Victor se lâche

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Bon, ben, chose promise, chose due. Je fais référence à l’article du 17 courant. Nous commençons avec Totor qui, répondant à l’appel de George, livra ces vers scatologiques. Bon, je vous ai prévenu, c’est graveleux. Ames sensibles abstenez-vous. Pour les autres, ceux qui veulent découvrir, je vous recommande chaudement de ne pas lire ce poème en mangeant.

 Ode à la Merde

Lorsqu’après un repas l’estomac vous tiraille,
Que tout au fond de vous le haricot travaille…
Qu’il est doux de penser que bientôt, pas très loin,
Vous courrez prestement pour chier dans un coin.
Qu’on est bien, accroupi, les coudes sur les cuisses,
Tandis qu’environné d’une troupe de Suisses
On exhibe au grand air l’hémisphère dodu
Qui cache encore aux yeux le chef-d’œuvre attendu.
Ami ! Il est, dit-on, un art en toute chose,
Aussi bien à chier qu’à cultiver les roses.
Or donc, pour opérer avec discernement,
Gardez-vous qu’un papier ne vienne absurdement
Lorsque l’œuvre est parfaite, écraser l’accessoire.
Tss ! Tss ! Pas de papier si vous voulez m’en croire,
Laissez aux constipés ce procédé piteux
Qui gâche absolument un plaisir si juteux,
Que le bout de l’index, seul, fasse cet office.
Quand il aura touché trois fois votre orifice
Qui vient de s’entrouvrir comme une tendre fleur,
Il teindra votre doigt d’une étrange couleur.
Ami, si vous voulez encor’ goûter des charmes,
Sur la blanche muraille, esquissez quelques larmes.
Et si, par aventure, abondant est l’extrait,
De celle que vous aimez vous ferez le portrait.

Alors ? Vos impressions ? Quant à moi malgré les conseils souvent avisés de Victor, je ne m’aventurerai pas à négliger le papier quitte à passer pour une vieille ringarde.

Mona toujours les doigts propres. Merde alors !

2 pensées sur “Victor se lâche”

  1. Honneur au Père Hugo,
    N’en déplaise aux bigots,
    A la merde, associant jolis mots,
    Bien bas, tendons-lui nos chapeaux !
    Car ces vers sur la merde,
    Soyez-en assuré,
    Méritent que l’on perde
    Nos envies censurées…
    Cet ode de Victor
    A nos étrons moulés,
    Mieux qu’une prise de corps
    Nous feront débouler
    Au milieu du décor
    De gros culs alignés ;
    Débourrant fort,
    Chiant sans regret,
    La merde, tombons d’accord,
    On a tôt fait de s’y vautrer !…
    J’aime ce son du corps;
    Qui me fait tant péter,
    Quand fume, dès l’aurore,
    Mon étron éjecté
    Par le puissant ressort
    De mon colon stressé…
    Ô boudin qui se tord,
    Merveille de toupet,
    Mes vents, sans remord,
    T’ont joliment tourné !

    Farfanus du Chanboyau

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