J’ai touffe

Les fêtes de Noël approchent à grands pas. Souhaitant honorer à cette occasion le grand homme auprès de qui je travaille et voulant lui faire plaisir comme il se doit, je pris la décision de lui demander quel cadeau lui serait le plus agréable.

Emue, je frappais à la porte du bureau de mon cher patron et tout de go, je l’apostrophais à la manière de Pivot :

– Oh, mon boss admirable, moi Mona, minuscule particule au milieu de la galaxie de votre intelligence, j’ose vous demander quel objet ravirait vous-même et vos chaussons au pied du sapin.

Lépicurien me répondit qu’il était pilusophile et qu’un cadeau augmentant sa collection le transporterait de joie.

Je dois vous dire que j’ai du lui faire répéter plusieurs fois pilu, pilu, pilu…. Rentré chez moi, je plongeais dans la toile et apprenais que le pilusophile ou pubérophile est un collectionneur de poils. Sur un site, on citait Freud qui soutenait qu' »on le devient après un choc traumatique« . Et pourtant, Lépicurien ne semble vouloir trop m’attiser.

Forte de ces lectures, je reviens vers le génie et lui demande quel poil manque à sa collection.

– J’aime tout les poils, me dit-il. Même si je me suis spécialisé dans les poils de veuve.  

– Ben, voilà aut’ chose, mon Patron est pervers ou même pire mèrevers

– Mona, si vous trouvez un cheveu de Raspoutine, je serai content, mais si vous voulez casser votre tirelire : une mèche ou même un seul cheveu de Yul Brynner sont aussi rares qu’un estaminet au milieu du désert de Gobi et de ce fait, ils sont très chers.

Bon, en voilà un drôle de cadeau… Mais un chef au poil , c’est un chef qu’on honore et couvre de présents. Il l’aura son poil. 

Je pense que çà mérite que je fouille la question. Alors rendez-vous à bientôt pour en savoir plus sur les collectionneurs de poils…

Mona toujours un peu de poils quelque part, et vous ?

Cadeaux de Noël

J’espérais que dans l’eau, il grandirait pour Noël

Vous pensez bien qu’avec Mona et Lépicurien, vous aurez des idées plus originales. Nous avons choisi un thème trop souvent oublié par le Père Noël : je veux parler d’un endroit où toute personne normalement constituée passe quotidiennement de 5 à 15 mn (voire plus si affinité ou transit accéléré). Vous avez surement reconnu cette petite pièce où seul un trône trône…

Nous vous proposons des cadeaux pas merdiques, payables en liquide ou en fraîche (pour çà, servez vous des troncs mis à disposition) :

1. Le Lavnav est un réconciliateur de couple. Quand Madame passe après vous, Monsieur, au petit coin et qu’elle trouve la lunette maculée d’un liquide organique de couleur jaune clair à jaune doré, elle commence sa journée sous les pires auspices (si j’ose dire). Et dès le petit déjeuner, c’est au mieux la tête, au pire les phrases assassines du style :

-Si elle était plus longue, tu ne saloperais pas les cagoinces… Et qui sait qu’a nettoyé, c’est ta mère ?

Pour éviter ce stress matinal, pensez Lavnav. Quand vous rentrez dans vos toilettes, même en pleine nuit, un détecteur de présence allume l’engin (Lavnav et non le votre). Si la lunette est baissée, la lumière est verte ce qui signifie que seule une personne du sexe féminin peut faire sa petite commission. Si la lunette est levée, la lumière est rouge et une cible indique l’endroit à viser pour laisser la lunette aussi vierge que de l’huile première pression à froid. Génial, non ?

2. Autre cadeau fort utile : le PQ de Lutin Malin (que l’on trouve dans certaines grandes surfaces) est imprimé avec des textes et BD. Le plus courant (si j’ose dire) reprend les droits de l’homme. Certains seront choqués d’utiliser ce texte fondateur pour essuyer leur fondement.  Mais le chien à pois et la gare à Vannes passe. Je souligne que ce papier est suffisamment épais pour protéger les doigts de l’homme. Révolutionnaire, non ?

