure servie au mess des sous-offs revenant d’une mission de six mois au Sahel.

Mona pas envie de mettre un poilu sur ses pattes. C’est plutôt aux mecs de respecter les gonzesses. Qu’on se le dise !

En nage de se déshabiller

Annette Kellerman et Mona
Annette Kellerman et Mona

Certes, en Europe, nous rentrons dans la période froide et il peut sembler incongru de parler de maillot de bain. Mais je voulais rendre hommage à une grande dame qui a fait beaucoup pour l’émancipation de la femme
Rappelez-vous au printemps dernier, lorsque vous avez acheté ce maillot de bain utilisé tout l’été, le plus difficile a été de trouver un bikini ayant assez d’étoffe pour couvrir votre frisée et votre balconnet. Et ce bout de tissu acheté à prix d’or est souvent vite enlevé sur le sable. Mais mes petites chattes, savez-vous qu’il n’en a pas été toujours ainsi ? Et il en fallut de dures luttes pour obtenir le droit d’exposer sa viande sur les plages ensoleillées.

Au début du XX° siècle, nombre de femmes ne se déshabillaient jamais intégralement, et leur bonhomme devait se contenter d’une échancrure bien-placée dans la chemise de nuit de Maman. Quant aux tenues de bain, elles ressemblaient plus à une tenue de plongée qu’à un string. Bon, après cette introduction, venons-en à l’Australienne Annette Kellerman née en 1886. Suite à des problèmes de santé, elle pratique la natation et y excelle.

Elle est embauchée à l’aquarium de Melbourne pour évoluer au milieu des poissons tropicaux.  C’est un succès. Une sirène est née.

En 1904, elle se rend en Angleterre et réussit l’exploit de nager 42 km dans la Tamise. Elle présente à Londres un numéro dans une énorme réserve d’eau. C’est un triomphe !

En 1907, elle s’embarque pour les Etats-Unis où elle devient une énorme vedette.

Un an plus tard, sur la plage de Boston, c’est l’étonnement, la consternation, les hurlements : Annette est habillée d’un simple maillot d’homme moulant ses formes. Au moment où elle allait rentrer dans l’eau, la police l’embarque pour indécence.

Sa photo est à la une de la presse. Un professeur spécialiste du corps de la femme demande à la rencontrer. Il souhaite prendre ses mensurations. Conclusion, elle est considérée comme la femme parfaite, la Vénus de Milo du XX° siècle. Pour notre époque, elle serait considérée comme trop enveloppée. O tempora, o mores !

Cette publicité lui ouvre les portes du cinéma. Sur les affiches du film A Daughter Of The Gods, elle est nue avec seulement ses cheveux couvrant cette nudité.

Revenue en Australie, elle nagera chaque jour jusqu’à sa mort en 1975. Chapeau Madame !

Ma Chère Mona, vous c’est plutôt taille de guêpe que Vénus de Milo. Bon, ça ne doit pas vous empêcher de déguster avec moi ce Château Tour-Maillet 2006. Un Pomerol qui commence à exprimer la truffe. Du plaisir déjà, mais avec 2 ou 3 ans de patience, ce sera un très grand moment.

Attention aux langues étrangères

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Vous savez que je n’ai pas pour habitude de livrer ma vie privée à la vindicte populaire. Je préfère répondre aux nombreuses questions que vous avez la gentillesse de m’adresser. Mais le cas que je vais vous conter pourra rendre service à tel ou telle d’entre vous.

Je venais de faire la connaissance d’un jeune mâle qui m’avait tapé dans l’œil et je sentais qu’il allait me proposer un dernier verre et me montrer la couleur de sa couette et sa collection d’estampes japonaises. Je ne suis pas farouche, comme vous le subodorez, et toujours à la recherche de moments de plaisir partagé. Aussi j’acceptais sa proposition et montais dans son appart. Il n’attendit pas longtemps pour passer son bras sur mes épaules et pour examiner mes amygdales en plongeant sa menteuse dans ma boîte à dominos en cherchant d’éventuelles carries. A croire que le mec était dentiste car il passa un moment dans  mon soupirail à chicots. Après ce lavage de muqueuse, le gars me dirigea vers sa carrée en commençant un examen minutieux de mes boîtes à lait. Il ne mit pas longtemps à se déloquer. Comme il était plutôt bien membré, je pouvais espérer une nuit d’amour de première bourre. Mais le gars rapidement commença à haleter grave et à grossir comme un bibendum. Sa peau se mit à rosir comme un vin de Provence. Puis, il s’affaissa sur un voltaire. Au lieu de jouer avec son matos, je dus sonner le 15. Comme sa case était au centre de Paris, on vit rapidement débouler le Samu. Bon, ben, c’est fini pour ce soir. Tirez le rideau plutôt que la nouille à Pèpère.
Le lendemain, je rendis visite à mon Roméo à l’hosto de la Sale Pétri Sienne. Il était branché sur une perf et avait retrouvé sa taille de guêpe. Comme je lui demandais ce qui lui était arrivé, il me dit tout de go que l’origine de son mal venait de moi. Les bras m’en tombent. Comme assommée par cette déclaration, je lui proposais de lui présenter mon carnet de santé et de vaccinations, mes résultats d’analyse sanguins, mon dernier frottis et tutti quanti.  

Le malade branché s’expliqua. Il était allergique aux crustacés et avait complètement oublié qu’au cours de notre dîner pré-bagatelle, j’avais étripé une belle assiette de langoustines. Et lorsqu’il m’avait roulé une pelle en nettoyant mes ratiches, il avait ingurgité quelques particules des demoiselles de la mer. Et ce baiser qui aurait du déclencher chez lui un développement de Popaul l’avait terrassé.

