Le goût du blanc ?

Dans 50 ans, la Terre devrait compter 2 milliards de personnes de plus. Et comme l’alimentation des humains a été sensiblement modifiée au profit de la viande notamment. La consommation de viande a encore augmenté dans les pays occidentaux et a explosé en Chine notamment. Il arrivera un moment où l’élevage tel que nous le connaissons ne suffira plus à nourrir tout le monde. En effet, 30% de la surface exploitable de la planète sert déjà aux pâturages pour animaux et contribue à 18% des émissions mondiales de gaz à effets de serre. Et le tableau ci-dessous est assez parlant : il faut beaucoup d’eau pour manger un kilo de viande.

De nombreuses recherches sont en cours pour réduire l’abattage d’animaux et remplacer la viande par autre chose. Ainsi le professeur Ikeda utilise des excréments humains mélangés à du soja et des colorants pour remplacer la viande de bœuf. Pour lui, sa viande artificielle a le même goût que le bon vieux steak. On le croit sur parole !

Récemment, Mark Bittman, célèbre chroniqueur gastronomique du New York Times a été bluffé. On lui a fait goûter différents poulets et parmi ces volatiles, se trouvait un morceau issu de protéines de soja. Il n’a pas vu la différence. C’est une société américaine, Beyond Meat, qui a réalisé ce poulet du futur. Et ce n’est pas de la science fiction, cette viande artificielle sera sur le marché dès 2013. Etonnant, non ?

Bon Mona, çà donne faim tout çà !! En attendant qu’on nous trouve un truc à la place du vin, je vous invite à laver deux verres et à déguster un Sauvignon italien : Il Borgo Savaian 2011. Un très joli fruit bien mûr vous coule dans la bouche.

Mon instrument à vents

J’ai reçu un courrier qui a retenu toute mon attention. John Deuf me raconte qu’après un bon et copieux repas, il a lâché, à son bureau, quelques flatulences bruyantes et odorantes. Ceci l’a mis mal à l’aise. Lorsqu’il sortit des toilettes, certains de ces collègues le regardaient en souriant. John Deuf voudrait que je lui donne quelques conseils pour que pareille mésaventure ne se reproduise plus.

Mon petit John, vous savez bien que vous pouvez compter sur Tata Mona qui est toujours dans le vent.

Bon déjà, il me faut dresser le tableau. Chaque jour, nous envoyons dans la nature en moyenne de 0,5 à 1,5 litre de gaz. Dans ces flatulences, se trouvent entre autres des gaz non odorants : du méthane, du dioxyde de carbone, de l’azote, de l’oxygène, de l’hydrogène. Viennent s’ajouter dans ce mélange gazeux, de petites quantités de sulfure d’hydrogène et de mercaptans, issus de la fermentation intestinale. Des aliments tels qu’oignons, ail, flageolets, soja, chou-fleur, œufs et viandes rouges favorisent la production de ces gaz odorants. Donc, mon petit John, choisissez les plats contenant le moins de ces ingrédients car même si la quantité de votre production quotidienne sera toujours la même, les gaz évacués seront inoffensifs et non odorants.
Voilà pour les mauvaises odeurs.
Maintenant occupons nous du bruit.  Un pet peut faire du bruit quand il sort du gros intestin par l’étroit passage de notre trou du souffleur. Il fait vibrer la fine peau qui tapisse notre orifice. Le bruit qui accompagne la sortie gazeuse dépendra de la vitesse et de la pression exercée et de l’ouverture de l’œil sans prunelle. Aussi pour réduire au maximum les sons désagréables, il faudra jouer sur l’ouverture du pot d’échappement.

Pour vous détendre, je vais vous raconter deux anecdotes qui montrent qu’un pet bruyant peut avoir des conséquences diverses :

Un homme venait de se soulager à table, il s’adresse à sa voisine.
— Madame, dites que c’est moi.
— Mais enfin, Monsieur, c’est vous et vous le savez.
— Très bien, Madame, voilà comme il faut s’y prendre.
Et la pauvre dame devint plus rouge qu’une pivoine.

