Je vous adresse mes voeux de Rennes

mona-mariage-breton

Décidément mes petites poulettes, vous faîtes appel à Tata Mona pour des sujets de plus en plus variés. Un peu comme si elle était l’Encyclopédie Universelle. Aujourd’hui, c’est Marie Toimafille qui m’envoie quelques lignes de sa Bretagne natale. La pauvresse m’y annonce qu’elle doit se marier prochainement et qu’elle voudrait une cérémonie tout ce qu’il y a de plus traditionnel mais avec un chic à faire crever de jalousie ses cousines boutonneuses et grassouillettes. Sa question porte sur le cortège lors de l’entrée dans la salle des mariages.

Alors là, ma petite Marie, pas de problème. Il suffit de se plonger dans la Baronne Staffe. Dans ce journal, je vous ai déjà gratifié de ses conseils en matière de fiançailles. Alors poursuivons l’aventure avec le marida. Tout çà est d’une logique !

Le cortège se forme : la mariée au bras de son père ; le marié avec sa mère ; la mère de la mariée conduite par le père du marié ; les demoiselles et les garçons d’honneur ; les témoins et les dames avec lesquelles ils sont venus en voiture.
La mariée a pris le bras gauche de son père, toutes les dames doivent prendre le bras gauche de leur cavalier, alors même que celui-ci aurait l’épée au côté, en cette circonstance seulement, pour l’harmonie. Et vice versa : si son père est un militaire, l’épousée s’appuie sur son bras droit et toutes les autres femmes suivent son exemple, quand bien même les cavaliers seraient en habit.

Donc, le plus important à retenir : si votre père aime le clairon et sort son pantalon de garance, en flanquant sur son coté gauche son aiguille à tricoter les côtes, il vous faudra vous accrocher à sa paluche droite. Par contre, si Papa préfère la musique de chambre, les pantalons de tergal et abomine les broches à bide et les marchands de mort subite, il vous faudra lui attraper son bras gauche. A noter que tous les sbires qui vous suivront devront se calquer sur le duo que vous faîtes avec votre géniteur. Une, deux, une, deux… A la sortie, une fois que vous vous ressortez la bague au doigt (avant plus en soirée, j’espère pour vous, si votre gigolo n’est pas trop bourré), c’est au bras de votre futur ouvreur de tirelire, que vous pavanerez. Même chose, s’il est bidasse, bras droit ; dans tous les autres cas, bras gauche…

Voilà le travail, Marie. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne bourre et kenavo.

Mona pas mangé de galette depuis longtemps et Bevet Breizh.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *