Loth de consolation


Allait remplir ses fleurs, teindre son cratère.
Tâchons de l’enivrer, il aime le bon vin,
Et s’il veut nous baiser, sauvons le genre humain.
Chacune sur le chef portait un grand voile noir ;
Loth avec sa lanterne, a demandé, hagard :
A qui sont ces tétons dont la blancheur rayonne ?
Ces globes opalins, dont la pointe frissonne ?
Il jette sur Agass des regards polissons,
Ecoute en soupirant les charmeuses chansons
Qu’ensemble ont commencé ses filles toutes nues,
Il croit être à Sodome et, sur ses propres filles
Haletant de planter le bâton de famille,
Il s’élance soudain. Agass l’avait prévu.
Au ventre paternel, elle saisit tout nu
Le membre recherché par l’ensemble des femmes
S’aperçoit qu’il faut encore qu’elle l’enflamme,
Et, pour mieux en jouir, elle roule à la main
L’instrument qui doit féconder le genre humain.
J’enfanterai, dit-elle, et pour être plus sûre
Adoptons pour jouir la meilleure posture.
Elle tombe à genoux, découvre son cul blanc ;
Le vieux Loth inclinant la tête et s’approchant
Voit le cul : Oh! Jeune Femme ! Oh! ma toute belle,
Dit-il alors, jetant ses deux bras autour d’elle.
Agass, poussant le cul, accroît le mouvement
Car elle connaissait l’effet du frottement.
Elle se sent mouiller. Aucune jouissance
N’a pourtant assouvi sa brutale espérance.
Un soupir la saisit ; elle porte la main
Je ne sais où. Tu n’es pas dans le bon chemin,
C’est à recommencer, dit-elle à son vieux père.
Et l’ivrogne à nouveau recommence l’affaire ?
En craignant de manquer, il se laisse guider
A travers les replis qu’il devra féconder.
Agass tressaille. Enfin tout son beau corps frissonne;
Les os ont craqué. Le père Loth s’en étonne
Qu’as-tu donc ? Mon enfant : va donc que je jouisse !
Si je m’en suis douté, que le ciel m’engloutisse !
Dit le vieux Loth. Agass dit alors à sa sœur :
Viens goûter à ton tour la divine liqueur.
L’autre aussitôt s’approche et dans ses douces cuisses
Elle montre à son père un doux nid de délices.
Elle chatouille alors les couilles du taureau,
Prend l’arme tout à coup et la met au fourreau.
Entre ses blanches mains, saisit la vieille épée
Pour la faire entrer plus grosse et mieux trempée.
Enfin elle se pâme, laisse tomber ses bras,
Le sceptre paternel inondant ses appas.
Gloire à Dieu, se dit-elle, à présent j’ai conçu.
Loth,en se réveillant n’avait rien vu, ni su.

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