Tout feu, tout femme

mona_eros

Jean Suicifoux me confesse dans un courrier très attendrissant, être follement amoureux d’une jeune fille, bien sous tous rapports. Mais cette dernière semble sourde à ses avances et ne répond à aucune d’elles. Rongé par la flèche de Cupidon, Jeannot se dessèche sur pied comme une herbe de la savane en plein cagnard. Et la belle reste froide comme un glaçon barbotant dans un verre de whisky pendant que Jean lui lance son regard de veau ou de poisson frit.

Ne vous moquez pas braves gens ; ce regard idiot de l’emmouraché, nous l’avons tous connu. En tout cas, je l’espère pour vous. Quand Eros vous a catapulté sa flèche dans le fion, vous vous moquiez complètement de ce que pensaient les autres de votre attitude. Car dans ces moments là, nous tournons autour de notre cible d’amour comme un papillon tourbillonne autour d’un réverbère maculé de la pisse des chiens du quartier.

Après ces effluves romantiques, place à ma réponse.

Mon petit Jean Suicifoux, chacun doit trouver sa solution. Mais, pour vous aider, je vous livre un truc extrait d’un traité de sorcellerie du XVI° siècle qui conseille à l’homme épris d’une gonzesse qu’a les portugaises du cœur ensablées, de modeler une figurine de cire. Quand la poupée est faite, il faudra y inscrire sur le front le prénom de la bien-aimée et sur les seins, son prénom à soi. Après l’avoir aspergé d’un peu d’eau bénite, le gars plantera quatre aiguilles dans les flancs et le dos de la statuette. Enfin, il la fera fondre au dessus d’un feu en jetant des graines de moutarde et du sel sur le foyer. A mesure que s’élèveront les flammes, l’amour rentrera dans le cœur de la fille.

Bon si ça marche, mon Jeannot, envoie moi une jolie carte postale pour que tout le monde en profite.

Mona pas besoin d’allumer un feu pour enflammer son cœur. 

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