C’est un peu tiré par les chevaux, non ?

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Mona vous n’êtes pas lasse de vivre perpétuellement dans l’affliction. Jubilation et allégresse habitent rarement vos écrits. Vous portez la misère de vos lecteurs. Mais ne serait-il pas nécessaire de les gourmander ou même de les admonester quitte à passer pour une harpie. Mais vous préférez servir un houspillon plutôt qu’houspiller vos liseurs.  L’imprécation n’est pas votre tasse à tort. On rapporte que vous êtes évergète. Tant mieux mais qui le sait, qui participe à votre mécénat mercantile ?
De plus vos propos sont plus généralement dignes d’une caillette jacassant ou d’une jaspineuse invétérée. L’inanité emplit vos textes et fatigue inutilement nos muscles labiaux lorsque nous les lisons à haute voix.
Si je bougonne ou ronchonne à votre endroit, c’est pour vous faire progresser car si vos écrits ne méritent pas qu’on s’y arrête, votre beauté n’a d’égal que le quadrige de la place Saint-Marc.
Ne voyez chez moi aucune acrimonie et subodorez que mon seul souhait serait de partager votre alcôve tel un béjaune ma chère Callipyge.
Votre Albert Lingot

Bon je pensais être débarrassée de ces gogos qui me traînent dans le lisier sous couvert d’un langage précieux. Je me souviens de Sim Kamil qui m’agressa deux fois. Depuis cet acariâtre a disparu de notre univers et voilà qu’un rustre, donneur de leçon, ressurgit comme l’hydre de Lerne. Mais tel Hercule la terrassant, je réduirai ce bouffon libidineux au silence.

Bon, en premier lieu, pour mes lecteurs chéris qui ne passent pas leur temps dans les dictionnaires et qui comme la majorité des Français vivent avec 300 mots (sur les 600 à 700.000 répertoriés) pour tout bagage ce qui est déjà trop pour se faire laver le cerveau quotidiennement par TF1 et consorts ; bon, je traduis :

Vous n’en avez pas marre de vivre plus dans le malheur que dans la joie. Vous êtes trop gentille avec vos lecteurs. Vous devriez plutôt les engueuler et les sermonner. Mais vous êtes plus prompte à leur servir un godet qu’à les blâmer. Vous êtes une généreuse calculatrice et organisez des fiestas d’enfer mais on ne sait qui y participe.
Et vos écrits sont un simple verbiage creux et inintéressant et nous épuisons pour rien nos lèvres en les lisant à voix haute.
Si je râle contre vous, c’est pour votre bien et si vous êtes piètre écrivain, vos courbes sont aussi pures que celle de la statue des Chevaux de Venise.
Et pourtant je n’ai aucune rancœur et n’attend que le moment d’une bonne partie de jambonneaux ma Venus moi qui suis si jeune et inexpérimenté (puceau ?).

Et voilà, c’est toujours pareil, le mec commence par m’assassiner avec préciosité avant de me proposer la botte. Ben mon p’tit Albert, ton appendice queutal, tu peux te le garder au chaud chez toi au fond de ton slip kangourou. Tes pulsions, faudra trouver une bonne veuve poignet pour te dégager l’intime. J’ai tout ce qu’il faut à la maison pour ne pas m’encombrer avec des gougnafiers de ton engeance.

Quant à vous mes petits chats, excusez ma saute d’humeur, mais pour stopper ces trous de balle aliénés, seule une bonne réprimande peut éviter la récidive.

Mona tend vos courriers dans la joie et la félicité. Youpi !

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