3. Lutin malin est aux mains d’un inventeur fou du nom de Christian Poincheval. Parmi ses créations, nous avons retenu une autre idée d’étrennes originales. Ne vous est-il jamais arrivé de larguer une caisse auprès de collègues ou amis et de sentir rapidement une odeur nauséabonde et incontrôlable se répandre dans l’atmosphère ? Avec ce cadeau, cela n’arrivera plus. Grâce à la pilule qui parfume les pets, que des senteurs fleuries envahiront l’air ambiant.  Par exemple, vous savez que votre femme n’ose plus manger ces haricots blancs qu’elle adore. Grâce à la pilule à pet, ses flatulences sentiront selon son choix la rose ou la violette. Alors pour Noël, achetez une grosse boîte de cassoulet et une boîte de Lutin Malin et vous rendrez heureuse votre pétomane (ou plus exactement péto woman). Je l’entends déjà siffloter sous la douche : « vent frais, vent du matin ». Merci qui ? Merci Lutin malin.

Allez Mona, on arrose çà. Que diriez-vous d’un Muscadet ? Gneiss 2009 du Domaine de l’Ecu de Guy Bossard est un très grand vin. De quoi oublier les tord-boyaux que l’on trouve encore trop dans cette région nantaise !

Mona : au rapport

Comme souvent dans ce journal, c’est souvent moi qui m’y colle pour vous parler d’un sujet délicat. Mais, je ne saurais laisser vos problèmes sans la réponse de Tata Mona. Aujourd’hui, il s’agit encore  d’un thème dont on n’ose pas parler mais qui titille nombre d’entre vous si j’en crois les appels à l’aide que je reçois en permanence. Ce sont surtout des hommes qui m’écrivent pour me dire qu’ils passent souvent la nuit sur la béquille pendant que « bobonne » (c’est le surnom le plus employé dans leurs missives) ronfle comme une locomotive à vapeur au sortir d’un tunnel. Je trouve également des expressions du style : « je me la mets sur l’oreille avec l’espoir, souvent déçu, de la fumer plus tard ».

Aussi, sous vos yeux emmerveillés, je vais tacher (si j’ose dire) de redonner espoir à ces malheureux en leur précisant que je ne réponds jamais aux sollicitations du style : « Venez vérifier par vous-même que ma clarinette à moustache est en parfait état de marche ».

Il est toujours difficile de donner des conseils chiffrés. La maison Durex, fort connue pour ses imperméables spécial pompe à plaisir, a mené une grande enquête en 2008 d’où il ressort que les Français sont les champions du monde de gymnastique en chambre avec une fréquence de 10 séances mensuelles devançant nos challengers haut la main (si j’ose dire).

Mais que penser de cette enquéquette ? : tout d’abord, elle inclut toute la population de 18 à 77 ans. Or, comme dirait Hergé : à 77 ans, Maman dit plus souvent Tintin que Milou moi mon chéri.
Par contre à la cinquantaine, les femmes y pensent plus qu’il y a 20 ans et pratiquent plus la chose que leur mamans… Et puis surtout, des étrangers, mâles intentionnés (sans aucun doute), sous-entendent que le Français est vantard et que la réalité du rodéo nocturne sur Dunlopillo est bien loin des chiffres avancés. Jaloux, va … cocorico, cocorico !

En prenant avec précaution les statistiques de la maison Condom, on constate néanmoins que les galipettes se raréfient lorsque la relation s’établit. Mais le problème c’est que les dames, après avoir reçu deux ou trois livraisons de la maison Cigogne et Fils, baissent la grille de leur devanture pendant que Monsieur, au meilleur de sa forme, cogne à la porte (et pas toujours avec sa main).