Une jeune et belle héritière d’une des premières maisons d’Angleterre, dansant, à un bal de la cour, un menuet avec un jeune officier très pauvre, lâcha un pet, et devint très confuse. Le jeune militaire, pour tirer la princesse d’embarras, joua la honte et parut si confus, que tonte la cour fut persuadée qu’il était le coupable. Il sortit donc au milieu des rires et des huées, qu’il souffrit avec un courage digne de Curtius. Ce généreux dévouement ne resta point sans récompense. La riche héritière en fut si reconnaissante, qu’elle offrit ses attraits, ses biens immenses et son amour à ce jeune héros, qui jamais n’eût osé prétendre à ce degré d’éclat, si un pet ne lui eût fourni une si favorable occasion.

Mona pété une fois en écrivant cet article, mais sans bruit et sans odeur. Et vous ?

Tourne, tourne, mon joli Moulin

Le Moulin Rouge est une institution où les étrangers viennent applaudir une image de Paris qui fait tourner les têtes depuis 1889. Tout commença en 1850 avec une danseuse Céleste Mogador qui lança une danse au rythme endiablé à la limite de l’acrobatie : la quadrille. C’est un anglais Charles Morton qui en a fait le fameux French Cancan. De jolies filles soulèvent leurs jupes et dentelles et après avoir levé la jambe très haut, se lancent à terre pour finir en grand-écart, le tout sur une musique d’Offenbach.
En fait, il se dit que Céleste Mogador aurait repris une danse des blanchisseuses de Montmartre en usage durant leurs fêtes.

Même si ce journal n’a pas vocation à faire la publicité d’un établissement parisien qui de toute façon n’en a pas besoin, je vous livre une liste des danseuses-vedettes de la belle époque de ce célèbre cabaret. Leurs surnoms sont suffisamment évocateurs : Grille d’Égout (ainsi nommée à cause de ses dents de devant fortement espacées), Camélia dite Trompe-la-Mort, la Glu, Cri-Cri, Vol-au-Vent, Lili-Jambes-en-l’air, Nini-Pattes-en-l’air, la Môme Fromage, la Vénus de Bastringue, Rayon d’or (une grande rousse), Demi-Siphon (surnom dû à sa petite taille), Muguet la Limonière, Églantine, Jane Avril, Sauterelle (une grande, mince, sèche, avec des pas savants, une « intellectuelle »), Cléôpatre, Cascadienne, Cha-U-Kao, Pâquerette, Torpille, Galipette, Gavrochinette, Rosalba Cancan, Alice la Provençale, Finette, Nini Belles Dents, Eugénie Trompette, Mimi Gambilmuche et La Goulue…

Si  la Goulue et Jeanne Avril sont les danseuses les plus connues, immortalisées qu’elle furent par Toulouse-Lautrec, je m’intéresserai à Demi-Siphon qui est morte à la tâche.

Le 17 novembre 1897, le journal Le Temps relate ce triste accident mortel :

