Mon mari a moins de bide et trop de rites…

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L’église Saint-Pierre de Montmartre est l’une des plus vieilles églises (1147) de Paris. Elle est le seul vestige de l’abbaye royale de Montmartre. De nos jours, ne s’y trouve plus l’image d’un saint qui eut son heure de gloire sous l’ancien régime : Saint Raboni. Les femmes l’invoquaient pour rabonnir[1] leurs maris méchants et jaloux. S’ils ne se convertissaient pas, les bougres mouraient dans l’année. Aussi ce pèlerinage montmartrois eut un grand succès dont bénéficiaient économiquement les religieuses du lieu. Et pourtant ce saint ne figure pas au calendrier et pour cause, c’est uniquement son nom de Raboni qui faisait le lien avec rabonnir. Il semble que son culte ne soit que la reprise de celui d’un saint bien réel du III°- IV° siècle : saint Chrysogone. Jeté en prison à Rome, sous l’empereur Dioclétien, il y demeura deux ans, secouru par sainte Anastasie. Cette dernière avait pour mari un certain Publius qui la faisait souffrir ne supportant pas la foi d’Anastasie. Elle s’adressa à Saint Chrysogone qui pria pour le mari méchant. Peu après ce dernier était mort… La légende était née.

Pour revenir à Raboni, on raconte qu’une femme fit une neuvaine à ce saint pour le prier de rendre son mari moins brutal. Quatre jours après, le mari étant mort, elle s’écria : Que le saint est bon! il donne plus qu’on ne lui demande.

Ma Chère Mona, je suis tout rabonni. Est-ce de votre fait ? En tous cas, ça me donne envie de m’en jeter un derrière la cravate. Que diriez-vous de Fleur Amandine du Château Dubois-Challon 2010. Cet assemblage de sauvignon, sémillon et muscadelle est d’une grande richesse aromatique. Un régal. Ça donne envie de repiocher dans la bouteille, n’est-il point Mona ?


[1] Rendre meilleur

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