Y’a de quoi enlever le bas

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Mona avec des bas et sans phéromones

Il y a peu, je vous présentais les rencontres phéromonées. Je me disais qu’on avait atteint le maxi de l’abêtissement. Mais en matière de connerie, on n’est jamais certain d’avoir atteint le fond. Un fabricant de lingerie vient de sortir des collants contenant un concentré de phéromones scientifiquement sélectionnées et délicatement parfumées. La présentation de ce produit magique vaut son pesant de cacahuètes : les phéromones sont lues par notre inconscient. Elles déclenchent une réponse aussi bien de mecs que vous rencontrez pour la première fois que de vieux amis. L’effet est immédiat : vous vous sentez plus à l’aise.

La technologie utilisée pour ces collants aide les femmes à faire ressortir leur sex-appeal. Emanera de vous une aura attractive qui renforcera votre confiance en vous. Votre voix sera perçue comme plus séduisante, votre peau sera plus douce… En un mot, vous ferez tomber les play-boys comme des mouches qui succomberont dans vos draps…

Cet effet ravageur que vous aurez sur les hommes durera longtemps puisque les bas peuvent être lavés trois fois sans perdre leur efficacité.

Mona une préférence pour les bas et porte-jarretelles : classique et efficace.

Pic épic et colégram

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Lorsqu’on feuillette le Kamasutra, on trouve des positions acrobatiques : la brouette thaïlandaise, la toupie javanaise, le petit pont (pour les footeux ?), le bouton rose, la grande ourse, le président vigoureux, la chaise à porteurs, le bateau ivre, le rodéo texan. Je dois vous dire que n’étant ni gymnaste, ni haltérophile, je pratique uniquement les grands classiques. Purée, me diront les plus cochons d’entre vous : une nana comme vous, on imaginait de la variété, du sensationnel. Bah, les gars, je n’ai aucune envie de finir aux urgences en faisant le ventilateur.

Bon assez parlé de ce qui se passe dans ma chambrée, bande de voyeurs. Ce préliminaire (si j’ose dire)  n’avait pour but que d’introduire (si j’ose dire) la vie sexuelle du porc-épic. Vous imaginez le pauv’ mâle qui veut tirer sa crampe, il doit se transformer en fakir vite fait bien fait.

Bon installez-vous, je vous explique comment se passe la chose. Devant vos yeux émerveillés, se dresse un joli mâle porc-épic Nick Tamer (facile, je sais) qui batifole dans son quartier. Tout d’un coup, il se pétrifie, la langue pendante, l’œil lubrique en voyant une Dame d’Epic (facile, je sais). Sortant de son coma amoureux, il s’approche de la frangine et frotte son museau sur le sien. Si elle ne le repousse pas, Nick se dresse sur ses pattes et lui envoie un jet d’urine à forte pression. Une minute plus tard, la petiote est inondée, trempée. Si elle est sensible à cette preuve d’amour que ne rejetteraient pas les adeptes de l’ondinisme, elle relèvera ses pics comme d’autres soulèveraient leur jupon. Elle lui présentera une croupe épilée comme celle d’une actrice porno. Le mâle bien qu’excité comme un acarien au salon de la moquette essaie de retourner la femelle pour lui faire découvrir la position du missionnaire. Faute d’y arriver, il montera avec forte précaution. Une fois qu’il a rentré son engin, la gonzesse ne le laissera plus ressortir avant qu’il n’ait ses glaouis aussi secs que des raisins de Corinthe. La démarche est d’autant plus facile que le Popaul à Nick, il a une sorte d’harpon qui l’accroche à sa compromise. Pourquoi fait-elle ça la garce ? La pauvrette n’accepte le zizi-panpan que durant maximum 12 heures par an. Autant dire que si elle veut prendre son pied, c’est maintenant ou jamais.  

En plus, elle doit forcément penser que dans 7 mois, il faudra mettre bas un morpion déjà coiffé en brosse comme sa maman. De quoi se faire du mouron, d’autant plus que chez les porc-épics la péridurale n’est pas très connue. Durant la gestation, elle a peur que son couloir à tringlettes, il va morfler grave. Le morbac, il va lui ravager son entrée des artistes. De quoi déprimer pendant ces sept mois ! Heureusement, la nature s’adapte et les pics du petiot ne durciront que quelques heures après la naissance. Ouf !  

Quant à Nick, il lui faudra prendre des vitamines en surdosage pour rendre visite à une autre copine. En attendant, dodo !