Jeanne Faës ou Marcelle Mignon, l’état civil de ce genre de personnes est difficile à préciser, avait reçu de ses contemporains le surnom de Demi-Siphon, par allusion à l’exiguïté singulière de sa taille 1 m 45 pas davantage. On la voyait tous les soirs, parait-il, au Moulin-Rouge, au Casino et autres lieux similaires elle dansait, par métier, si l’on peut donner le nom de danse à l’exercice acrobatique qui tient, depuis plusieurs années, la vogue et le succès.
Il ne s’agit plus, vous le savez, dans cette danse, de mouvements gracieux et rythmés, ni de figures ingénieusement alternées c’est un cancan fou, déconcertant, sans harmonie et sans beauté. Les surnoms des professionnels indiquent assez les exigences de cet « art » nouveau. L’un fait suivre son prénom de cette appellation significative Le Désossé et l’une de ses compagnes a ce sobriquet parlant Patte-en-l’air Tout est là : il faut être vraiment assoupli, désarticulé, rompu pour pratiquer cet ordre de danses; et le suprême de l’art consiste à dresser la jambe, très haut, très droit, le talon menaçant le ciel. D’où Désossé, d’où Patte-en-l’air. Des photographies étalées dans nos plus belles rues ont retenu pour l’histoire quelques moments de ces fières attitudes.
Comme il était possible à presque tout le monde de lever la jambe, avec un peu d’application et d’habitude, les virtuoses ont dû trouver autre chose pour émoustiller le public et se distinguer entre leurs pairs. Le grand écart est devenu, dès lors, le complément obligé, la conclusion, le bouquet de tous les quadrilles naturalistes. Il y a eu une syntaxe, un code du grand écart. On a établi que le meilleur grand écart et le plus correct, selon le nouveau rite chorégraphique, était le plus violent et le plus brutal. Jeanne Faës, le Demi-Siphon, excellait, après une danse folle, à se précipiter à terre, l’angle de ses deux jambes s’agrandissant sans arrêt jusqu’au moment où les deux pauvres membres martyrisés réalisaient la ligne droite. Le Demi-Siphon est allé à Reims, ces jours derniers, pour révéler à la province le prestige de ses talents. Elle a dansé; et, grisée par les applaudissements, elle a voulu accomplir un grand écart si rapide et si parfait que ses os ont lamentablement craqué en touchant le sol. Le Demi-Siphon ne s’est pas relevé. Il est mort à la bataille je n’ose pas dire au champ d’honneur.
Je voudrais que le grand écart fût mort avec le Demi-Siphon.

Manifestement, le journaliste n’apprécie que très modérément ce genre de spectacle.

Quant à moi, ma chère Mona, je souhaite rendre un hommage appuyé à cette danseuse morte en scène. Pour ce, je vous invite à tendre votre flute : je sers la cuvée Louise 1999 de Pommery. Moi, j’aime le music-hall.  

Mariage plus vieux, mariage heureux

Sandra Jèpachot est une charmante lectrice qui souhaite savoir comment reconnaître les hommes trop portés sur la chose. Je dois vous dire, Sandra, que je ne m’étais jamais posée cette question. Mais en cherchant dans des ouvrages de médecine, j’ai trouvé un texte qui pourra, j’espère, vous aider. Le docteur Louis Seraine traite de ce sujet dans De la Santé des gens mariés, ou Physiologie de la génération de l’homme et hygiène philosophique du mariage. Certes, ce livre date des années 1860 et depuis, on peut sûrement voir les choses différemment… :

Un vieux médecin donna jadis le conseil suivant à un jeune homme : «Si votre constitution est faible et délicate, fuyez les plaisirs de l’amour : il y a ici une couche d’épines enfouie sous des roses. Mais l’excitant prolifique vous agite-t-il sans cesse, conduisez-vous selon votre âge : de 25 à 36, vivez sur le revenu; de 36 à 45, faites des économies ; depuis 45 jusqu’à la fin, gardez précieusement le capital.»

On ne peut nier qu’il existe des tempéraments génésiques, c’est-à-dire chez lesquels l’activité sexuelle l’emporte sur toutes les autres fonctions. Cette prédominance est presque toujours un malheur, car elle ne s’établit qu’aux dépens de facultés plus précieuses. Du reste, elle est assez rare, du moins chez les hommes. Ces individus sont ordinairement colorés et bilieux, ce qui faisait dire aux anciens que le foie était le siège de la concupiscence. Chez l’homme comme chez la femme, ils présentent un système pileux noir, une odeur forte, les narines ouvertes, les lèvres rouges et pendantes, le corps maigre, mais très-musclé, les organes génitaux exagérés en dimension. «Leur colère, dit un écrivain, est celle d’Achille, leur haine celle de Coriolan, leur amour tient de la manie.» Ils sont généralement peu intelligents, et en tout point ressemblent plus à des animaux qu’à des hommes. Au point de vue de la reproduction, on pourrait les comparer aux arbres qui fleurissent trop. Les femmes à tempérament génésique, comme la plupart de celles qu’on rencontre dans les lupanars, deviennent difficilement fécondes, et les hommes célèbres par leurs exploits vénériens ont rarement la joie d’être pères.