Et là mes chattes, je dois vous dire qu’il faudrait penser à votre gars qui rentre le soir avec le cigare dur comme une matraque de CRS. Si vous le laissez avec son fusil chargé, soit il cherchera un autre gibier à poil (à plumes pour ceux qui habitent près du Lido) ou se mettra à déprimer. Il se refugiera soit sans son boulot soit au bar du café du coin et refroidira ses ardeurs à coups d’anisette.

N’oubliez pas, mes Loukoums à la fleur d’oranger, que même si une vie sexuelle équilibrée ne se calcule pas en quantité mais en qualité, il faut que chacun trouve son plaisir. Un homme pensera toujours qu’un grand nombre de rapports correspond à une vie sexuelle épanouie alors que vous mes petites chates, vous mesurez plutôt le plaisir que vous procure votre mec et vous vous satisfaites d’une rapide descente de cave à l’occasion . Oui, je sais, vous allez dire : Mona, elle nous sort les grands stéréotypes sur grand écran style Kinopanorama. Et pourtant, je vous assure que cette vision bien tradi se constate (si j’ose dire) dans la vie.

Je vous rassure, mes petits choux, je remettrai sûrement ce sujet sur l’établi (de madame).

Avis à la population : Mona tend toujours l’âme sœur.

Vous avez fini de vous A. Musset ?

À Alfred Tattet. 

Qu’il est doux d’être au monde, et quel bien que la vie !
Tu le disais ce soir par un beau jour d’été.
Tu le disais, ami, dans un site enchanté,
Sur le plus vert coteau de ta forêt chérie.

Nos chevaux, au soleil, foulaient l’herbe fleurie :
Et moi, silencieux, courant à ton côté,
Je laissais au hasard flotter ma rêverie ;
Mais dans le fond du cœur je me suis répété :

Oui, la vie est un bien, la joie est une ivresse ;
Il est doux d’en user sans crainte et sans soucis ;
Il est doux de fêter les dieux de la jeunesse,

 De couronner de fleurs son verre et sa maîtresse,
D’avoir vécu trente ans comme Dieu l’a permis,
Et, si jeunes encor, d’être de vieux amis.

Alfred de Musset a écrit ce poème en 1838.
Mais qui était donc Alfred Tattet ? Ce fut sans aucun doute le seul vrai ami du poète au milieu des noctambules, viveurs, noceurs, fêtards, coureurs de jupons qu’il fréquentait. Fils d’un agent de change, il brûla la vie par les deux bouts et décéda de la goutte à 46 ans.

Ce Tattet eut de nombreuses maîtresses dont Marie Pleyel, la femme-virtuose du roi du piano Camille Pleyel. Jaloux comme un pou sur la tête d’un chauve, il soupçonna Marie de le tromper. Qu’elle fasse cocu son mari avec lui, lui semblait naturel mais qu’elle trimbale son berlingot dans le pageot d’un autre, çà non !

Bien court Madame ?

Aussi, il décide de se venger. Avec l’aide se son ami Musset, il attire la belle dans une maison isolée à quelques encablures de la capitale. Et là, la Marie fut étendue sur un lit, attachée, bâillonnée et ses robes, jupons, cotillons et crinoline relevées. Elle s’attendait au pire. Ses yeux exorbités (si j’ose dire), ses tentatives de cris étouffés par le bâillon qui emplissait sa bouche (pourtant si habile à tailler les crayons), la pauvrette transpirait comme une Algéroise au sortir d’un hammam. Sentant sa dernière cuirasse s’effondrer : je veux parler de sa culotte dim-ding-dong dont l’élastique cassa comme la soupière de la grand-mère que votre femme vous lance à la figure. Marie fut effrayée en voyant sortir de la poche de son (ex) amant un rasoir tranchant comme celui d’une  portugaise. Non pas çà : ils ne vont pas me saigner comme une dinde qui mange des marrons glacés à la veille de Noël. Que nenni ! Mais Marie sentit la lame se promener sur un endroit précis que rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici. Puis, les deux Alfred sortirent de la cire et en usèrent généreusement de telle sorte que Marie avait l’entrée de la crèche aussi déplumée qu’un poulet cou-nu du Forez.

