On ira tous au paradis

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Louis XIII est coincé entre deux rois qui ont laissé une grande place dans l’histoire : Henri IV, son père dit le Vert-Galant, chaud lapin et inventeur de le poule au pot et Louis XIV, son fils dit le Roi Soleil, rien que ça. Difficile d’exister dans les manuels d’histoire pour lui !

C’est en faisant assassiner Concini, le conseiller de sa mère Régente qu’il prend réellement le pouvoir pour en laisser un peu plus tard l’essentiel entre les mains du Cardinal Richelieu. Leur sort sera lié jusqu’à la mort.
Le 4 décembre 1642, son Eminence sent bien qu’il n’enfilera plus jamais un slip Eminence et avant de calancher, il conseille au souverain de prendre Mazarin à sa place. Une Eminence en remplace une autre. Le 14 mai 1643, c’est Louis qui crache sa Valda tout juste trente ans après l’assassinat de son père. Happy birthday, Riton !

Ce pauv’ Loulou qui a mis 23 ans à casser la serrure de la reine pour lui faire un chiard afin d’assurer la succession sur le trône de Bourbon père & fils s’efface de l’histoire.

A peine refroidi, le Roi est moqué. Ainsi Corneille, pas le chanteur, l’écrivain, balance des vers pas piqués des vers. Il se moque de ce Monarque n’ayant pu survivre à celui qui gouvernait dans les faits la France.

Sous ce marbre repose un monarque sans vice,
Dont la seule bonté déplut aux bons François,
Et qui pour tout péché ne fit qu’un mauvais choix
Dont il fut trop longtemps innocemment complice.

L’ambition, l’orgueil, l’audace, l’avarice,
Saisis de son pouvoir, nous donnèrent des lois ;
Et bien qu’il fût en soi le plus juste des rois,
Son règne fut pourtant celui de l’injustice.

Vainqueur de toutes parts, esclave dans sa cour,
Son tyran et le nôtre à peine perd le jour,
Que jusque dans la tombe il le force à le suivre.

Jamais de tels malheurs furent-ils entendus ?
Après trente-trois ans sur le trône perdus,
Commençant à régner, il a cessé de vivre.

Purée Pierrot, t’envoie le fiel. Il faut dire que des auteurs du grand siècle rappelaient que Corneille avait perdu sa pension avec la mort du Cardinal.

Mona jamais écrit de vilaines choses sur Lépicurien. Qu’on se le dise !

Un rieur Digest

Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1692) est l’auteur des Historiettes. Cet ouvrage est un mélange d’anecdotes, de portraits de ses contemporains. C’est une description souvent féroce de la société sous Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Aussi, ce texte circule plutôt sous le manteau et il faudra attendre le XIX° siècle pour qu’elles soient éditées. Nous avions déjà évoqué Tallemant des Réaux, je vous propose quelques lignes tirées des Historiettes :

  • Un mari ayant trouvé sa femme dans un lieu obscur, la caressa sans rien dire; elle résista, mais enfin il en vint à bout. Elle s’aperçut après que c’était lui: «Hô ! vraiment, dit-elle, si j’eusse su que c’eût été vous, je n’eusse pas fait tant de façons
  • Une femme fort innocente, étant grosse pour la première fois, comme son mari parla de faire un voyage, se mit à pleurer. «Hé! dit-elle, de quoi vivra l’enfant en votre absence ?»
  • Une bonne femme dit à une Reine de France qui allait en pèlerinage à Chartres, pour avoir des enfants: «Vous n’avez qu’à vous en retourner, celui qui les faisait est mort.»
Ma Chère Mona, je vous invite à boire un Bourgogne 2009 d’Hervé Kerlann. Un vin gourmand, digeste. Que du bonheur !

Pinard, quelle veine !