Mona pas de critères pour les hommes.

Fûts et caisses

De son vivant, l’Abbé Pierre fut le Français le plus adulé. Son appel du 1er février 1954 est gravé profondément dans la mémoire nationale. Gloire et surexposition médiatique immédiates eurent des effets négatifs sur le prêtre. Il connut sa traversée du désert… qu’il arrosa beaucoup trop copieusement ! A force de volonté, il se débarrassa de cette addiction et même devint abstème…

Au XIX° siècle, Joseph-Samuel Farinet, personnage fantasque, est le Robin des Bois du Valais, bandit au grand cœur, Dom Juan. Ce faussaire doué fabriquait une monnaie qu’il distribuait aux indigents. Annecy, Chamonix. Sion, Ivrea, Turin,… aucune prison ne put le retenir. Le petit peuple l’adulait ; juges et gendarmes finirent par l’admirer.

En 1880, il a 35 ans, c’est l’ultime traque : on l’abat, on le jette comme un chien dans une fosse commune. Farinet repose aujourd’hui à Saillon en Valais.
Dans tout cela, où est la vérité, où commence la légende ? La légende, elle l’auréolait déjà de son vivant. Mais depuis sa mort, nombre de poètes, cinéastes, musiciens l’ont chanté. Ramuz en a fait un roman. Honegger, Ferré, Renaud, Béjart, l’ont célébré. Jean-Louis Barrault l’a incarné à l’écran. Aidé des villageois alentour, l’acteur planta une vigne en son honneur : « La Plus Petite Vigne de la Terre ». En effet, seuls trois ceps, travaillés par des personnalités du monde entier, furent la propriété de Jean-Louis Barrault. Les raisins produits par ce micro-vignoble sont assemblés à une cuvée de 1.000 bouteilles vendues au bénéfice d’actions culturelles ou humanitaires.

Succédant à Jean-Louis Barrault, l’Abbé Pierre fut, de 1994 à 1999, propriétaire de ce cru microscopique. Mais, il demanda à ce qu’aucune goutte d’alcool ne soit produite à partir de ces vignes ! Peu rentable, le jus de raisin ne permettait plus de financer les œuvres entreprises. L’Abbé Pierre rendit les armes après trois années d’entêtement, et la récolte put à nouveau être vinifiée. En 1999, l’Abbé Pierre a passé le relais à un autre apôtre de la paix, son ami le Dalaï-Lama. Ce dernier, abstème également, est un excellent gestionnaire. Avec lui, l’hyper rentabilité du vignoble est de retour pour le plus grand bien des O.N.G bénéficiaires. A ce jour, la vigne de Farinet est toujours propriété du chef spirituel Tibétain.

Ma chère Mona, je n’ai pas de bouteille de cette cuvée suisse. Me ferez-vous l’honneur de goûter ce Domaine de Chevalier 2002 rouge : un Cru Classé situé en Pessac Léognan, délicieux qui vient contredire les jugements sur ce millésime.

Boire sang verre, c’est pas facile

Mona boit don verre pour Lépicurien

Dans les années 1830, le comte de Villelume-Sombreuil publia une lettre qui rapportait que sa mère, durant la Révolution, fut obligée de boire un verre de sang humain. Le comte certifie même que le sang était celui de Monsieur de Saint-Mart qui venait d’être massacré cette nuit du 3 au 4 septembre 1792.