Or si à notre époque, les femmes se font facilement ratiboiser la foufounette, au milieu du XIX° siècle, ce n’était pas au goût du jour et de la nuit. On imagine Marie, montrant son clavier sans aucune touche noire à Camille qui s’y connaissait un max en instrument. Même en expliquant que l’automne était précoce, que le vent l’avait surprise, elle eut du mal à ce que Camille lui rejoue la partition de son asperge d’édredon sur motte désertique.

Sacrés Alfred, ces deux potaches méritent que l’on teste un coup  de mousseux. Et ma petite Mona, que diriez-vous d’un Préambulles de Causse Marines. Ce vin explosif est un régal. Encore chapeau Patrice, un des vignerons rois de Gaillac ! 

Allo lola

Lola réunissant ses amants dont Louis 1er, Dumas, Liszt

Oui, je sais. Par moment, vous vous dîtes : la petite Mona, non seulement, elle est balancée comme une pinup qu’on bave sur les calendriers mais pour ne rien gâcher, elle n’a pas que de la purée dans la caboche. Un cerveau comme çà, il finira dans le formol entre celui d’Einstein et de Marilyn Monroe. Vous allez me dire, Einstein, on comprend, mais Marilyn? Ce à quoi, Lépicurien aime répondre : oui, c’est vrai, mais elle avait d’autres arguments. Et d’ajouter : J’avoue que c’est pas forcément le bocal qui contient sa matière grise que je mettrais sur ma cheminée si j’avais à choisir.

Dans ce journal, je vous ai rapporté la gaffe de Pépé Loulou du pays de la bière à propos de Murat. Louis 1er eut une maîtresse qui fit jaser dans les tavernes et à la fête de la bière de Munich.

Née d’un père Irlandais et d’une mère Créole, Marie Dolores Eliza Rosanna Gilbert (1821-1861) devint danseuse sous le nom de Lola Montez (ou Montès). Mais c’est surtout comme « courtisane[1] » qu’elle fut célèbre. Après avoir été l’amante de Frantz Liszt, d’Alexandre Dumas fils …, c’est au cours d’un séjour en Bavière, qu’elle fut présentée au roi Louis 1er de Bavière. Ce dernier en tomba fou amoureux et en fit sa maîtresse. Mais la coquine, profitant de ses talents cachés, devint fort influente auprès du monarque, ce qui irrita l’entourage et les ministres. Le rejet fut à son comble quand, malgré l’opposition de ses conseils, Louis anoblit sa poupée.

Il dut abdiquer. Et Lola se retrouvait sans revenus…

Qu’à cela ne tienne, elle créa une danse qui mettait en transe le public masculin. Il faut dire que cette « danse de l’araignée » lui faisait remonter les jupes à tel point qu’il était possible de voir qu’elle ne portait pas de slip petit bateau ni d’une autre marque d’ailleurs.

Se produisant aux Etats-Unis et en Australie, les ligues puritaines lui tiraient dessus à boulet rouge.

Victime d’un grave accident de santé, elle finira sans argent cherchant dans la religion un sens à sa courte vie.

Mona pas de Loulou. Elle attend toujours…


[1] Prostituée de luxe

Louis sans l’ouïe

Louis Ier de Bavière sur la fin de sa vie était pratiquement sourd. Lors d’un bal à Paris, il croisa Murat qui s’entretenait avec l’ambassadeur d’Autriche, le prince de Metternich.

S’adressant à la femme du prince, Louis lui demanda :

– Comment s’appelle ce Monsieur qui parle avec Monsieur de Metternich ?

– Murat, votre Altesse, répondit Madame Metternich.

– Comment dîtes-vous, insista Loulou ?

– Le prince Murat, Majesté!

-Comment ?

