21 janvier 1793

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En ce jour, nous faisons mémoire de l’exécution de Louis XVI. C’était, il y a juste 220 ans. Ce roi que les révolutionnaires ont présenté comme un pleutre, eut une attitude noble jusqu’au bout. C’est surement le bourreau Charles-Henri Sanson qui était le mieux placé pour en juger. Aussi, en ce jour de commémoration, prenez le temps de lire le récit[1] qu’il fait des derniers instants du Roi :

Descendant de la voiture pour l’exécution, on lui dit qu’il fallait ôter son habit. Il fit quelques difficultés, en disant qu’on pouvait l’exécuter comme il était. Sur la représentation que la chose était impossible, il a lui-même aidé à ôter son habit. Il fit encore la même difficulté lorsqu’il s’agit de lui lier les mains qu’il donna ensuite lui-même lorsque la personne qui l’accompagnait lui eut dit que c’était un dernier sacrifice.

Alors il s’informa si les tambours battraient toujours : il lui fut répondu qu’on n’en savait rien, et c’était la vérité. Il monta sur l’échafaud et voulut s’avancer sur le devant comme pour parler ; mais on lui représenta que la chose était impossible. II se laissa alors conduire à l’endroit où on l’attacha ; et d’où il s’est écrié très haut : Peuple, je meurs innocent ! Se tournant vers nous, il nous dit : Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m’inculpe ; je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français.

Voilà ses véritables et dernières paroles. L’espèce de petit débat qui se fit au pied de l’échafaud roulait sur ce qu’il ne croyait pas nécessaire qu’il ôtât son habit et qu’on lui liât les mains. Il fit aussi la proposition de se couper lui-même les cheveux.

Pour rendre hommage à la vérité, il a soutenu tout cela avec un sang-froid et une fermeté qui nous a tous étonnés. Je reste très convaincu qu’il avait puisé cette fermeté dans les principes de la religion, dont personne ne paraissait plus pénétré et plus persuadé que lui.

Vous pouvez vous servir de ma lettre, comme contenant les choses les plus vraies et la plus exacte vérité.

Signé Samson, Exécuteur des jugements criminels.
Ce 23 février 1793.

France, souviens toi ! 


[1] Lettre adressée au rédacteur d’un journal Belge

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