Attention aux langues étrangères

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Vous savez que je n’ai pas pour habitude de livrer ma vie privée à la vindicte populaire. Je préfère répondre aux nombreuses questions que vous avez la gentillesse de m’adresser. Mais le cas que je vais vous conter pourra rendre service à tel ou telle d’entre vous.

Je venais de faire la connaissance d’un jeune mâle qui m’avait tapé dans l’œil et je sentais qu’il allait me proposer un dernier verre et me montrer la couleur de sa couette et sa collection d’estampes japonaises. Je ne suis pas farouche, comme vous le subodorez, et toujours à la recherche de moments de plaisir partagé. Aussi j’acceptais sa proposition et montais dans son appart. Il n’attendit pas longtemps pour passer son bras sur mes épaules et pour examiner mes amygdales en plongeant sa menteuse dans ma boîte à dominos en cherchant d’éventuelles carries. A croire que le mec était dentiste car il passa un moment dans  mon soupirail à chicots. Après ce lavage de muqueuse, le gars me dirigea vers sa carrée en commençant un examen minutieux de mes boîtes à lait. Il ne mit pas longtemps à se déloquer. Comme il était plutôt bien membré, je pouvais espérer une nuit d’amour de première bourre. Mais le gars rapidement commença à haleter grave et à grossir comme un bibendum. Sa peau se mit à rosir comme un vin de Provence. Puis, il s’affaissa sur un voltaire. Au lieu de jouer avec son matos, je dus sonner le 15. Comme sa case était au centre de Paris, on vit rapidement débouler le Samu. Bon, ben, c’est fini pour ce soir. Tirez le rideau plutôt que la nouille à Pèpère.
Le lendemain, je rendis visite à mon Roméo à l’hosto de la Sale Pétri Sienne. Il était branché sur une perf et avait retrouvé sa taille de guêpe. Comme je lui demandais ce qui lui était arrivé, il me dit tout de go que l’origine de son mal venait de moi. Les bras m’en tombent. Comme assommée par cette déclaration, je lui proposais de lui présenter mon carnet de santé et de vaccinations, mes résultats d’analyse sanguins, mon dernier frottis et tutti quanti.  

Le malade branché s’expliqua. Il était allergique aux crustacés et avait complètement oublié qu’au cours de notre dîner pré-bagatelle, j’avais étripé une belle assiette de langoustines. Et lorsqu’il m’avait roulé une pelle en nettoyant mes ratiches, il avait ingurgité quelques particules des demoiselles de la mer. Et ce baiser qui aurait du déclencher chez lui un développement de Popaul l’avait terrassé.

Alors les frangines, avant de becquoter un nouvel amoureux, demandez lui un bulletin de santé, ça vous évitera un manque au pieu et une visite à la planque à malades.

Mona pas d’allergies et son four est toujours sur le qui-vive. A bon entendeur, salut !

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