La princesse pour se faire entendre de son interlocuteur qu’avait les portugaises complètement ensablées, fut obligée de crier le nom de Murat si puissamment que tout le monde en profita. Immédiatement régna un silence inhabituel en pareil endroit.
Mais le roi de Bavière, n’ayant pas perçu de différence d’atmosphère, dit à haute voix :

– Ah Murat ! Ah, oui, je me souviens c’est le mari de Caroline dont le prince de Metternich, père de votre mari, était l’amant.

La boulette… Autant dire que çà jeta un froid si intense que malheur à ceux qui n’avaient pas mis leur thermolactyl.  Mais, après l’hiver vient toujours le printemps…
C’est Murat lui-même qui dégela les invités en disant à Metternich :

-Il y a prescription, mon cher et en plus, ni vous ni moi n’y pouvons rien changer. Alors rions-en.

Les deux rirent d’abord doucement puis gagnés par le rire, ils gloussèrent de plus en plus fort ce qui autorisa l’ensemble de la salle à se taper sur les cuisses et à faire fonctionner ses zygomatiques.

Mona rit encore. Elle ne mangera pas ce soir…

Lecture gréco-latrine

Dans la presse, on trouve des sujets passionnants. Ainsi un journal anglais a écrit sur un sujet universel s’il en est : « Lire ou ne pas lire au petit coin ? »

Pour ce, le journaliste s’appuie sur une étude scientifique israélienne. Je m’attendais à ce qu’on nous avertisse sur le risque d’hémorroïdes, de dégénérescence des sphincters. Que dalle !

Les savants se sont penchés sur les risques hygiéniques liés à la diffusion des matières fécales de main en main. Heureusement l’étude nous apprend que le risque est plus élevé en lisant un livre à couverture plastifiée qu’en parcourant son journal quotidien. Et en plus le journal çà peut dépanner en cas d’arrêt brutal du rouleau de papier… Mais de toute façon, le plus sûr, c’est de se laver obligatoirement les mains au sortir des toilettes. En ne le faisant pas, vous baladez vos restes sur nombre d’objets dont votre téléphone portable chéri . Selon l’étude, un appareil sur six est très riche en matières fécales. Plus ragoutant encore : votre planche à découper le rôti du dimanche est statistiquement plus infectée que la lunette de vos cagoinces. Bon appétit !

Mona, j’espère que votre hygiène irréprochable vous permettra de nous servir ce vin alsacien : le Gewurztraminer Vieilles Vignes 2009 d’Arthur Metz sera à la fête auprès d’une terrine de foie gras.

Toujours jeûne…pour rester jeune

Fil de fer devant femmes aux seins doux

De tous temps, la femme n’a pas hésité à utiliser des artifices pour ressembler à la femme idéale de son époque.

En Crète, plus de 2000 ans avant Jésus-Christ, les femmes portaient des dessous qui faisaient office de corset.

Avec la Renaissance, la femme devient plantureuse. Sur les toiles de Rubens, elles semblent obèses aux yeux de notre société filiforme. Mais les artistes ne font que reprendre les canons de l’époque : une femme bien en chair est un signe de bonne santé ; une femme ayant des hanches plus larges que ses épaules est l’espoir de grossesse sans problème… Quant au ventre rebondi, c’est le signe d’une richesse qui favorise l’oisiveté et la bonne chère. Et, la mode change : il faut avoir la taille serrée à Versailles. Pour ce, la femme porte un instrument de torture qui la fait se pâmer pour un rien : le corset. Qu’à cela ne tienne, elle se baladera avec ses sels.

Il faudra attendre la fin de la Grande guerre pour qu’enfin, il laisse place à des sous-vêtements moins contraignants. Pour cacher les formes des femmes, les couturiers transforment la silhouette grâce à des coupes avantageuses. Cela finira avec la ligne tonneau.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, c’est la finesse voire la maigreur qui s’impose au fur et à mesure du temps. Pouvant acheter des produits moins caloriques mais plus chers, le signe de réussite sociale est la tendance fil de fer. Pour montrer qu’elle a le temps de fréquenter les salles de fitness et de faire son jogging, Madame a une taille de guêpe, des canes de serin. Mais l’homme demande à avoir de quoi manger au niveau de la poitrine, des fesses et récemment des lèvres. Qu’à cela ne tienne, le chirurgien fera et refera la silhouette. Allez ma petite dame, je vous fais une liposuccion, je vous pose des implants 90D, je vous glisse du collagène dans toutes les  lèvres et vous pourrez vous abonner à Match sans complexe. Vous y retrouverez vos modèles : les femmes de la haute, les actrices qui pavanent avec leurs postiches, leur liftings à répétition.