Alors les frangines, avant de becquoter un nouvel amoureux, demandez lui un bulletin de santé, ça vous évitera un manque au pieu et une visite à la planque à malades.

Mona pas d’allergies et son four est toujours sur le qui-vive. A bon entendeur, salut !

Ouah !

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Certaines méchantes langues diront que ça fait ton sur thon

Nous eûmes avec Mona une discussion érudite, certes, mais fort intéressante. Mona voulant sonder mes acquis, je suppose, me demanda alors que nous éclusions notre gorgeon de blanc du matin : Quel est le plus vieux monument des rues de Paris ? Je devins aussi blanc que mon godet. Allais-je être digne de l’aura que Mona nourrissait à mon endroit ? La capitale défilait sous mes yeux. Et enfin la lumière se fit dans ma cervelle embrumée.

-Ma Chère Mona, ce sont sans aucun doute les Arènes de Lutèce.

Je vis immédiatement dans ses yeux qu’elle considérait la réponse fausse. Damned, me dis-je sont-ce les Thermes de Cluny qui furent édifiés avant. Non pourtant, j’étais sûr de moi. Les Arènes ont été construites à la fin du 1er siècle de notre ère.

Mais Mona pouffait, se trémoussait sur sa chaise, piaffait et se moquait de moi.

-M’enfin Lépicurien, moi qui vous vénère pour l’étendue infinie de votre culture, vous oubliez l’Obélisque de la Concorde… ouh, ouh !

-Ah non ma belle, votre choix ne peut être retenu. Certes, ce bloc fut taillé pour le temple de Louxor au XIIIème siècle avant J-C. Mais, je m’élève en faux. Il ne s’agit pas d’un monument parisien ou lutécien. Il n’arriva dans la capitale française qu’en 1834 et fut dressé sur la place de la Concorde le 25 octobre 1836.

Ceci étant dit, pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous relater l’histoire de cet obélisque.  En 1830, Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, offre à la France deux obélisques du temple de Louxor. Champollion, celui qui déchiffra les hiéroglyphes, fut chargé d’en choisir un. Compte tenu de la taille  et du poids, il était inenvisageable de transporter les deux en une seule fois (23m pour 222 tonnes).

Un navire est spécialement conçu à Toulon pour l’obélisque : le Louxor. Après un voyage de 12.000 km, on le décharge sur les quais parisiens. Si Louis-Philippe a choisi la Place de la Concorde, c’est que ce monument étranger ne fera pas polémique entre les Royalistes, les Républicains et les Bonapartistes et fera oublier la guillotine.

Quant à son piédestal, il fut taillé dans du granit breton et retrace le démontage en Egypte, le transport et l’érection à Paris. A propos, ma Chère, saviez-vous qu’à Louxor, l’obélisque reposait sur une base carrée décorée de seize babouins dressés sur leurs pattes arrières et dont le sexe en érection est bien visible. Pour ne pas choquer la société parisienne, on n’installa pas  le soubassement originel sur la place de la Concorde. Si vous voulez voir les babouins au garde-à-vous, rendez-vous au Louvre et dirigez vous vers les antiquités égyptiennes.

Bon Mona, votre question fut l’occasion pour moi de revisiter un monument que nous voyons souvent de notre voiture sans y porter attention. Bien, j’ai parlé, parlé. J’ai la muqueuse asséchée. Servez-moi, s’il vous plait, un verre du Château Tournefeuille 2009. Ce Lalande de Pomerol est déjà fort agréable. Il remplit la bouche et aimera tenir compagnie à un carré d’agneau, une entrecôte.

Régime sans selle

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Régulièrement, je viens au bureau en vélo. Il faut dire que j’ai la chance d’habiter à moins de 3km de mon lieu de travail. Mais, après avoir lu l’étude de Marsha Guess de Yale University parue dans le Journal of Sexual Medicine, je me demande si je ne vais pas revendre ma bicyclette. En effet, le vélo réduirait notre libido. Oui, vous avez bien lu, mes petites chattes, en grimpant sur votre vélocipède, vous réduisez votre appétit pour la merguez à Pépère et vous avez moins de chance de connaître le grand frisson et de monter au septième ciel.

Pour arriver à cette conclusion, Marsha a sélectionné une cinquantaine de cyclistes en âge de procréer et utilisant leur bicyclette chaque jour. Avec son équipe et l’apport de spécialistes gynécologues et chirurgiens, elle a mesuré la sensibilité de leur boîte à ouvrages. Elle les a comparées à celles de joggeuses. Et sans surprise, ces dernières avaient plus de sensations.

Bien entendu, c’est la selle qui est accusée. La pression qu’elle exerce sur nos parties intimes serait à l’origine de cette baisse de libido. Mais Marsha insiste sur le guidon. Plus il est bas par rapport à la selle, plus la pression sur notre tirelire à ovocytes sera forte et ira jusqu’à engourdir nos lèvres d’amour. Purée, quand je pense à certaines championnes qui ont couru plus de 30 ans allongées sur leur bicyclette, je me dis qu’elles doivent plus facilement grimper des cols (d’utérus ?) que grimper aux rideaux de leur chambrée.

Alors que faire si je veux continuer à venir au bureau en vélo ?

Lépicurien, mon patron adoré me suggère de relever mon guidon au maxi, d’acheter une selle sans pointe (dite selle orthopédique). Mais, à son avis, enlever la selle est la solution la plus efficace pour retrouver du plaisir même en vélo. 

Mona plutôt envie de venir en danseuse.