Au cours de mes promenades livresques, j’ai trouvé un texte qui fera bondir nos pisse-vinaigre qui dirigent les lobbys anti-vins. Ces lignes ont été écrites à une époque où le divin breuvage était considéré non comme un poison pour buveurs alcooliques, mais comme un remède. Vous allez dire que le nombre d’articles sur ce thème devient omniprésent sur ce blog. Mais, contre les offensives répétées de ces lobbys, nous devons maintenir une dure lutte.

Revenons à nos moutons, plus exactement à la naissance du fils d’Henri IV et de Marie de Médicis qui régna sous le nom de Louis XIII. Si Papa Henri IV eut le droit à quelques gouttes de Jurançon le jour de sa naissance, le petit Louis prit deux fois du vin à peine sorti des entrailles de sa royale mère :

Lorsque Marie de Médicis fut entièrement délivrée, l’enfant se trouvant faible, pour avoir longtemps séjourné en attendant l’arrière-faix, il lui fut donné un peu de vin par M. Guillemeau, chirurgien ordinaire du Roi ; puis, sa gouvernante le prit et le porta devant le feu où il fut assez longtemps, tandis que la sage-femme pansait la Reine, qui alla sur ses pieds, depuis sa chaise d’où elle venait d’accoucher, jusque dedans son lit, sans l’aide de presque de personne.
Henri IV avait raison de dire que sa seconde épouse était d’un naturel terriblement robuste et fort.
Revenant à l’enfant, on lui administra dans sa cuiller, un peu de Mithridate détrempé avec du vin blanc, qu’il avala fort bien et en suça ses lèvres comme si c’était du lait.
Après l’avoir examiné sous toutes ses faces et constatant qu’il était grand de corps, gros d’ossements, fort musculeux, bien nourri, fort poli, de couleur rougeâtre et vigoureux tout ce que l’on peut penser pour ce petit âge ; que son cou était gros et fort, les épaules larges, la poitrine bien relevée, les bras grands, les mains aussi, et … les parties génitales à l’avenant ; on procéda au lavage de tout le corps, avec du vin vermeil mêlé avec de l’huile rosat. Pendant tout cela, il cria fort peu.
Après qu’il eut été emmailloté, il fut porté sur le lit de la Reine et couché à sa droite.

Mona pas bu son petit verre. Est-ce pour cela qu’elle se sent faible ?

En odeur de sein tété

Autrefois, il ne faisait pas bon passer dans les mains des médecins et ce quelque que soit sa condition. Ainsi, Louis XIII fut vraiment handicapé par un bégaiement. Un contemporain écrit que le Roi avait une langue « si longue et si épaisse, que quand elle était sortie de sa bouche, ayant peine à la retirer, il était obligé de la repousser avec le doigt « . Il se demande si cette « malformation » n’était pas la cause d’une intervention délicate qui fut pratiquée lorsqu’il était bébé.

Sa nourrice constatant que le nourrisson ne tétait pas bien le confia aux mains expertes de Guillemain, chirurgien du roi. Le diagnostic fut immédiat : le filet de la langue gêne la prise du sein. Le praticien dut s’y reprendre à trois fois pour couper le filet trop épais dans le palais princier.

Est-ce cette intervention qui est l’origine du bégaiement ? Pas sûr. Mais, ce qui est certain, c’est que Louis XIII eut toute sa vie une répulsion pour les seins comme le dit le texte suivant : « On savait entre autres choses, que le roi Louis XIII regardait les tétons comme damnation et leur faisait même des avanies« .

Mona, si vous voulez un filet de vin, tendez donc votre verre, je vous prie. Marcel Couturier, vigneron à Fuissé, nous propose un Pouilly-Loché Le Bourg 2009. Le Chardonnay est grand sur ce joli terroir trop peu connu. Il faut dire que cette appellation n’est plantée que sur un peu plus de 30 ha…

En avoir cure…

Voilà que çà vous reprend, mes petits chats. Vous n’osez pas appeler Brigitte Lahaye pour lui causer de votre flute à un trou, des difficultés que vous avez à dresser les couleurs. Et vous mes petites chattes,  vous n’osez pas lui dire que, bien qu’ayant laissé souvent la cuiller tremper dans la tasse, vous attendez toujours de vous faire bomber la guérite.