C’est çà le progrès. Pendant des siècles, la femme a du porter des corsets qui la serraient tellement que ses côtes en cassaient. Pendant les années hippies, nous avions rejeté soutifs, culottes…. La liberté ne dura pas. Rattrapées par la mode, nous sommes botoxées et ravalées pour porter des fringues que Barbie aurait du mal à enfiler.

Mona pas de corset, pas de culotte pas de botox, pas de faux nénés…et en plus, elle ne fait pas de régime et elle s’aime comme elle est !  

Un médicament qui fait mouche

En avril, j’avais écrit sur la mort de ce cher Président Félix Faure. Un lecteur (décidément, vous êtes formidables) m’a transmis un texte qui vient compléter l’article. Merci à Jaime Mabit, notre lecteur d’origine espagnole.

Au lendemain de la mort du Président Félix Faure (17 février 1899), la presse annonçait que le Chef d’Etat était décédé au travail entouré des siens. Un journal titrait même :

« Le Président de la République a succombé alors qu’il était penché sur les affaires de l’Etat…. »

La formule est belle, mais à de quoi faire rire quand on se rappelle les circonstances de cette mort.

Heureusement, plusieurs années après, Monsieur Le Gall qui était le chef de cabinet du Président défunt racontera les derniers instants de Félix. Ces propos furent repris dans la presse :

« Le président râlait sur un canapé-divan. Son visage était noir. L’explication de ce phénomène s’offrit tout de suite: il avait gardé son faux-col qui l’étranglait. .. On le fit sauter.
Mme Steinheil avait le torse nu, les cheveux épars. Elle portait son jupon, ses bottines. Sa chemise, ses bas, son pantalon étaient sur le tapis. Son corset sur un fauteuil.
Elle natta ses cheveux et les enfouit sous son chapeau. Elle fit un paquet de son linge, passa sa jupe et son corsage et, enveloppée dans un manteau de garde, la poitrine nue sous le corsage dégrafé, fut conduite jusqu’à une voiture. On reprit le manteau. On jeta l’adresse. Elle partit.

On s’empressait autour du président. Il n’y avait pas grand-chose à faire disparaître, mais on dut attendre plus d’une heure avant de pouvoir compléter sa toilette par suite d’un phénomène bien connu et que Pétrone décrit dans le Satiricon au sujet d’une aventure semblable.
Il faut savoir que la cantharidine[1] continue ses effets jusque dans l’agonie. »

Or Félix avait avalé deux doses de « Bonbons du Vert Galant »[2]  à cause des visiteurs qui se présentèrent à l’Elysée avant qu’il ne puisse rejoindre sa maîtresse. Or le vieil homme voulait être performant et vaillant. La mouche lui fut fatale.

Bon Mona, pas besoin d’avaler des mouches, nous on a le pinard. Et quand on boit les Raisins Gaulois 2009 de Marcel Lapierre, on se régale. Un jus de fruits pareil, çà donne la pêche. Et de plus, c’est l’occasion de rendre hommage à ce grand vigneron  de Morgon.


[1]  Substance produite par la cantharide ou mouche espagnole. Ce coléoptère est connu depuis l’Antiquité pour ses propriétés aphrodisiaques supposées.  Si elle peut déclencher une forte érection, elle n’est pas sans danger pour les reins et peut s’avérer mortelle.
[2] Marque de médicaments contenant de la cantharidine : çà ne s’invente pas !