Mona des relation épiques…

Peau lisse

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En 2009, je rappelais qu’Arsène Houssaye était tombé dans l’oubli et que peu de ses ouvrages étaient encore lus. Et pourtant depuis quelques jours, les articles le citant fleurissent. Mais ils ne parlent pas de la qualité littéraire de l’auteur mais de la couverture d’un de ses ouvrages conservé à la bibliothèque d’Harvard.

Une note manuscrite de la fin du XIX° siècle insérée dans le livre explique :

Ce livre est relié en peau humaine parcheminée, c’est pour lui laisser tout son cachet qu’a dessein on n’y a point appliqué d’ornement. En le regardant attentivement on distingue facilement les pores de la peau. Un livre sur l’Ame humaine méritait bien qu’on lui donnait un vêtement humain : aussi lui avais je réservé depuis longtemps ce morceau de peau humaine pris sur le dos d’une femme… ».

Des études viennent de  prouver que l’auteur disait vrai. On sait maintenant que le Docteur Ludovic Bouland (1839-1932), ami de Houssaye avait bien utilisé la peau d’une femme pour relier Des Destinées de l’âme publié en 1879.

On sait même qu’il s’agit d’une malade internée en psychiatrie décédée d’un arrêt cardiaque dont le corps n’avait pas été réclamé.

Si aujourd’hui ce comportement nous semble inhumain, du XVI° au XIX° siècle, cette pratique ne choquait pas. Bouland, bibliophile réputé y voit une façon d’honorer les écrits de son ami.

Et ces ouvrages reliés de la sorte ont une grande valeur pour les collectionneurs et on peut même trouver des livres à caractère érotique recouverts avec de la peau de seins où on distingue les mamelons. La peau des criminels était souvent utilisée pour couvrir des ouvrages d’anatomie ou des dossiers criminels. On considérait que c’était une continuation de leur punition au-delà de la mort.

Mais plus fort, c’était une preuve d’amour que d’offrir un morceau de sa peau à un être cher. On dit qu’une jeune Comtesse mourant de tuberculose céda une bande de sa peau pour relier le livre d’un astronome qu’elle admirait.

On attendit qu’elle expirât. Ouf, c’est mieux que dans l’antiquité où les prisonniers étaient souvent écorchés vifs.

Bon Mona, ça fait froid dans le dos, si j’ose dire. Je pense que boire un gorgeon nous fera le plus grand bien. Et je vous invite à déguster le vin d’un grand domaine  bourguignon : le Hautes Côtes de Nuits Clos Saint-Philibert Blanc 2006 de Méo-Camuzet. Un vin frais aux arômes séduisants de fruits exotiques et d’épices douces.

A la main mon cousin !

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Vous me connaissez. Je suis crédule et ça a failli me coûter cher. Sans rentrer dans les détails de ma vie privée, je vous ai déjà dit que je changeais de mecs comme de culottes, à savoir quotidiennement. Je précise car il y a des gonzes qui ne remplacent pas leurs sous-vêtements à ce rythme. Je vous demande de me croire sur parole. Quand ils enlèvent leur caleçon, ce dernier reste droit comme un  I  jaune devant….. Bon passons.

Quitte à passer pour une oie blanche, je crois toujours ce qu’on me dit, et parfois ça me pose problème. Ainsi ce titre que j’ai lu : un préservatif qui s’enfile à une seule main.

Bon, j’ai demandé à mon partenaire d’un soir de me présenter sa pogne et lui ai enfilé le condom comme cela était indiqué. Bon, je dois vous dire que, sur le coup, je me suis posée des questions. Mais chaude comme un brasero attendant sa chipolata, mes pensées se sont vite évaporées sous les assauts de mon torero d’un soir et quand le gars eut fini sa petite ballade entre mes cuisses, le préservatif était toujours comme neuf sur sa mimine. Etonnant, non ?

Mais le lendemain, je me suis dit que c’était bizarre. Hop, hop, heureusement le mec était sain comme un filet de poisson qui vient de mariner une journée dans un seau de javel. Coup de bol, il ne m’a pas laissé de mauvais souvenir de ses allers et retours. Mais, dois-je porter plainte contre le journaleux qui a pondu ce titre peu clair ?

Lépicurien ne m’a pas soutenue comme je l’aurais voulu. Il semblait me prendre pour une nunuche. Mais vous les filles, j’espère que vous serez à mes cotés pour porter plainte auprès du tribunal.

Si vous partagez mon courroux, adressez-moi un message.