Ce blog a déjà fait beaucoup sur ces sujets. Si vous avez besoin d’un rafraichissement, relisez donc les conseils que je vous donnais sur les aphrodisiaques, régimes, huîtres, mandragore, asperges

Bon enfin on se refait pas. On me dit toujours que j’aurais du rentrer dans les ordres genre sœur de Saint Vincent de Paul, ces bonnes sœurs qui mettent comme déodorant Corps Net. Vous m’imaginez en robe de bure ? Enfin, bon, on n’est pas là pour causer de moi.

Alors mes Louloutes, si vous attendez pour commencer la layette, Tata Mona vous conseille une cure à Forges les Eaux. Cette station thermale est réputée depuis longtemps pour son eau ferrugineuse qui, entre autres, a donné un héritier à Louis XIII et, un peu plus tard, un fils à la Duchesse de Chartres : Louis-Philippe.

Si ces eaux ont sauvé d’illustres dynasties, çà vaut surement le coup d’aller y tremper votre fondement, non ?

Si je vous recommande Forges, c’est que sa concurrente « les Thermes de Saint Paul », fort réputée au XVII° siècle a du fermer fin XVIII°. Il faut dire que sa réputation reposait plus sur ses cabarets que sur la qualité de ses eaux. Un médecin dira que l’établissement thermal de Saint-Paul était surtout une « manufacture à cocus ».

Vous me direz que des mauvaises langues soulignaient que la cité de Forges avait aménagé nombre de bosquets fort accueillants tout autour de la source. De nos jours encore, des historiens se demandent si Louis XIV est bien le fils de Louis XIII ou si Mazarin n’y est pas pour quelque chose et  Louis-Philippe est-il le fils du régicide ?

Non, ne me remerciez pas mes chéries ; çà me fait plaisir. Mais si après un séjour à Forges, vous avez le test de grossesse qui vire au vert, envoyez-moi un faire-part : çà me fera grand plaisir.

Mona pas un pet de ventre

Condamnée aux travaux forceps

M'enfin, Mona, uniquement des verres à pied pour Messire le Vin !

Henri IV approche des 50 ans et il n’a toujours pas d’héritier. Marié à Marguerite de Valois, mais vivant avec Gabrielle d’Estrées, il n’a pas d’enfants légitimes. En 1599, sa célèbre maitresse meurt et il obtient l’annulation de son mariage. La place est libre pour Marie de Médicis qu’il épouse en 1600. De cette union, naît un an plus tard un Dauphin, le futur Louis XIII. Comme c’est de tradition à la Cour de France, la Reine devait accoucher devant les Princes. Et pourtant, ce 27 septembre 1601, à Fontainebleau, le spectacle ne fut pas joli, joli. Les douleurs durèrent plus de 22 heures, accompagnées de coliques à répétition.

La sage femme Louise Bourgeois qui officia raconte par le menu cette naissance. Elle relate notamment une anecdote croustillante. Trouvant le bébé un peu chétif et peu vigoureux, elle s’adresse au Roi pour lui conseiller un remède. Mais laissons place à Louise :

«J’enveloppai bien l’enfant, ainsi que j’entendais ce que j’avais à faire. Le roi vient auprès de moi ; je regarde l’enfant au visage. Je le vis en grande faiblesse de la peine qu’il avait enduré. Je demande du vin à l’un des premiers valets de chambre du roi. Il apporta une bouteille, je lui demande une cuiller. Le roi prit la bouteille et je lui dis :
«Sire, si c’était un autre enfant, je mettrais du vin dans ma bouche et lui en donnerais, de peur que la faiblesse ne dure trop».
Le roi me mit la bouteille contre la bouche et me dit :
«Faites comme à un autre».
J’emplis ma bouche de vin et lui en soufflai ; à l’heure même, il revint et savoura le vin que je lui avais donné.