Les massacres qui durèrent plusieurs jours et nombre de nobles et de membres du clergé furent trucidés. Mademoiselle de Sombreuil, se couchant sur son père, le protégeait. Des sans-culottes lui proposèrent de boire un verre de sang pour sauver son père. Selon ses dires et ceux de son fils, elle s’exécuta. Son père fut sauvé.

Mais aucun autre témoignage ne vient corroborer leurs dires.

Il semble que les faits se sont déroulés de la sorte : la jeune femme protégeant son père fut blessée par les coups donnés au hasard et se pâma. Les révolutionnaires, subjugués par sa beauté et son courage, l’emmenèrent  devant un café voisin. L’un d’eux ayant demandé un verre d’eau sucrée lui fit boire quelques gouttes pour la ranimer. Mais, ses doigts couverts de sang avaient teinté l’eau.

Même si le jeune comte voulut faire de sa mère un héros, nous ne devons pas oublier les horreurs de ces massacres de septembre. Plus de 1.000 personnes furent sauvagement exécutés.

Mona rien à boire. Vivement que Lépicurien lui serve un coup.  

Vos baisers, vendez les…

Dans nos campagnes, beaucoup de coutumes ont disparu. Ainsi, dans le Marais mouillé de Vendée ou Marais breton, aux alentours de Challans, existait une tradition bien curieuse. Un jeune Maraichin et une jeune Maraichine, au moment où leurs sens s’éveillaient étaient invités par leurs parents à s’embrasser. Le jeune Maraichin portait un chapeau à bords très larges et la jeune fille ouvrait un parapluie et tenait en sa main un mouchoir. Le dimanche ou les jours de fête, les jeunes tourtereaux pouvaient s’embrasser mais non comme deux amis, mais bouche à bouche. Comme le précisent des articles du temps jadis, il s’agissait d’accouplement bucco-lingual. L’expression peut vous sembler un peu compliquée et loin de notre roulage de patin contemporain, mais çà fait bien dans une conversation. Pour se protéger des regards indiscrets, la jeune fille déployait son pébroque et couvrait ce que le chapeau de son cavalier ne cachait pas avec son mouchoir. Mais, souvent les jeunes utilisaient une salle de l’auberge pour leurs ébats.

Cette coutume était un passage obligé pour que les sexes apprennent à se connaître et que les jeunes soient admis sur la liste des candidats aux prochaines noces. Un médecin vendéen soutenait que ce baiser amoureux n’entraînait pas l’acte de chair. Mais, on note quand même que 25% des jeunes femmes du Marais se mariaient après s’être fait arrondir le globe. Vive le Maraichinage… vive la mariée et vive le bébé !

Mona, il souvent difficile de ne pas succomber. Alors autant éviter les tentations ! Mais non, je rigole. Allez, tendez votre verre. On boit un Saumur Champigny Les Rogelins 1997 de Mr Legrand. Et dire que ces grands vins de Loire sont souvent bus dans les brasseries parisiennes à peine sortis du fût. Un infanticide ?

Albine comme une reine…

En 2007, une bouteille de Vin de Constance 1821 fut vendue à Londres pour 3.000£ (soit env. 3.700€). Ce vin liquoreux d’Afrique du Sud, connu depuis 1760 dans les Cours Européennes, avait été décimé par le phylloxera en 1880 et il fallut attendre les années 1970 pour que ce vignoble chargé d’histoire ne revive.

Mona sur la tombe de Joséphine de Montholon

Ce vin est lié à l’empereur Napoléon. En effet, exilé à Sainte-Hélène, il fit venir nombre de bouteilles, de 1815 à 1821, de ce vin de Muscat qu’il appréciait tant.

Certains historiens sont persuadés que Napoléon fut empoissonné dans son exil, soit par les Anglais, soit par son entourage. Ils s’appuient pour cela sur l’analyse de ses cheveux qui sont fortement imprégnés d’arsenic.