Mona un condom elle est bien contente.

Une histoire au poil

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Décidément vous êtes formidables. En lisant l’article sur Clémenceau, Irma Missa a beaucoup ri, me dit-elle, mais surtout elle m’a adressé une autre anecdote concernant Georges Clémenceau. Un grand merci à vous, ma chère Irma ! Je recopie le texte tel que vous me l’avez envoyé :

Un soir au cours d’une réception, Clémenceau remarqua une femme qui portait une robe au décolleté vertigineux. Il s’approcha de la dame, jeta un coup d’œil appuyé sur le balcon exposé et lui dit !

-Madame,… vous avez du poil sur les seins ?

-Moi ? lança vivement la femme, mais pas du tout, Monsieur le Ministre !

-Alors c’est que l’on voit encore beaucoup plus bas !

Sur ce il la quitta. La femme en colère sortit de la salle.

Je dois vous dire ma chère Mona que j’ai rigolé comme une hyène regardant un film d’horreur. Elle est bonne ! Ça ne vous fait pas rire, c’est curieux : à croire que homme et femme, nous ne rions pas des mêmes choses. Bon pour nous réunir que pensez vous d’un service de vin ? Un Hautes Côtes de Nuits blanc Les Plançons 2010 de Patrick Hudelot : un nez d’agrumes, des notes vanillées, beaucoup de gras en bouche et une fin de bouche acidulée. Quel apéro ! 

J’lai dent la peau

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Hier soir, j’ai ramené chez moi un petit minet plutôt mignon. Seul problème, il avait les ratiches jaunes comme des pissenlits. J’en déduisais qu’il clopait comme une locomotive et picolait comme un chameau qui d’apprête à traverser le Sahara. Je l’ai prévenu que dans mon home, la clope était pas la bienvenue et que s’il voulait passer la nuit dans mon pageot, il avait pas intérêt à flamber du tabac jusqu’au lendemain matin, heure de son départ. Pour la picole, chez moi pas d’alcool, uniquement du pinard et encore que du bon. Le gars qui me matait avec des yeux qui exprimaient son désir ne moufeta pas. Il commença même à se rapprocher de moi et à me bécoter. Mais la couleur de ses chicots n’était pas que moche, elle accompagnait une haleine de bouc un peu comme s’il avait avalé ses pieds.

Avant de passer aux choses sérieuses, je l’invitais à faire un tour dans la salle de bains, en lui indiquant qu’un lot de brosse à dents et un tube de dentifrices était à disposition de mes visiteurs dans le premier tiroir. Après deux minutes de retour dans ma piaule, alors que son bénard prenait des formes de plus en plus suggestives, je fus ravie de voir son jeu de domino devenu blanc comme neige.
What’s happened, me direz-vous ? Je lui avais fait utiliser le nouveau dentifrice Signal White Now Men 
qui dépose un pigment bleu sur l’émail des dents et par un effet d’optique, les fait apparaître plus blanches. La suite fut remarquable… merci Signal !

Mona des crochets d’un blanc si virginal qu’on dirait les touches d’un Steinway.

Allez Mona, votre rapport

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Autant lorsque j’ai commencé chez Lépicurien, je n’aurais pas pu écrire sur des sujets aussi sensibles que celui que je vais aborder. Mais maintenant forte de mon expérience épicurienne, je me sens capable, non point que j’ai perdu cette pudeur qui me caractérise mais j’ai appris qu’au service de nos lecteurs, nous sommes les Batman ou Spiderman de la toile (elle est facile mais bonne). Aussi c’est le cœur léger et la plume acérée que je vais vous parler d’un rapport (si j’ose dire) sur les rencontres homme/femme au cours desquelles Monsieur démaillote le petit et emmène Popaul au cirque alors que Madame se laisse obturer la brèche. C’est clair ?

Je dois vous dire que je reçois des dizaines de courriers par semaine avec toujours la même question pourtant déjà abordée dans nos colonnes : combien de fois doit-on faire la chose pour être dans le coup, dans la moyenne ?

Mes petits chats, je vous rappelle qu’il n’y a pas de règles (si j’ose dire) pour les relations amoureuses. Le principal est que chacun des voisins de pieu y trouve son compte. Ainsi certains couples ont besoin de batifoler dans la broussaille quotidiennement même après plusieurs années de cohabitation alors que d’autres n’ont pas besoin de mettre coquette au chaud très souvent, voire qu’en de rares occasions…

Mais je sais mes petits poussins que cette réponse de Normande ne vous sied pas et que vous vous dîtes que Mona, elle lâche des banalités comme un pétomane envoie du gaz. N’ayez crainte, je n’éluderai pas le sujet, nous l’étudierons à fond (si j’ose dire).