Héroüard, médecin du roi constata que le nouveau-né était « un enfant grand de corps, gros d’ossements, fort musculeux…les parties génitales à l’avenant du corps et le croupion tout velu« . 

Quand je pense que nos gouvernants actuels ne considèrent le vin que comme une drogue, çà me fend le cœur. Et vous, çà ne vous fend pas le cœur ?

Bon en attendant, ma Chère Mona, si vous voulez bien sortir deux verres, je vous invite à déguster le Château Pipeau 2007. Ce Saint-Emilion est une valeur sure de l’appellation. Et vous qui me semblez bien pâlotte, il vous donnera un bon coup de fouet…

J’ai pas le coeur à repeindre la cuisine

Philippe­-Henri Schunk se rendit, un jour de février 1819, à la vente des meubles et collections de M. Petit-Radel, architecte, récemment décédé. Il put y acquérir deux plaques aux noms de Louis XIV et de Louis XIII. Ces plaques venaient des urnes ayant contenu les cœurs embaumés de la famille royale de France. Cherchant à savoir ce qu’étaient devenus les cœurs, il fit la connaissance du peintre Saint-Martin.

Coeurs de Louis XIII et Louis XIV
Coeurs de Louis XIII et Louis XIV


Ce dernier lui expliqua que, durant la Révolution, il s’était rendu, sur invitation de l’
architecte Petit-Radel, à l’ouverture des monuments funéraires royaux. Il était accompagné de Martin Drolling, peintre également.
Les deux artistes n’étaient pas venus par hasard. En ce temps-là on utilisait, pour réaliser la couleur sépia, des « résidus » prélevés sur des momies. Cette matière extrêmement onéreuse s’appelait d’ailleurs la « momie ».
Comme les cœurs des rois avaient été embaumés, ces artistes prendraient dans les urnes de la « matière première » sans avoir à bourse délier.
Petit-Radel offrit à son ami Saint-Martin le cœur de Louis XIV en lui disant : « Tiens, prends celui-là, c’est le plus gros ». Il lui donna également le cœur de Louis XIII. Il semble avoir longtemps conservé intacts les cœurs ; cependant, il finit par en utiliser une partie.
Sous le règne de Louis XVIII, Saint-Martin restitua les restes du cœur de Louis XIV. Le Roi lui offrit, en remerciement, une tabatière en or. A l’article de la mort, il appela Shunk et lui remit les restes du cœur de Louis XIII qui était beaucoup plus abimé.

drolling cuisine
Intérieur d'une cuisine de Drolling

Drolling, lui, employait beaucoup de « momie », aussi il se servit largement. Il emporta onze cœurs, dont celui d’Anne d’Autriche… Il semble qu’il ait utilisé la totalité des cœurs pour ses peintures.
C’est ainsi que vous pourrez admirer, en vous rendant au Louvre, les
cœurs d’Anne d’Autriche, de Marie Thérèse d’Espagne, de la Grande Mademoiselle, de Monsieur frère du roi, du duc et de la duchesse de Bourgogne… étalés sur une toile qui s’intitule : « Intérieur d’une cuisine » (çà ne s’invente pas), vestige d’une époque troublée et sanglante de l’histoire de France. Comme quoi, les artistes n’ont pas toujours eu … bon cœur !!!
Comble d’ironie, cette œuvre fut achetée, après la mort de Drolling, pour les collections royales.