Une des pistes nous amène au comte général Charles de Montholon, surintendant de l’Empereur. Le comte avait une femme dont il était fort épris, Albine. Sur le bateau qui les emmenait à Sainte-Hélène, ils conçurent une petite fille, gentiment prénommée Napoléone.

En exil, l’empereur déchu ne rêve que d’un retour en Europe et il adresse peu la parole à Albine, qu’il trouve plutôt laide. Mais, le temps passant, l’espoir d’un départ s’estompe et Napoléon trouve Albine de plus en plus belle. Une liaison se noue et une petite fille, Joséphine nait en 1818. Des témoins diront que la fillette présentait des traits assez évocateurs

Le climat est rude sur l’île, et Albine est autorisée à quitter l’île en 1819 et elle s’installe avec ses enfants à Bruxelles ce qui n’empêche la mort de sa dernière fille à peine âgée d’un an.

Charles de Montholon est au désespoir ; que sa femme le trompe n’est pas grave, mais qu’elle soit loin de lui… c’est insupportable. Alors ! : il sait que l’empereur boit chaque jour deux verres de ce fameux vin de Constantia. Il verse de petites doses de poison qui auront raison de Napoléon et permettront au comte de rejoindre au plus vite son épouse.

Alors bien sûr, c’est une théorie et je ne suis pas compétent pour la défendre ou l’attaquer. Mais, un romantique comme moi ne peut rester indifférent à cette histoire.

Bon Mona, vous savez que Napoléon avait pour vin préféré le Chambertin. Ce breuvage étant hors de prix, je vous propose un Gevrey-Chambertin En Champs 2004 de Denis Mortet. Ce grand vigneron trop tôt disparu nous propose un vin puissant aux arômes de griotte. Depuis, son fils Arnaud a mis ses pas dans les siens.

L’élixir se barre en couilles

Lépicurien en a déjà parlé à deux reprises et j’ai eu l’occasion en avril de m’inquiéter du niveau de vos bourses. Votre liqueur d’amour se raréfie à la vitesse d’un faucon plongeant sur sa proie. Si çà continue, vos roubignoles produiront aussi peu de bouillon génératif que le désert de Gobie ne donne de maïs transgénique. Vous dire !

Et si vous pensez que je suis uniquement préoccupée par mon plaisir à vider régulièrement les bijoux de famille de certains mâles, vous vous méprenez.

Non il s’agit, ni plus ni moins que de l’avenir de l’humanité. Et avec Lépicurien, nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter. Le dernier cri nous vient d’Israël. Ce pays qui a toujours soutenu une politique nataliste volontariste, est préoccupé par la qualité de ses dépôts bancaires, non pas ceux de la finance mais ceux des banques du sperme. La baisse de concentration en spermatozoïdes  oblige à rejeter les deux tiers des dons. Le docteur Jacob Roben déclare : « Cela fait pitié. Nous voyons ces beaux garçons arriver pour faire un don, puis nous devons leur annoncer que la qualité de leur sperme est tellement faible qu’ils pourraient bien avoir à revenir nous voir comme clients. »

Nous avons déjà parlé des causes qui attaquent vos roubignolles, mes petits chats. Mais il est bon de les rappeler.

Souvent relevée (si j’ose dire), l’exposition aux phtalates omniprésents dans les plastiques ; mais on pense aux téléphones mobiles trop souvent glissées dans les poches de pantalon et à la présence d’hormones femelles dans l’eau potable recyclée sans oublier la pollution liée aux pesticides…

Alors pour que vos pendentifs, Messieurs, continuent à nous offrir leur rosée d’amour, pour que vos burettes lâchent une huile de reins de bonne qualité qui viennent féconder la petite graine de maman, il faudra obligatoirement revoir notre mode de vie. Il fallait le dire !

Mona pas envie de suivre les « courts de bourses ».