Bien, pour répondre à vos nombreuses demandes, je me suis appuyée sur un ouvrage de l’urologue américain, le Dr Harry Fish. Ce Doc affirme que l’homme dans la force de l’âge dresse son chapiteau 10 à 11 fois par jour. On pourrait penser que les gars devraient bricoler plusieurs fois par jour. En fait la moyenne reste de deux à trois fois par semaine. Certes au départ la fréquence est au moins quotidienne mais après quelques années, voire quelques mois, le chant du sommier se réduit. Avec la trentaine, le rythme diminue à deux fois et avec la cinquantaine, on s’amuse sous la couette une fois par semaine.

Si la fréquence est une question qui revient sans cesse, on parle peu de la durée de la séance de projection. Et là, le Docteur Fish est affirmatif : 45% des hommes expédient la purée dans les deux minutes après qu’ils aient glissé leur cuillère dans le bocal à soupe de Maman. Et ça les gars, je dois vous le répéter, ce n’est pas suffisant pour que Madame ait sa botte de cresson enflammée. Je me dois de vous rappeler que nous avons besoin de 7 minutes au minimum pour allumer notre réchaud et oublier la gravité terrestre. Et il y a même des frangines qui ont besoin de plus de temps. Alors il y a des femmes qui se croient réfrigérées alors que leur mec leur célèbre le poilu inconnu au pas cadencé d’un fusilier-marin. Aussi Messieurs, sans tenir un chrono dans votre pageot, pensez à votre nana et n’oubliez pas qu’elle a moins besoin de fréquence que de qualité. Ô que c’est beau, on dirait du Proust dans le texte. Sans me vanter, je pense avoir bien cerné le problème. Mes explications précises et pudiques ont du agiter votre cervelle et j’en suis fière. Si Madame, cet article pour permet de grimper aux rideaux, envoyez-moi un petit mot. Ça fait toujours plaisir.

Mona souvent des rapports mais jamais avec le même cavalier.

Et le spectacle continue

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The Gladiator le film de Ridley Scott a triomphé lors de la cérémonie des Oscars de 2001. Cinq statuettes dont celle de meilleur film et de meilleur acteur pour Russell Crowe ont récompensé un film qui connut un gros succès commercial. Mais saviez-vous que le scénario du film fut légèrement modifié au cours du tournage car un des acteurs, Oliver Reed était mort durant le tournage à la Valette (Malte). Aussi Proximo dans le film fut assassiné (voir vidéo ci-dessous).

Oliver Reed fut reconnu comme un grand acteur britannique, mélange de Michael Caine, Richard Burton et Robert Mitchum. Mais buvant comme une éponge, il ne connut pas la carrière espérée et c’est dans un bar qu’il fut terrassé d’une crise cardiaque.

Lorsqu’il était en état d’ébriété (de plus en plus souvent au cours des ans), il avait pour habitude d’exhiber ce que ma mère m’a défendu de nommer ici. Cela arrivait bien sûr dans les bars, mais aussi sur les plateaux de tournage et même dans les avions selon des témoins.

Un jour alors qu’une journaliste l’interviewait, il sortit son appendice. La jeune femme ne fut pas décontenancée et lui lâcha : «c’est tout ?»

L’acteur qui reconnaissait bien volontiers lorsqu’il était lucide qu’il n’était pas monté comme un âne lui répondit pourtant crânement :
-Madame, si je l’avais sortie tout entière, elle aurait fait tomber votre chapeau.

Chapeau, l’artiste ! Bien Mona que diriez-vous de déboucher une roteuse à la mémoire de ce grand buveur devant l’Eternel. Je vous invite à boire un Champagne de propriétaire : la cuvée Grande Réserve de la Maison Lallier

Quand long ne rime pas avec c’est bon

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Dans le cadre d’une étude sur l’infection par le VIH, un groupe de plus de 500 femmes a été interrogé au Kenya. Elles sont mariées à des pécheurs du lac Victoria. Il ressort que 6.2% ont été infidèles au cours des six mois qu’a duré l’enquête et les ¾ n’ont pas utilisé de préservatif.