Enfin, une chose est certaine, le cœur du Régent, Philippe d’Orléans, ne fut pas utilisé par un peintre. En effet :
« Pendant l’embaumement du corps, en 1723, le cœur avait été placé sur une table à part ; un des chiens favoris du Régent, un superbe danois, pénétra en coup de vent dans la salle et avant que les assistants horrifiés aient pu intervenir, il avait englouti le cœur de son maitre. »

Mona, tous ces cœurs m’ont donné envie de rouge. Amenez donc deux verres, je vous sers un Vacqueyras : le Sang des Cailloux

Avec ou sans philtre ?

love_philtre_studyDe tout temps, l’homme et la femme ont cherché des produits capables d’attirer l’être convoité, de stimuler leur libido, d’augmenter leurs performances… Si de nos jours les sites de rencontres et le viagra règnent en maître, jadis, les moyens utilisés étaient peut-être moins efficaces mais tellement plus poétiques.

Ainsi, Louis XIII épousa, le 21 novembre 1615, Anne d’Autriche, fille du roi d’Espagne, Philippe II, et de Marguerite d’Autriche. Anne avait quatorze ans et les jeunes époux attendirent quatre années avant de consommer le mariage. Il faut dire qu’ils étaient jeunes mais surtout ils s’entendaient plutôt mal. Le roi avait adopté les us de son père, Henri IV, et papillonnait de maîtresse en favorite pendant que la reine, délaissée, cherchait hors du lit conjugal ce qu’elle ne trouvait pas dans les bras de Louis.

Un soir que le roi se trouvait au Louvre, où Anne dormait d’habitude seule (en effet, le Roi, pour se livrer plus librement à ses fantaisies, passait souvent ses nuits à Saint-Germain), un formidable orage s’abattit sur Paris et Louis XIII se vit contraint de rester au palais. Après l’avoir savamment mis en condition grâce à une infusion de sa fabrication, un courtisan habile le persuada de s’introduire dans la chambre de la reine. De cette rencontre quasi fortuite un enfant naquit neuf mois plus tard, en 1638, le futur Louis XIV, l’éblouissant Roi-Soleil conçu après vingt-deux ans d’union stérile…

On s’interroge aujourd’hui sur la composition du philtre qui fut probablement à l’origine de la naissance du monarque. Sans doute ressemblait-il assez à cette recette :

PHILTRE ROYAL

Pour 1 personne

1/2 l de vin blanc sec, 30 g de cannelle en bâtonnets, 1 gousse de vanille, 30 g de gingembre râpé, 5 g de teinture d’ambre gris, 50 g de sirop de sucre, 2 oeufs de vanneau (ou de caille), 1 petit verre de cognac, 1 pincée de noix de muscade râpée

gobeletetainPréparez une décoction en laissant macérer quarante-huit heures la cannelle, la vanille et le gingembre dans le vin blanc.

Filtrez ce mélange puis enrichissez-le avec l’ambre gris, le sirop de sucre auquel vous aurez préalablement ajouté les oeufs de vanneau, le cognac et la muscade. Battez énergiquement tous ces ingrédients, laissez reposer et avalez une heure environ avant la rencontre. A essayer sans modération.

Quant à la mère de Louis XIII, Marie de Médicis, qui donna quatre enfants à Henri IV, elle consommait une part de la « mixture d’amour », ci-dessous décrite, une bonne heure avant le moment crucial et le reste une petite demi-heure avant :

LAIT DE POULE MEDICIS

Pour 2 tasses

philtre_amour12 jaunes d’œufs frais, 180 g de sucre, 4 verres de madère, 1 bonne pincée de cannelle en poudre

Dans un grand bol, battez énergiquement les jaunes et le sucre, ajoutez le madère et, sans cesser de fouetter, placez sur le feu dans un bain-marie très chaud. Saupoudrez de cannelle. Dès que la mousse commence à épaissir, versez la dans un compotier, laissez-la tiédir en la remuant de temps en temps. Servez tiède ou froid selon la saison.

Certes, le temps de préparation est plus long que d’avaler un cacheton bleu, mais c’est tellement plus romantique.

Mona, ma petite reine, allez donc acheter des œufs, du sucre, cannelle et une bouteile de Madère…. Et que çà saute, allez, allez !!