Quelles sont les causes de cette infidélité : malheureusement la violence conjugale en est la première cause, vient ensuite le fait que l’homme ne pense qu’à son propre plaisir et n’en procure pas à sa partenaire de pieu. Et enfin, elles sont nombreuses à évoquer la taille du pistolet d’amour de leur mari qui de forte taille les fait souffrir au lieu de les faire grimper au septième ciel. Aussi recherchent-elles des gars ayant un plus petit oiseau.

Vous voyez les gars, j’ai déjà eu l’occasion de vous dire que sauf à avoir une coquillette trop cuite dans le calbute, nous les femmes ne courrons pas vers les mecs montés comme des ânes. Une bonne taille moyenne, des caresses, du temps avant de vous dégager les glandes nous conviennent parfaitement. Les gros bastringues, ça nous gêne aux entournures et ça ne nous aide pas à aller au bonheur. Alors ne lâchez pas votre oseille à tous ces médecins rallongeurs d’engins. Sans leur intervention, vous éviterez à Popaul des souffrances inutiles et le pognon que vous n’aurez pas allongé, vous pourrez l’utiliser chez un bon bijoutier, car nous les gonzesses, un petit caillou brillant, ça nous éblouit toujours. Sauf à tomber sur une fille mal éduquée, vous devriez y trouver votre compte au niveau plumard. Croyez moi !

Mona toujours la moyenne et ça lui suffit.

Je l’aime Bécu

Louis XV aimait son Bécu à la Jeanne
Louis XV aimait son Bécu à la Jeanne

plaisir-roiJeanne Bécu fut découverte par le Comte Jean du Barry. Il en fit la favorite de Louis XV sous le nom de Madame du Barry. Il faut dire que le Toulousain s’y connaissait en femmes. Pour assurer son train de vie parisien, il louait les services de jeunes beautés aux puissants de son temps.

Philippe Hugon a choisi d’écrire les Mémoires de ce jouisseur. Le livre très bien documenté, écrit dans un style de l’époque est un plaisir pour les amateurs de cette période de notre histoire. Ce texte se déguste. Et je dois vous dire que je lisais peu chaque jour de peur de quitter trop vite la vie de ces personnages hors-normes. Pour vous mettre en appétit, voici un extrait. Jean du Barry rencontre pour la première fois celle qui partagera la vie du Roi.

Dans un coin de la pièce, près d’une fenêtre, une jeune femme très blonde était assise, contemplant d’un œil bleu et distrait le manège des habitués de la maison. On eût dit qu’elle était au Procope plutôt qu’au bordel. Son visage respirait une candeur sans affectation, de celle qui plaide la vertu mais qui plaît tant au vice. En m’approchant, je pus constater que le détail valait largement la vue d’ensemble. À une seule, la nature avait octroyé la grâce qu’elle partage habituellement entre dix autres. Des yeux bleu clair, transparent mais profond, un nez fin et droit, une petite bouche aux lèvres vermillon, un teint d’une blancheur irréprochable, une gorge à perdre son sang-froid : tout était dessiné à la perfection. Un ange tombé du ciel. Je ne croyais pas si bien dire car la Gourdan me prévint qu’on appelait cette beauté Mlle l’Ange. Ça ne s’invente pas. Elle avait dans les vingt ans et était venue escortée d’un loustic qui se présentait comme son frère. Même un aveugle ne les aurait pas crus du même sang. Ce fut d’abord à lui que la Gourdan me présenta. Je compris vite qu’il désirait jouer l’entremetteur des charmes de la belle : je demandai sans détour combien il voulait de sa prétendue sœur. Il campa le surpris, mais comme je le toisais avec insistance, ce misérable maquereau proposa trois louis du bout des lèvres : cet âne ne savait pas quel joyau il bradait.
J’acceptai et le payai avant qu’il ne s’esquivât après avoir murmuré quelques paroles à l’oreille de sa sœur de comédie. La jeune femme ne répondit pas. Et ce fut toujours silencieuse qu’elle m’accompagna dans ma voiture pour se rendre chez moi. Tout au long du chemin, nous n’échangeâmes pas le moindre mot. Arrivé à ma porte, j’entendis enfin sa voix : elle me confia se prénommer Jeanne.

Mona, ce livre, je vous l’offre. Sentimental comme vous êtes, vous ne pourrez que le dévorer. En attendant, buvons un coup. Que diriez-vous de l’Aligoté 2012 de Sylvain Pataille à Marsannay ? Ce cépage trop longtemps oublié a retrouvé grâce auprès des Bourguignons. Un très joli vin pour un apéritif de printemps. Bravo Sylvain !